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13/06/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°165

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Dans cette toile de Joseph Lorusso, quelque chose me frappe.
Je ne vous dirai pas quoi aujourd’hui, évidemment.
Mais j’aimerais bien savoir ce qui vous a frappé vous.
Et même si rien ne vous a frappé, je suis sûr que vous avez le talent de dire ce qui ne vous a pas frappé.
À lundi, donc…

Hier, je n'ai pas eu le temps de faire le devoir, un appel à la promenade, un retour avec un ascenseur encore en panne, c'est usant.

Cette femme seule, je ne la connais pas, elle me fait penser à une cliente de ma librairie, une jeune actrice, qui commençait à être connue.
N'importe qui, parmi ceux qui aiment les lieux communs, aurait dit "elle a tout pour être heureuse".
Hélas, elle ne l'était pas et elle buvait, « comme un vieux bateau », aurait dit la mère du Goût.

Cette actrice me racontait ses chagrins d'amour, ses galères.
Elle était triste et gentille.
On dirait bien que les gens tristes et gentils ont souvent un penchant pour la bouteille.

Je n'en dirai pas plus...

03/10/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°139

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D’après vous, qu’est-ce qui m’a poussé, à voir cette toile, à vous proposer un devoir ?
Oui, comme la semaine dernière, c’est une toile d’Émile Friant.
Celle-ci m’a particulièrement interpellé.
Pourquoi ?
Je vous le dirai lundi.
Mais vous ? Que vous a-t-elle inspiré ?
Ce qui serait vraiment bien, c’est que vous commenciez votre explication par :
« J’arrive tout couvert encore de rosée »
Et que vous la finissiez par :
« Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches. »

J'arrive tout couvert encore de rosée et c'est mon cerveau qui réagit à voir votre chef débordant de fleurs !

Ma mie expliquez moi, quelle est cette tenue !
Voulez vous m'empêcher de voir une rivale ?
Vous pouvez tout me dire et vous pouvez me croire !
Vous vous êtes inscrite à un concours de gloire.
Ils vont créer pour vous une rubrique exprès.
Rien que pour vous louer et quérir vos baisers !

Trève d'alexandrins, en fait vous m'empêchez de voir la scène de l'Opéra Comique.
Ne me regardez pas comme ça mon coeur, je me demande si vous n'avez pas voulu honorer une de vos ancêtres...

Aidez moi ! Ne restez pas silencieuse, votre modiste a osé vous faire croire que ce chapeau était à la pointe de la mode ?

Vous savez pourtant bien que vous avez mon coeur,
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches.

31/01/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°113

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Que fait cette femme, là, dans ce café ?
Je crois avoir une idée.
Elle ne vaut sûrement pas les vôtres mais je vous en ferai part lundi.
Si je n’ai pas trop de cartons à faire…

J'ai commencé par un café mais le café ne marche pas contre la solitude alors j'ai commandé une bouteille de rouge.
Je vais boire méthodiquement.
Jusqu'à l'ivresse.
Après, j'écrirai son nom sur un petit papier que je ferai brûler...

Ensuite, je reprendrai ma vie.

Je ne veux plus d'homme dans ma vie.
Serment d'ivrogne à coup sûr...

03/02/2020

Miroir, mon beau miroir

rousse_psyché Ivan Olinsky.jpeg

Cette femme devant sa psyché, se prépare-t-elle à partir ou revient-elle ?
Et s’il y avait quelqu’un derrière elle ?
Dites en quelque chose lundi.
Que vous soyez à la place de l’une, de l’autre, des deux.
À vous de jouer.

Toute ressemblance avec des personnes etc. coïncidence...

Elle finit de se préparer.
Comme d'habitude elle va être en retard.
Il passe derrière, l'embrasse dans le cou et voit encore et toujours cette jolie femme.

Elle voit autre chose, les cheveux devenus courts et gris.
Elle voit un air de vieille directrice d'école à la taille épaissie.
Malgré les efforts des dermatologues, les fleurs de cimetière ont envahi ses mains qu'elle avait si blanches.

Il la trouve belle.
Elle le sait.
Pour lui, elle est toujours la jeune fille en jupe longue Cacharel et T-shirt assorti.

Elle est un peu lasse, elle aime qu'on l'appelle Mamie.
Elle aime embrasser des peaux douces.
Elle ne regrette pas trop la jeunesse où elle courait toujours après le temps.

Elle ne court plus les boutiques.
Elle ne visite plus guère les châteaux car son dos la fait souffrir.

Lui, il me monte plus les escaliers quatre à quatre car il a le souffle un peu court.
Derrière l'homme qu'il est devenu, elle voit toujours
 ce jeune homme aux cheveux si noirs qu'ils ont des reflets bleutés mais elle ne voit pas que ça.

Elle aime aussi qu'il soit plus calme, moins obsédé par le travail.
Alors 
elle oublie rapidement la rousse du miroir et regarde la grise...

 

11/03/2019

Flou artistique

lakevio.jpg

On ne distingue pas pas encore les traits mais on y projette toujours quelque chose.

Voilà...

Une fois de plus on me chasse de ce porche !
Il paraît que je m'étale...
Il paraît que j'ai "des odeurs corporelles"
Il paraît que surtout je fais chuter la valeur des appartements.
Il paraît aussi que les touristes ne viendront plus visiter la Ville Lumière à cause de ma présence.

Je dois rester cachée, comme les rats.
Paris n'est que luxe, calme et volupté...
Il faut cacher cette misère que nous ne voulons pas voir.

Paris est une vitrine.
Les appartements y sont rares et chers.
Il faut attirer le visiteur qui dépensera beaucoup d'argent pour ressembler à un arbre de Noël ou à un homme sandwich...

Les bancs ont été conçus exprès pour être inconfortables pour les gens comme moi.
Un jour, pas si lointain je le sens, à l'aube lorsque le touriste dort encore, on ramassera les gens comme moi pour les exiler dans les campagnes désertes et on fera brûler les morts discrètement.