04/05/2020
Si j'aurais su, j'aurais pas venu...
Bien que nous soyons le 1er ami, jour chômé par excellence, je vous propose ce devoir pour lundi.
Magritte avait eu vent du « Covid-19 » j’en suis sûr.
Les amants qu’il a peints en sont la preuve.
Quelle sensation peut laisser un baiser quand on respecte les « gestes barrière » ?
Imaginez donc la chose.
Tentez-la.
Puis supputez ou racontez l’effet du coronavirus sur ce baiser.
Surtout un baiser « protégé » de cette façon…
À lundi…
Me voilà assise sur le rebord de la boutique en face de chez moi.
Pour une fois, j'ai réussi à avoir la place la première.
Je discute avec ma jeune voisine en respectant "la distanciation sociale"...
Nous parlons de cette idée étrange de soirée masquée.
Je trouvais ça stupide alors j'ai dit :
- Tu ne sais pas de quoi sont capables les vieux pour essayer de faire croire qu'ils sont encore jeunes.
- Mais vous n'êtes pas vieille.
- Bien sûr que si mais on fait semblant !
- Vous vous défendez bien je vous assure !
- Tu trouves que c'est une idée saine de faire une soirée, la tête cachée sous un foulard ?
- Oh... vous savez...
- Et au signal embrasser le premier homme à côté de toi ?
- Ah ça...
J'y ai réfléchi deux secondes et ajouté :
- Surtout que foulard ou pas, tu reconnais l'homme et qu'avec la chance que tu as, c'est sur le crémier du coin que tu vas tomber, il sent le fromage à "Habit rouge".
- Beurk !
- En plus, ce foulard te cache peut être la tête mais tu peux sentir ses lèvres adipeuses.
- Re beurk !
Moi j'ai détesté cette soirée, la première depuis cette épidémie.
Je crois que je préfère encore être confinée parce que ce crémier...
09:34 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : magritte, jeu lakevio-legoût, écharpe
03/05/2020
Un sentiment de ras-le-bol.
J'envie les sages qui trouvent la sérénité dans leur jardin.
À Paris, on a rarement un jardin et les parcs sont fermés.
Pourtant, je ne suis pas une grande fan de la campagne, trois jours à regarder pousser l'herbe et j'ai envie de retrouver ma ville.
En ce moment, on a les inconvénients de la ville sans ses avantages, bon, faut voir le bon côté des choses, surtout que ça ne va pas durer cette absence de pollution et ce calme à la place du bruit habituel.
Les Parisiens ont eu beau quitter la ville.
Il en reste toutefois certains, fort civils.
D'autres beaucoup moins, le masque comme collier et la cigarette au bec...
Où ceux encore qui ont un seul masque d'une couleur indéterminée à force d'être retiré et reporté depuis des jours.
D'autres encore, l'oeil collé au smartphone qui vous rentrent dedans, étrange conception de la "distanciation sociale".
Vous allez dire que je suis de mauvaise humeur.
Ce n'est pas faux mais pas plus ni moins que toutes les personnes que j'ai eues au téléphone hier.
Toutes étaient comme moi : "Ras le bol du confinement !!!"
Le téléphone a quasiment tout remplacé : Le café, le déjeuner dehors, les librairies,les musées...
Finalement, je suis comme tout le monde, je veux le beurre et l'argent du beurre, le calme et la vie trépidante, l'absence de pollution et les musées, les cinémas et les boutiques ouverts.
Je promets que je serai sage.
Juste un jardin ouvert, monsieur le bourreau.
Le Palais Royal et la librairie Delamain, un café aussi, un sympa.
Il n'est pas défendu de rêver, ça chasse la mauvaise humeur...
10:24 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : confinement, paris, envie de verdure
01/05/2020
Noir c'est noir, je ne vois que du rouge.
La carte a enfin été diffusée.
Je ne suis pas surprise d'être dans le rouge...
Les enfants sont dans le rouge.
Les amis sont dans le rouge.
Même mes soeurs sont oranges et à plus de trois cents kilomètres.
Je ne vois donc pas ce qui va changer dans ma vie.
Les parcs resteront fermés, les masques sortiront et les rues de Paris resteront aussi tristes.
J'ai remarqué que les voitures étaient beaucoup plus nombreuses alors que les conditions du confinement n'ont pas changé.
Les enfants et les amis vont continuer à me manquer.
Nous continuerons à nous promener dans notre coin.
Il n'est toujours pas question d'aller s'installer dans le jardin du "Musée de la Vie romantique".
La photo du jardin vous explique pourquoi on aimerait y aller....
Un 1er Mai sans muguet et sans manifestations !
Je n'aime pas particulièrement le muguet mais aujourd'hui j'en ai envie.
C'est un symbole important.
Tornade restera confinée à Londres.
Nous avons de la chance, nous sommes deux.
Nous sommes deux a en avoir plein le dos...
Merveille est maintenant sous antibiotiques.
Je pense à ceux qui doutent de la gravité de la maladie.
Non ! Même sous la forme "on reste à la maison", ce n'est pas une partie de plaisir !
Cette saleté fait souvent de fausses joies.
Elle favorise les infections pulmonaires, on se sent un jour bien, les deux jours suivants mal...
Se plaindre ne servant à rien, on va se dire que le rouge est une belle couleur et qu'on finira bien par passer au vert.
09:38 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : rouge, confinement, rien ne change
29/04/2020
Et la lumière fut.
J'ai quitté mon coin confiné de Paris pour aller dans un autre coin confiné de Paris.
J'ai visité le Marais confiné, c'est vide et triste.
Je suis allée du côté de la Mairie du XIIème arrondissement, c'est vide et triste également.
J'avais rendez-vous avec mon petit génie des yeux.
C'est elle qui m'avait fait passer une IRM cérébrale alors que je suis claustro.
Elle m'a examinée soigneusement, n'a rien trouvé et a parlé d'IRM...
J'allais râler mais comme il était évident que j'avais encore trouvé un moyen de me compliquer la vie en faisant des migraines ophtalmiques, elle a laissé tombé en me disant qu'elle ne voulait pas m'envoyer dans des endroits "pleins de covid-19".
Mes yeux vont bien, c'est ma tête qui proteste.
Effectivement, j'ai envie, comme tout le monde, de voir mes enfants et mes petites filles, d'aller faire mes courses sans avoir l'impression qu'un ennemi invisible me guette, de fouiller dans les rayons des librairies plutôt que de me faire vendre un livre sur le pas d'une porte.
J'avoue c'est mieux que rien mais il me manque la liberté de toucher, de feuilleter, de découvrir.
Confinés dans notre quartier, nous avons trouvé rue Caulaincourt une boulangerie qui vend une baguette excellente et un restaurant chinois qui livre.
Et c'est plutôt pas mauvais.
On s'adapte.
D'ailleurs on a intérêt...
Les retraités , qui ne l'étaient déjà pas, ne vont pas être à la fête.
On nous a prié de rester confiné.
09:55 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : confinement, ophtalmo, paris
27/04/2020
Dix petits nègres.
La soirée est animée.
Trois hommes et une femme semblent pris par une conversation passionnante.
Sur quoi peut-elle bien porter ?
Racontez donc cette conversation et les répliques qu’elle vous a inspirées.
Une sacrée coïncidence, se retrouver coincé pendant un temps indéterminé dans le château de Madame de Scudd.
Nous étions invités pour la sortie de mon livre "Comment je retrouvé mon moi profond".
Écrit avec l'aide de Bruno.
En fait écrit par Bruno...
Madame de Scudd avait bien fait chez les choses.
On trouvait et on trouve encore chez elle le gratin de l'édition.
Confiner des "amis-ennemis" n'est pas forcément une bonne idée.
Malgré le champagne et la literie, le fiel commence se répandre.
Il vient des envies de meurtre à certains.
Mon mari commence à en avoir assez d'entendre dire que j'ai couché avec la terre entière pour me faire éditer.
Surtout que le nom de Gaspard Madeleine revient très souvent...
C'est vrai qu'il est mignon le petit Gaspard mais ce n'est pas avec moi qu'il a dû coucher.
Plutôt avec Vincent, le pape de l'édition.
- Encore une coupe de champagne ?
- Non merci, je dois veiller à mon teint...
Je suis l'invitée exclusive de l'émission littéraire de la télé.
La copine du présentateur va me scruter et la vidéo-conférence ne fait pas de cadeau...
Une panne d'électricité, un cri, la lumière revient.
Le petit Gaspard est à terre, un couteau dans le coeur.
Ah... La grande famille des écrivains...
Ça va prolonger le confinement...
10:47 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : jeu lakevio-le goût, littérature ? pince-fesse