20/06/2019
Finalement, je me moque des sous-marins.
Si on prend le risque d'écrire sur le net, on prend le risque d'être reconnu et finalement, je m'en fiche.
J'aimerais que, si elles en ont envie, mes petites filles puissent un jour lire ce blog.
J'aimerais que Merveille se rappelle qu'elle nous a joué son spectacle de théâtre et que nous étions fiers d'elle.
J'aimerais que sa petite sœur se rappelle qu'elle était très souvent sur nos genoux pour nous faire des câlins.
Bon elle se serait enfuie si nous lui avions proposé de l'emmener avec nous...
J'aimerais que l'Ours puisse lire que j'ai attendu un coup de téléphone avec impatience ce jour là.
J'aimerais que le jour de la guérison de JJF arrive enfin.
Toutes ces petites choses, sans importance pour les autres, mais qui font que ma vie est parfois si douce, et à d'autres moments si stressante.
Finalement, ce blog, c'est un tiroir à souvenirs.
Je n'ai presque plus de photos.
J'ai des moments de vie.
C'est important aussi, non ?
10:32 | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : merveille, p'tite soeur, la vie
18/06/2019
Le Marais.
J'ai vécu quinze ans dans le Marais.
L'Ours y est né.
Nous en sommes partis quand il avait quinze ans.
Je n'ai jamais aimé ce quartier.
Il n'y pas assez d'arbres, le square du Temple est trop petit qui bien sûr s'est refait une beauté depuis.
Je conduisais l'Ours au jardin du Luxembourg.
Plus tard j'ai fait la même chose avec ses filles...
A l'époque, il n'existait pas de "Haut Marais" ni de "Bas Marais".
C'était seulement "le quartier du Marais".
Les noms des quartiers leur étaient donnés par l'administration ou les siècles, pas par les agents immobiliers.
C'était un quartier de grossistes où on parlait yiddish et les appartements sentaient l'essence, enfin, lorsque j'ai vécu rue du Temple.
La rue Rambuteau était une rue commerçante, le boulanger, le charcutier, le boucher étaient des artisans, pas des artistes.
On vivait une époque où les gens se parlaient encore.
Ils n'avaient ni smartphone ni trottinette, et pourtant je ne suis pas centenaire.
Quand j'étais enceinte de l'Ours, dès le mois de juillet on a commencé à me demander "c'est pour quand ?" lorsque je passais dans la rue.
Une fois je suis tombée sur le dos. J'étais comme une tortue !
Je ne pouvais pas me relever mais beaucoup des grossistes du coin sont venus m'aider.
On peut dire que le coin a changé...
J'y retourne sans déplaisir mais je n'ai toujours pas envie de revivre dans ce coin là.
De toute façon, il est devenu et je ne sais pour quelle raison, un quartier de frime et de prix élevés.
09:59 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : marais, rue du temple, rue rambuteau
16/06/2019
Les chats de ma vie.
Je ne suis pas Elizabeth Von Arnim qui a écrit un livre charmant sur les chiens de sa vie.
Je n'ai jamais eu de chien mais j'ai été adoptée par des chats.
La première venait de la SPA, nous l'avons appelée "Julie"
Une bête qui fut sans doute maltraitée.
Elle n'aimait que moi et le Saint Honoré.
Elle a eu une fille, Mirabelle, née à la maison, un jour de printemps neigeux.
Elle a partagé très longtemps notre vie.
Puis Arthur est arrivé dans notre vie, un superbe rouquin adopté dans une maison à chats.
Arthur est devenu Tuturou au fil du temps puis "Puçou" et a eu une longue vie.
L'Ours a gardé les chats lorsque nous sommes partis en Israël.
Arthur m'a boudée jusqu'à sa mort pour l'avoir abandonné.
Sans nous demander notre avis, on nous a donné une "Cocaïne".
Personne ne voulait ce nom, personne n'avait d'idée.
Alors elle est devenue Minouche et fut la bestiole exclusive de l'Ours.
A Tel-Aviv est entrée par la fenêtre et dans notre vie, une toute petite chose, de couleur indéterminée, têtue, affectueuse.
Balagan, l'amour du Goût, ramenée à grand frais sur les genoux de son maître en avion.
Depuis que Balagan a rejoint le paradis des chats, nous n'avons plus de chat, trop de pleurs.
Voila, je peux l'écrire, aucun de ces chats ne sera retrouvé.
10:20 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : julie, mirabelle, arthur, minouche, balagan
14/06/2019
Je ne fais même pas la cuisine.
C'est le Goût qui fait la cuisine et on peut dire qu'on se creuse la cervelle pour trouver de quoi se nourrir.
Je n'arriverai jamais à tenir un blog de cuisine.
Même les photos de nos plats ont été empruntées sur le Net.
Mais ce sont bien les plats que le Goût à cuisinés hier soir.
Même qu'ils sont exactement comme sur les photos.
Le poulet était délicieux, la ratatouille aussi.
Nous n'avons même pas pensé à photographier nos plats...
Nous ne serons jamais des "influenceurs", on oublie l'essentiel.
Être une spécialiste de la cuisine demande du matériel, de la place.
Bref, une cuisine de magazine.
Or tout ça manque chez nous, la cuisine est petite et ses atouts majeurs sont l'arbre devant la fenêtre et la lumière montmartroise qui la baigne vers dix sept heures.
Un blog littérature ?
Certes, c'est une bonne idée sauf qu'il m'arrive de lire des bouquins qu'aucune libraire ne vous conseillerait.
Mais qu'elle lit peut être en douce.
Un blog de décoration ?
Notre appartement ne permet pas de donner libre cours à mon imagination.
J'ai déjà eu du mal à caser une armoire dans la chambre et ne peut changer le lit de place.
Toutes mes vocations de blogueuse influente sont mortes avant même que de naître.
09:53 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : cuisine, ratatouille, cuisse de poulet
11/06/2019
Faust, prends garde à toi.
Les blogs ne sont pas si anonymes qu'on le pense.
On se connaît plus ou moins, parfois on s'écrit.
Il arrive qu'on boive un café avec une ou l'autre croisée sur les blogs.
Puis je me suis aperçue que presque tous les blogs qui ont cessé d'être alimentés, ont cessé de l'être faute de pouvoir dire librement ce qu'on a envie de dire.
Normalement ce devrait être possible mais non.
Vous finissez par vous apercevoir que vous n'êtes pas lue et commentée.
Non, vous êtes suivie, débusquée, identifiée, épiée...
Le matin, je me torture l'esprit pour essayer de trouver quelque chose à écrire qui ne parlera ni de mes enfants, ni de mes amis, ni de, ni ni ni...
Je parle du 17ème arrondissement ? Hop ! On va dans les endroits que j'évoque et on me reprend.
Je parle de la rue des Abbesses où un neveu du Goût a un restaurant ?
Hop ! On va essayer de trouver ce restaurant.
Ce n'est plus de la curiosité, c'est du voyeurisme.
Je me demande d'ailleurs quelle peut-être la vie de celles là pour qu'elles passent leur temps à épier la vie des autres.
Le Goût et moi ne sommes pas méfiants de nature, ils nous faut un certain temps avant de comprendre que finalement nous ne sommes que des objets d'examen pour concierge cultivée.
J'avoue que je commence à trouver cela pénible et je comprends ceux qui activent la modération des commentaires.
Un jour je ferai comme beaucoup, je photographierai mon assiette, je mange sainement, ça devrait pouvoir passer sans recherche indiscrète.
09:47 | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : espionnage, blog, censure