23/09/2019
La femme de dos.
Racontez-nous lundi un conte qui commencera par cette phrase du grand Albert :
« Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d’eux seuls préoccupés, goûtaient l’un à l’autre, soigneux, profonds, perdus. »
Conte qui se conclura par ces mots du familier Verlaine :
« Son nom? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila. »
Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d’eux seuls préoccupés, goûtaient l’un à l’autre, soigneux, profonds, perdus.
Ils dansaient pour la dernière fois.
Ils allaient se séparer et ils le savaient.
Je me projetais déjà dans ma nouvelle vie.
Une vie sans corvée, d'adolescente, une vie que je n'avais pas vécue car j'avais remplacé ma mère et élevé mes deux sœurs et mon petit frère.
Je ne voulais pas d'enfant.
J'en avais déjà élevé trois et trouvais cela suffisant.
Largement suffisant...
Je regarde le tableau qui représente exactement ce que je veux vivre.
C'est drôle comme les responsabilités exercées trop tôt peuvent rendre immature...
Lui, imbécile aveugle, pense qu'en perdant sa compagne il perd plus que l'amour.
Il voit à peine au delà de la perte d'une intendante.
De moi qui lui prépare ses bagages lors de ses fréquents déplacements.
De la cuisinière experte qui l'attend au milieu de la nuit.
Qui allait lui cirer ses chaussures maintenant ?
Nous dansons...
Nos corps s'accordent...
L'habitude ?
J'ai pensé à un ancien flirt.
J'allais essayer de le retrouver.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.
09:57 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : jeu, lakevio-le goût, portrait
19/09/2019
La vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille.
Hier, nous sommes partis fêter l'anniversaire de l'Ours.
Anniversaire que nous aurions du fêter samedi mais qui fut repoussé car ils étaient tous malades.
Nous sommes montés jusqu'à la place pour prendre le bus.
Depuis des semaines l'affichage est en panne, ça doit être normal...
Arrivés à Saint-Lazare, le Goût, qui prétend ne pas voir clair, a aperçu de loin un train qui allait dans la banlieue des enfants.
Une proche banlieue de Paris mais pas celle des Balkany.
Le train a démarré dès que nous nous sommes assis.
L'écran indiquait comme prochain arrêt une ville du Val d'Oise dont nous ignorions même l'existence...
Le Francilien étant habitué aux facéties des transports, une voisine de siège nous a dit "c'est une erreur d'affichage...".
Trois secondes plus tard, l'écran nous a affirmé que le prochain arrêt serait "Paris-Saint Lazare" avec le même aplomb alors que nous atteignions notre station de destination.
Et on veut encore supprimer des agents...
Nous sommes arrivés à bon port et avons découvert un nouveau membre de la famille, une petite chienne adorable.
Les filles avaient récupéré mais pas leur mère, JJF respirait par cœur car l'asthme s'était invité à cet anniversaire.
La chienne allait bien, elle...
La Ventoline ne fonctionnant pas, j'ai suggéré les urgences car en banlieue on manque encore plus de médecins qu'à Paris et leur généraliste est parisienne.
JJF n'a jamais voulu alors nous sommes rentrés inquiets.
L'Ours doit nous donner des nouvelles ce matin...
09:40 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : anniversaire, train, chien
16/09/2019
Enfin...
Enfin, il en aura fallu des déjeuners, des compromissions, des embrassades, des compliments qui donnent la nausée, des rencontres avec des hommes politiques qui donnent envie de déchirer sa carte d'électeur.
Mais bon, la fin justifie les moyens !
Je ne crois à rien de tout ça.
Je crois à-la-ré-u-ssi-te !
Je la vois déjà ma flotte de camions.
Je les vois déjà, mes ouvriers qui me saluent servilement.
Et pour cause... Je serai bientôt le seul employeur de la région.
À moi, les suppliques du Maire et du Préfet, les salaires bas, les heures supplémentaires gratuites !
À moi, les éleveurs qui vont faire la queue pour que j'achète leurs peaux !
À moi les tanneurs qui vont polluer les rivières, et empuantir une région..
Et tout ça pour vendre des sacs à "la ménagère de moins de cinquante ans" qui se rêvera bourgeoise le temps de l'achat, devant une vendeuse soumise mais qui n'en pense pas moins...
A moi, les bénéfices engrangés grâce aux touristes qui passent trois jours à Paris pour acheter des sacs qui sont parfois fabriqués chez eux.
Oui... La tannerie c'est pour le "Made in France"...
Ailleurs, c'est pour le profit.
09:30 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : le goût, lakevio, jeu, devoir, tête vide
13/09/2019
J'ai testé pour vous.
J'ai testé pour vous le "Bô-Bun-école de commerce".
Ça sent plus HEC, ESSEC ou ESCP que Vatel mais c'est bien.
Z'ont bien intégré le concept.
C'est rapide, efficace et à peine plus cher que le bô-bun classique, c'est à dire vietnamien mais en plus on vous amène une carafe d'eau avec du citron, des rondelles de concombre et de la menthe.
On voit tout de suite qu'on a affaire à des pros.
Ce n'est pas très vietnamien, sauf en cuisine et encore...
C'est sympa.
C'est plein à craquer.
Il y a la queue mais vous n'attendez guère.
À peine le temps de vous installer, vous avez vos "gamelles", en tôle émaillée pour faire couleur locale.
Je suis sûre que nous avions exactement le même poids de poulet au gingembre.
À peine le temps de chercher le dernier morceau de poulet égaré dans les vermicelles que nous étions dehors et déjà remplacés.
C'est ouvert le dimanche, c'est l'avantage car le dimanche, celui de la rue des Dames, qui a notre préférence, se repose.
09:38 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : bô bun, école de commerce, paris
11/09/2019
Ça c'était avant...
Je l'aimais bien mon petit blog mais ça c'était avant...
Avant qu'une curieuse me parle en commentaire de tous les endroits où j'allais.
Qu'elle trouve une de mes adresses parisiennes.
Alors j'ai arrêté plus ou moins de parler d'endroits qui me tiennent vraiment à cœur.
Avant, je parlais souvent des filles, des enfants.
Hier par exemple, c'était l'anniversaire de l'Ours.
Je voulais garder une trace de l'évolution de mes petites filles, un souvenir de cet anniversaire de mon fils.
Hélas un abruti a réussi à m'en ôter l'envie.
Quand je dis "un", je restreins car ne suis pas sûre qu'il n'y a pas qu'un imbécile qui s'ennuie sur la toile...
Mais qu'il ne danse pas de joie !
Je continuerai à écrire, mais des choses sans importance et ça fait si longtemps que j'écris que j'ai de la matière.
Cette nuit, j'ai mal dormi, le ciel est gris alors mon blog est lui aussi tout terne mais ça ne durera pas.
09:41 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : blog, délaissement