17/10/2019
Les Veillées des chaumières.
Ce matin, j'écoutais la revue de presse de France-Inter et j'ai eu l'oreille attirée par "Les Veillées des Chaumières", magazine disponible seulement par abonnement.
Aussitôt, je suis retombée en enfance.
Je suis chez mon arrière-grand'mère, assise bien droite sur sa chaise.
Chez elle, il n'est pas question de s'avachir.
Je ne me souviens pas exactement de l'âge que j'ai.
Je seulement que je sais lire et que je lis tout ce qui me tombe sous la main y compris ce magazine.
Mon arrière grand'mère me dit "Tu vas t'user les yeux ma petite-fille ! Tu ferais mieux de jouer !
Mais je préfère lire.
Je me souviens d'un feuilleton dont l'héroïne s'appelle Brigitte.
Je me demande si elle n'est pas infirmière à la campagne.
Je la revois à la campagne conduisant une Vespa et c'est presque incongru pour un journal si convenable.
On y trouve des recettes de cuisine et des modèles de tricot.
Mon arrière-grand'mère n'en tire aucun profit, elle tricote de petites horreurs en jaune et rose avec de la laine détricotée plusieurs fois...
Elle est économe, un peu pingre, je l'adore surtout que je ne suis pas obligée de porter ses "trucs".
C'est ma petite sœur qui a cette chance...
10:01 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : les veillées des chaumières, berthe bernage, arrière grand'mère
15/10/2019
La prunelle de mes yeux.
Je n'ai jamais rêvé, comme le Goût, que je voyais de mes deux yeux.
Je n'ai jamais connu la chose...
Je suis née amblyope, autant dire avec un oeil "paresseux".
Mon œil gauche se contentait des 2/10 de vision alloués.
Aujourd'hui, quelques années, en fait de nombreuses années,après, les choses en sont restées là : À 2/10.
Ce n'est pas beaucoup.
Si je cache mon œil valide, on ne peut pas dire que je suis aveugle, non.
Je reconnais le Goût mais il est flou.
Le reste aussi est flou.
Alors imaginez ma peur lorsque j'ai brusquement perdu la vision de l’œil droit.
Le seul opérationnel alors que l'autre déjà n'est que décoratif.
C'était à la librairie de la FNAC en plus !
Après un scanner de l’œil et une IRM du cerveau, je ne voyais toujours pas.
Je réussissais à lire un peu avec une loupe.
C'était une toute petite victoire mais une victoire quand même.
Il m'a fallu six longs mois pour retrouver la même vue.
Même pas un petit bonus !
Je n'ai pas que l’œil paresseux, le cerveau doit l'être aussi.
Aujourd'hui, j'ai perdu ma belle innocence.
Le corps n'est pas une machine fiable.
Il ne demande qu'à vous lâcher.
J'ai aussi perdu confiance dans cette machine.
Si c'est arrivé une fois, qui me peut me dire que ça ne reviendra pas ?
Personne n'a su me dire de quoi mon œil avait souffert...
Parfois, je me dis que c'est peut-être parce que je n'ai pas voulu voir la mort de toutes les personnes aimées que j'ai perdues cette année-là.
16:11 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : visiion, oeil, peur
14/10/2019
Le sens du devoir…
Regardez les ! On penserait qu'ils sont en train se séparer.
De fait c'est un peu ça.
Pour une ânerie, une histoire de blog...
Déjà, ils n'ont plus l'âge de continuer ça.
Un blog, c'est la Préhistoire !
Même instagram est déjà démodé.
On ne trouve plus que des "vieux" là-dessus.
Les jeunes sont partis ailleurs, sur des réseaux vaguement secrets.
Ils en avaient assez de croiser leurs parents partout.
Elle, c'est une nostalgique.
Elle a ouvert un blog où elle raconte leur histoire.
Elle le trouve si beau, si intelligent...
Elle a commencé à recevoir des commentaires, des élogieux et des fâcheux.
Un blog, ce n'est pas comme la vraie vie, dans la vraie vie, on essaie d'être courtois, on prend des gants.
Lui en revanche refuse absolument de voir sa vie étalée sur un "truc" que tout le monde peut lire.
Il ne veut pas qu'on se moque de leur histoire.
Ils sont bien capables de se séparer pour ça.
Vont-ils se séparer, vous l'apprendrez si vous trouvez son blog...
09:24 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : jeu, lakevio-le goût, blog.
11/10/2019
La "bobotisation" d'un quartier.
Lorsque je suis arrivée dans le Marais, quartier des parents du Goût depuis les années 60, le quartier ne payait pas de mine.
La rue du Temple, du square du Temple au BHV, était dévolue au commerce de gros.
Ce n'était pas de la maroquinerie chinoise, non mais du "schmattès" français.
Le soir, les rues étaient vides à partir de dix-neuf heures.
Les cafés étaient tenus par des Auvergnats pas toujours gracieux.
La charcutière vendait du jambon sans gants.
La boulangère engrangeait des écus...
Aujourd'hui, le Marais est devenu un des coins de Paris le plus frimeur et des plus onéreux qui soient.
Hier, je suis allée chez mon généraliste.
Je suis passée devant chez Verot, charcutier de son état qui vend du "pâté de Houdan" au prix de l'or.
Puis, devant chez Stevenot, un traiteur installé aussi rue Montorgueil, autre coin branché de Paris.
Je n'ai pas acheté mon pain chez Manon qui essaime ses boutiques depuis Saint-Paul.
Dire que l'Ours a joué au square du Temple avec des gamins du monde entier et qu'aujourd'hui il ne reste même plus un épicier arabe...
09:47 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : paris, le marais, bobotisation
09/10/2019
Downton Abbey.
Dimanche, le Goût était de sortie.
"L'ami fâché", un de son "forum Hi-Fi" l'avait invité à l'anniversaire de ses soixante ans.
C'est une drôle d'idée de fêter ses anniversaires après la cinquantaine.
J'ai l'impression qu'on salue sa longévité.
Bref, il n'était pas là et n'avait pas donné d'heure de retour alors je suis allée voir Dowton Abbey avec une amie.
Ceux qui tiennent le haut du pavé dans le film sont ceux de l'office.
Les domestiques sont en première ligne, l'intrigue est mince, une visite royale, une fille cachée et tout ça, tout ça.
C'est la version "people" de la série...
Mais comme d'habitude le charme agit.
Le château donne envie.
Les robes donnent chaud.
La cuisine donne faim.
Maggie Smith est, comme toujours, remarquable et les autres ne sont pas mauvais.
Ce fut donc un excellent moment.
Et lorsqu'on a dépassé la soixantaine, tous les bons moments sont excellents pour le moral.
Quand je suis rentrée à la maison, j'avais un invité impromptu, un ami du Goût que je ne connaissais pas, il est Dr ès Sciences et travaille au CEA.
Maintenant que j'en connais quelques uns, je peux vous le dire.
Comme le Goût, ils sont tous plus ou moins cinglés.
09:44 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : cinéma, dowton abbey, "le film"