23/04/2020
Confinés déconfinés ?
Depuis quelques jours j'ai l'impression que le Parisien, pas toujours malin, a compris que le déconfinement prèvu le 11 mai pouvait commencer le 22 avril
Beaucoup plus de voitures dans les rues.
Des gamins qui jouent partout dehors.
Des passants qui ont oublié le virus et qui, smartphone à la main, ne voient personne et de ce fait ne respectent pas les distances de sécurité.
On frôle le passant sans masque.
Bon, on en aura sûrement un jour.
Probablement à la fin de la pandémie.
Pour toutes ces raisons, lorsqu'on va faire notre promenade, on passe notre temps à passer du trottoir à la rue et de la rue au trottoir pour éviter les contacts.
Je me demande ce qu'il va en être le 11 mai...
Ce joli mois de mai et ses ponts va être risqué.
J'ai bien entendu qu'il était hors de question de quitter sa région et d'envahir les bords de mer.
Pour avoir croisé quelques femmes au hâle éclatant de soleil, elles ont sans doute oublié que le bronzage est dangereux, j'ai des doutes.
Apparemment, pour ces femmes une seule chose leur importe : Leur bien-être.
Les autres, après tout...
Même votre servante a tendance à allonger ses sorties.
Il fait beau, les oiseaux chantent.
Je sens bien que le silence et le calme ne vont pas durer.
Le monde ne changera pas.
Il suffit de regarder autour de soi.
Après cinq semaines de confinement il y a déjà des sorties en famille.
Si les cafés arrivent à rouvrir, on peut s'attendre à une reprise de l'épidémie...
10:19 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : covid-19, confinement, soleil, triche
21/04/2020
Si la photo est bonne.
De « confinement » à « enchaîné » il n’y a qu’un songe.
Cette photographie du Russe Gueorgui Pinkhassov vous inspire-t-elle ?
Ce serait gentil de commencer ce qu’elle vous a inspiré par cette remarque d’Oscar Wilde :
« Discerner la beauté d’une chose est le plus grand raffinement que l’on puisse atteindre »
Et si vous le terminiez par ces deux vers d’Agrippa d’Aubigné
« Mon penser est bizarre et mon âme insensée
Qui fait présente encor’ une chose passée. »
Entre les deux, libre à vous.
Ramassage mardi seulement car Adrienne veut montrer quelque chose lundi.
Eh oui, je fais attention à ce que me disent mes lectrices chéries…
Discerner la beauté d'une chose est le plus grand raffinement que l'on puisse atteindre.
Il avait raison le poète.
Si un jour on fouille dans mes affaires pour retrouver mon butin, un pandore va se pencher sur la photo et trouver que je suis le "gentleman cambrioleur".
Laissons lui ses illusions...
J'ai pris cette photo pour le collier, pas pour le grain de peau de cette femme, qui est belle, j'en conviens.
Je voulais m'assurer que j'avais affaire à des perles fines, pas des perles de culture.
Un collier de perles fines de belle facture est une affaire rare et la vente en est aisée.
J'ai suivi la dame pendant quelques jours.
Elle est revenue du pressing avec une robe de soirée.
Je n'avais plus qu'à trouver le lieu de la réception.
Rien de plus facile car les grands événements sont toujours annoncés dans les journaux. Le soir dit, j'étais à mon poste.
J'ouvris la porte de la berline, un salut et hop ! Le collier avait changé de propriétaire.
"Le cave se rebiffe" traversa mon esprit.
Comme disait l'autre "Mon penser est bizarre et mon âme insensée
Qui fait présente encor' une chose passée".
09:32 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : collier, photo, jeu, lakevio-le-goût
20/04/2020
Allez écris !!!
Confinement et covid-19, ces mots reviennent en boucle...
Chez les enfants ?
P'tite Soeur a complètement récupéré.
Merveille fait une rechute.
Les grands toussent et tout le monde dort.
Cette cochonnerie est extrêmement fatiguante.
À la maison, le Goût tousse et râle.
C'est le signe qu'il a encore de l'énergie.
Nous tournons dans le quartier.
Pour varier les plaisirs, nous changeons d'endroit pour éviter de faire la queue pendant l'heure qui nous est allouée.
Je rêve de voir les enfants.
J'ai compris que ce n'est pas pour demain.
Le téléphone a remplacé les musées, les cafés, les restaurants, les librairies, les amis.
On discute mais à bonne distance quand on fait la queue, des bienfaits du silence et du ciel bleu au dessus de nos têtes.
Je n'ai plus besoin d'aller vivre en haut d'une colline pour échapper au bruit.
La colline de Montmartre est silencieuse et fait très bien l'affaire.
Le bruit et les voitures reviendront mais la distanciation sociale va devenir la norme.
À être exprimés de loin, les sentiments seront peut être plus sincères.
09:38 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : confinement, soleil, silence
17/04/2020
Paris ville fantôme.
Hier, nous sommes allés chez le médecin.
Je voulais prendre un taxi mais l'aventurier voulait prendre le bus.
Il a gagné !
Il aurait fallu qu'il soit malade depuis trois jours pour que mes arguments réussissent à le convaincre...
Déjà, le bus est vide, on n'aperçoit même pas le chauffeur et il est défendu de monter par la porte avant.
Nul besoin d'appuyer sur le bouton "arrêt demandé" car le bus fait omnibus.
La ville est vide et on prête attention à des détails.
À peine le temps d'avoir l'impression d'être dans un film de Science-Fiction qu'on est déjà arrivé au square du Temple.
Les grossistes, les derniers, sont fermés.
On marche sur la rue, on aperçoit la mairie où nous nous sommes mariés y a une éternité dans ce quartier bruyant où aujourd'hui on entend plus les oiseaux que les voitures.
Je repère un traiteur ouvert et la boulangerie Manon est ouverte.
C'est tout.
De notre passage chez le médecin on retient que le Goût a une bronchite et ressort avec sa dose d'antibiotiques.
Nous repartons vers la République.
Toujours aussi peu de monde.
Le Monoprix est ouvert et je n'ai même pas envie d'y entrer.
Nous traversons la place de la République sous l'oeil indifférent de la maréchaussée.
Et toujours ce silence...
Nous sommes "habitués à confiner" dans notre quartier, voir un autre quartier où nous avons vécu quinze ans nous semble irréel, quasiment un voyage extraordinaire.
Notre bus arrive.
Nous sommes quatre en tout avec le chauffeur.
Nous retraversons Paris avec le même sentiment d'incrédulité.
"Paris ma bonne ville" est endormie.
On attend un Prince charmant...
10:12 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : paris, opéra, république, marais
15/04/2020
Toujours confinée, toujours sans masque, toujours sans gants.
J'ai l'impression que personne parmi les journalistes n'a fait attention aux "si", et "si" de notre Président.
Genre "Si le vent est à l'ouest et si la température est clémente, on pourrait envisager de lever une partie du confinement mais laisser les seniors mariner jusqu'à la fin de l'année."
Donc, si j'ai bien compris, ceux qui seront sortis intacts de la pandémie auront gardé toutes leurs chances de mourir d'une éventuelle nouvelle canicule.
J'ai entendu bafouiller le Ministre de l'Education à propos d'une "éventuelle rentrée des classes" avec des suppositions comme "une fois par semaine les élèves de sixième, une matinée les primaires".
Improvisation partout.
On laisserait les cafés et les restaurants fermés, mais on ouvrirait les écoles...
On ne teste pas les malades.
Mes enfants et petits-enfants ne sont que des "suspicions" qui toussent à fendre l'âme d'un usurier.
Ils ne deviendront malades que testés.
Mais comme ils ne doivent pas se rendre à l'hôpital...
Comme on connaît tous des cas comme ceux de nos enfants, c'est dire si le nombre exact de malades communiqué est fiable.
En attendant, je confine et je somatise.
Si notre Président pense que les "vieux" accepteront de ne pas voir leurs enfants, c'est qu'il ne connait rien aux mères.
J'ai le coeur qui cogne lorsque je les entends tousser et j'attendrai le nouvel an pour aller les voir ?
Ça manque de femmes ce gouvernement...
09:59 | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : covid-19, les filles, les grands