11/12/2023
Devoir de Lakevio du Goût No 180
Cette énième vue de Paris me fait me poser une question.
Ce n’est pas la première fois que je vous soumets une vue de Paris.
Parfois au soleil mais souvent il est vrai sous un éclairage moins vif, voire sous la pluie.
Mais ce qui m’amène à me poser des questions, ce ne sont pas les endroits décrits, non.
C’est la fréquente présence de cette femme qui semble ne sortir que par temps de pluie.
Histoire de sortir ce parapluie rouge qu’on lui voit chaque fois.
Sa mise change mais elle semble n’avoir que ce parapluie rouge.
Auriez vous une idée de ce qui la meut en ces jours tristes ?
J’attends de savoir ce que vous en pensez.
À lundi, donc…
Pourquoi m’a-t-il donné rendez-vous chez Guerlain ?
Mais qu’est-ce qu’il croit ?
Après avoir descendu la moitié de l’avenue des Champs Élysées, m’être fait regarder bizarrement par tous ces gens qui marchent tranquillement tête nue sans être dérangés par la pluie je vais arriver devant la boutique.
Et après ?
Que croit-il ?
Que je vais sauter dans son lit pour un flacon de « Cruel Gardénia » ?
Petit le flacon, je le connais.
On m’avait prévenue.
Il a des airs de grand seigneur, mais juste les airs.
Pour le reste, je me suis laissé dire qu’il était pingre.
Même de sa personne.
Comme dit une amie un peu leste « avec lui, tu sauras ce qu’est prendre un mauvais coup… »
Donc, méfiance.
Quand j’aurais vu le flacon, je prendrais peut-être un café mais qu’il ne croie pas qu’il vient de « conquérir » quiconque.
Je déteste le mot et surtout ce qu’il sous-entend.
Comme si j’avais une tête à être une « prise de guerre » !
Et puis, après tout, pourquoi irais-je risquer une douche pour un parfum qu’un type que je ne connais pas plus que ça serait censé m’offrir.
Surtout vient la question que ce poserait n’importe quelle femme dotée de bons sens : En échange de quoi exactement ?
Comme si je ne le savais pas…
Je vais remonter jusqu’au métro « Etoile-Charles de Gaulle » resté « Etoile » dans l’esprit de tous sauf du touriste Chinois fraîchement arrivé.
Mon rendez-vous saura ce qu’est « manger un lapin » et ça m’évitera de savoir ce qu’est « prendre un mauvais coup »…
12:03 | Lien permanent | Commentaires (3)
27/11/2023
Devoir de Lakevio du Goût N°179
Cette toile de Richard Tuschman me fait penser à Hopper.
Une histoire probablement mal partie et tout de même partie mais pour mal finir…
Lui aussi a peint de portes beaucoup de portes, d’escalier et de gens qui attendent ou regrettent.
Mais vous ?
Raconteriez vous une histoire qui comme l’a écrit « Patriiiick !!! » commencerait par
« Vous habitez près d’ici ? Lui avais-je demandé. »
Et qui finirait par « Mais cet épisode était de peu d’importance dans le monde si dur et si incompréhensible où nous vivions depuis quelque temps. ».
Oui, comme ça ce serait chouette pour un lundi d’automne »
« Vous habitez près d’ici ? »
Le culot de ce type !
Mais après tout, j’étais à l’abri, tranquillement assise devant le comptoir avec mon café à la main, alors pourquoi ne pas répondre.
« Pas très loin effectivement… »
En période de vaches maigres, toute proposition de travail était bienvenue.
Mais honnête, hein !
Il insista :
- Pas très loin comment ?
- Pourquoi.
- Il faut commencer tôt le matin.
- Mais encore ?
- Six heures alors si vous avez trop de temps de transport…
- Non, à cinq minutes à pied.
Il a proposé un travail d’écriture, il se disait écrivain.
J’ai été étonnée.
- Six heures du matin ? Pour faire quoi exactement ?
- Vous taper mon manuscrit.
- Taper votre manuscrit ?
- Oui, ce que je vous ai dit…
- Mais pourquoi six heures ?
- Parce que dès neuf heures je dois être au travail.
- Mais vous serez déjà chez vous !
- Venez, vous allez comprendre…
Je l’ai suivi, c’était effectivement à côté du café.
Il m’a fait entrer dans une chambre plutôt modeste.
Là il est entré dans le cabinet de toilette en disant :
- Au fait, je n’ai pas de table ni de machine.
- Mais alors ?
Il a retiré sa chemise et a eu un geste clair vers son pantalon.
Il a ajouté d’un ton vulgaire :
- Voilà le manuscrit que vous devez vous taper…
Il a ponctué le geste d'un rire gras, sûr que l'affaire était dans le sac.
Je me suis levée et, profitant de son peu d'attention je lui ai donné un grand coup de pied dans les... tatouages puis je suis partie pendant qu'il se roulait par terre.
Mais cet épisode était de peu d’importance dans le monde si dur et si incompréhensible où nous vivions depuis quelque temps.
12:40 | Lien permanent | Commentaires (7)
21/11/2023
Devoir de Lakevio du Goût No178
Mais que diable a vu soudain cette femme issue de l’imagination d’Aldo Balding ?
Ce peintre dont je vous ai déjà proposé quelques toiles a un faible pour les gens, les femmes, les hommes, leurs intérêts les uns pour les autres.
Mais là, qu’a donc attiré l’attention de cette femme ?
Vous aurez une idée d’ici lundi j’en suis sûr.
Dès qu’elle est entrée dans le café je lui aurais sauté à la gorge.
Non mais de quel droit elle entrait et regardait « mon mec » comme ça ?
De quel droit ?
D’abord c’était le mien, ensuite bon, il est bien mais quand même !
Pas au point d’arriver et de le regarder comme si elle venait d’apercevoir Éros en personne !
Mon café a pris un sale goût d’un seul coup…
Et si « mon mec » comme je disais la connaissait déjà hein ?
Et si, pendant que je le croyais au boulot il se vautrait avec elle dans une chambre d’hôtel ?
Bon, je le connais, ce n’est pas le genre à aller dans un hôtel borgne, mais après tout, connaît-on vraiment ceux avec qui on vit.
Je la regarde.
En plus elle a une peau qui lui plaît, pâle et qui semble douce.
Le genre de peau qui le fait craquer, je le sais, j’ai une peau comme ça.
Et ce regard faussement doux, « le regard des myopes », ce regard qui donnait cet air doux à Marilyn Monroe…
Bref, je la regarde et je me demande si je vais me lever et la défigurer tout de suite.
Puis je me rappelle que je n’ai pas les ongles assez coupants pour ça mais qu’elle fasse attention, il y a des fourchettes sur la table voisine.
Je me tourne vers « mon mec » et je le regarde.
Étonnamment il ne l’a pas vue.
En fait, comme d’habitude, il était en train de me dire quelque chose que je n’ai pas entendu.
Je tends l’oreille.
Il regarde sur le trottoir en face et me dit « Tu as vu la rouquine avec la robe verte ? Bien fichue non ? »
Bon, je redeviens tranquille.
Pourvu qu’il ne remarque pas l’autre qui est là juste pour me le piquer j’en suis sûre…
Mais non, je ne suis pas jalouse, juste je n'aime pas prêter mes affaires.
Surtout quand mes affaires c'est lui...
09:58 | Lien permanent | Commentaires (10)
16/11/2023
La panne...
En panne de Net depuis près de deux mois.
Je peux passer chez vous, et très difficilement, mais il m'est quasiment impossible de laisser un commentaire chez les unes, les uns, ou les autres...
Tant que le groupe d'immeubles dans lequel nous vivons n'aura pas remis en ordre les locaux de distribution des fibres, je serai "punie de blog".
Le partage wi-fi du smartphone du Goût ou celui de la "box 4G" prêtée par notre FAI, n'est pas une solution très efficace.
Depuis mon PC portable, qui donne des signes de faiblesse, j'ai du mal à vous écrire et encore plus à vous lire.
Alors, il ne me reste plus qu'à faire preuve de patience...
08:47 | Lien permanent | Commentaires (9)
13/11/2023
Devoir de Lakevio du Goût No 177
Je sais bien que j’ai déjà, à moins que ce ne soit Lakevio soi-même, proposé ce sujet à votre imagination.
Mais cette toile de Marc Chalmé m’amène toujours à des supputations.
J’espère qu’il en ira de même pour vous et que vous donnerez libre cours à vote idée, fussent-elles farfelues.
Je descends l'escalier doucement.
J'ai arrêté de courir car il reste des traces de ma dernière chute.
Je n'aime pas cette maison.
Elle est bien trop grande pour moi qui aime les appartements avec des pièces petites.
Plusieurs pièces petites, avec des fleurs dans les vases.
Des pièces avec des plantes qui résistent au manque de soin.
Des pièces éclairées par des lampes dans tous les coins.
Je n'aime pas cette maison.
Ici les canapés sont de cuir, ils sont glissants.
La pièce est froide.
Toutes les pièces sont froides sauf la cuisine.
Cuisine qui aujourd'hui semble à l'abandon.
La maîtresse de maison ne cuisine plus.
Elle vit dans une chambre installée depuis un an au rez de chaussée.
Je n'ai qu'une envie : Repartir !
Plus de rires d'enfants, que de la pluie, que de la peur.
Je propose un jus de fruit, on me le refuse.
Je retourne au silence.
Même lire, je n'ai plus envie.
09:26 | Lien permanent | Commentaires (7)