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17/02/2020

Des violettes ? Pourquoi pas des pissenlits !

violettes.jpg

Juste pour Gwen.
Et tous ceux qui trouveront d’ici à lundi quelque chose à raconter sur ce bouquet de violettes…
J’ai une idée.
Mais c’est normal puisque c’est moi qui ai choisi l’image qui, j’espère inspirera Gwen qui me dit être « accro » au « Devoir de Lakevio du Goût ».

Il arrive avec son bouquet de violettes !
Il sait pourtant que je déteste les violettes !
Ça me rappelle des souvenirs d'enfance.
Lorsque mon père allait chez le coiffeur, il se faisait frictionner les cheveux et il revenait en sentant la violette...
Enfin... La violette... Un truc synthétique qui me soulevait le cœur.

Bref, le voilà avec ses violettes...
En plus les violettes sont les fleurs préférées de sa mère et je ne suis pas sa mère !
Depuis le temps, il devrait le savoir que je n'aime pas les violettes.

Le voilà, il arrive, un sourire satisfait aux lèvres, il sait...
Il attend, il a dû passer une mauvaise journée au bureau, une petite dispute lui ferait du bien.

C'est pas la peine de rêver, je n'ai pas envie de te donner satisfaction.

D'ailleurs, je t'ai fait de la tête de veau sauce gribiche.
Je sais que tu détestes ça.

C'est tout à fait ce qu'il faut pour une jolie fête la Saint Valentin...

 

14/02/2020

Elle n'écrit pas, pourquoi ?

Elles sont deux.
Elles grandissent.
Elles ont les cheveux longs.
Ceux de la petite bouclent et les bains sont longs alors je bouchonne, je sèche, je menace.

La grande argumente.
La petite réclame.
En cas de refus et c'est régulier, la petite chougne et veut sa mère.
Puis m'annonce qu'elle ne n'aime plus...

Pendant que l'une réclame son jus d'orange, l'autre est dans le pot de cornichons.
L'une fait du latin avec son grand père en levant les yeux au ciel. 
L'autre veut faire une pertie de "course d'escargot".

Je propose le cinéma.
Comme la différence d'âge est importante, je propose deux films.
Évidemment, la petite est d'accord, pas la grande.

J'entends sans cesse ! "Mais Mamie...".
La grande argumente.
La petite taperait bien du pied mais mon regard l'en dissuade.

Le grand père attend la fin du tour de la petite au manège.
Enfin.. Des tours de la petite qui sont nombreux.
La grande et moi faisons du lèche-vitrine.

Nous mangeons des cochonneries avec les cornichons.

Le soir, je n'ai plus de dos mais j'entends des "Mamie je t'aime".

Le grand père est fatigué, il râle aussi, il veut les vendre.

C'est bien.

Les filles, bains, manège, petits pains au chocolat

05/02/2020

Le monde merveilleux des transports parisiens.

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Hier, le Goût et moi avons décidé d'aller chercher... rien.
J'ai quand même ramené un livre de poche.
Nos pas nous mènent souvent ces temps ci du côté des Halles en passant par la rue Montorgueil.
Puis nous mènent sur les grands boulevards où on finit par prendre le bus .

Nous attendons donc le 20 qui nous amènera à Saint Lazare.
Il arrive, nous y montons et je me dirige vers les sièges du fond.
Là, une femme seule occupe quatre places, son énorme sac posé à côté d'elle.
Je lui demande poliment de retirer son sac.
Silence radio...
Elle continue sa lecture puis brusquement m'agresse me reprochant d'être devant elle sans lui adresser la parole.
J'insiste, elle me noie de paroles.
Il ressort de tout ça que je ne suis qu'une imbécile qui ne sait pas s'exprimer...

Le Goût arrive, persuadé de se trouver devant une femme normale un peu sourde.
Elle l'agresse à son tour, il insiste, elle lui coupe la parole.
Je laisse tomber et vais m'installer en face d'un couple sympa qui me fait comprendre que cette dinde est un peu dérangée.
C'est assez courant dans les transports en commun mais brusquement une autre femme se lève, clame qu'elle habite le 16ème arrondissement.
Bien que nous soyons dans le quartier de l'Opéra, elle déclame que d'habitude elle ne se rend jamais dans les quartiers populaires.
Deux folles dans le même bus, c'est moins courant...
La seconde nous gratifie d'un renseignement d'importance : C'est parce que son gynéco reçoit dans le XIème arrondissement.

Elles s'installent face à face, le sac est toujours sur le siège, elles se congratulent et se félicitent de faire partie du gratin.
Je finis par les traiter de pintades car cette volaille mal élevée fait un bruit infernal.
Le Goût finit par leur faire remarquer "Hé bé... Il ne faut pas gratter beaucoup le vernis pour tomber sur le formica..."

Chaque voyage en bus est une aventure picaresque.

03/02/2020

Miroir, mon beau miroir

rousse_psyché Ivan Olinsky.jpeg

Cette femme devant sa psyché, se prépare-t-elle à partir ou revient-elle ?
Et s’il y avait quelqu’un derrière elle ?
Dites en quelque chose lundi.
Que vous soyez à la place de l’une, de l’autre, des deux.
À vous de jouer.

Toute ressemblance avec des personnes etc. coïncidence...

Elle finit de se préparer.
Comme d'habitude elle va être en retard.
Il passe derrière, l'embrasse dans le cou et voit encore et toujours cette jolie femme.

Elle voit autre chose, les cheveux devenus courts et gris.
Elle voit un air de vieille directrice d'école à la taille épaissie.
Malgré les efforts des dermatologues, les fleurs de cimetière ont envahi ses mains qu'elle avait si blanches.

Il la trouve belle.
Elle le sait.
Pour lui, elle est toujours la jeune fille en jupe longue Cacharel et T-shirt assorti.

Elle est un peu lasse, elle aime qu'on l'appelle Mamie.
Elle aime embrasser des peaux douces.
Elle ne regrette pas trop la jeunesse où elle courait toujours après le temps.

Elle ne court plus les boutiques.
Elle ne visite plus guère les châteaux car son dos la fait souffrir.

Lui, il me monte plus les escaliers quatre à quatre car il a le souffle un peu court.
Derrière l'homme qu'il est devenu, elle voit toujours
 ce jeune homme aux cheveux si noirs qu'ils ont des reflets bleutés mais elle ne voit pas que ça.

Elle aime aussi qu'il soit plus calme, moins obsédé par le travail.
Alors 
elle oublie rapidement la rousse du miroir et regarde la grise...

 

30/01/2020

Vivre à Paris.

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Au bout de cinq semaines de "service non assuré", le bus 20 annonçait mardi  "service complet" !

Il nous était donc possible de traverser Paris pour aller voir notre généraliste dans le Marais.
Ce médecin exerce dans une rue pleine de tentations, pleine de librairies, de traiteurs,  de chocolatiers.
Oh il a bien changé ce coin !
Son seul attrait quand l'Ours était petit était le Monoprix au métro Temple.

Le bus nous a lâché à côté de la rue Montorgueil, mêmes boutiques que rue de Bretagne mais une pâtisserie historique en plus, Stohrer, et une libraire de moins.
Sinon c'est le même Paris pour touristes.
Touristes d'ailleurs absents pour cause de grève et de virus.

Nous sommes sortis, lestés de notre ordonnance et délestés d'un chèque.
Le Goût avec son ordonnance habituelle pour la préparation de ses petites gélules qui le rendent alcalin, rein unique oblige.
Moi avec mon ordonnance pour "cacher" un asthme car il n'y a toujours rien sur le marché pour guérir, juste des trucs pour planquer les symptômes.

Il faisait beau.
Les pompiers manifestaient.
Les policiers gazaient.
Il nous a fallu marcher longtemps pour trouver un autre bus qui nous permettrait de rentrer chez nous.
Alors nous sommes passés par le BHV qui continue à perdre ses clients mais qui n'en a cure.
Il loue ses surfaces à de grandes marques qui lui rapportent plus que le chaland.
La rue des Archives est toujours une nouveauté, les boutiques changent à une vitesse folle.

Dire que nous avons vécu quinze ans dans ce quartier, un record.
Nous avons déménagé souvent, changé de trottoir, passés du IVème au IIIème arrondissement.
J'ai quitté ce coin sans regret et lorsque je vois ce qu'il est devenu, j'en suis encore plus satisfaite.