26/08/2019
Les lilas blancs
Il devait être là dimanche...
Encore un voyage d'affaire de l'homme pressé qui descend d'un avion pour monter dans un autre.
Il est arrivé mercredi avec un bouquet de lilas, du lilas blanc en plus !
C'est un homme absent qui ne connaît rien aux fleurs.
Couper le lilas, c'est le faire mourir à moins que ce ne soit une parabole de notre couple.
Avant... Avant il ne serait pas arrivé en retard ni avec du lilas.
Lorsque je l'ai connu, il était marié à une autre.
On dit que les hommes mariés ne divorcent jamais mais lui a divorcé pour moi.
Il n'a pas changé.
Aujourd'hui, je suis l'épouse et c'est l'autre qui a droit aux weekend dans des coins délicieux.
Ces coins qui abritent souvent des gens mariés mais pas ensemble...
Il picore dans son assiette.
Elle boit dans son verre.
Le soir, avec elle il n'a pas sommeil...
Dire que je vais lui repasser ses chemises !
Oui il veut que je le fasse !
Il paraît que je repasse mieux que la femme de ménage.
Mais c'est "elle" qui la lui retirera et la froissera...
Les hommes ne changent pas.
Les femmes non plus.
Je commence une belle histoire avec son associé.
Il divorcera pour moi, ce n'est qu'une question de temps...
09:41 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : le goût, lilas, explication, mensonfe
21/08/2019
Explosion des sens.
Ma carte-mère a rendu l'âme et je me sens orpheline.
Il n'est pas si facile de trouver une carte-mère compatible au mois d'Août.
Le Goût téléphone.
Je râle...
Bien sûr j'ai un ordinateur de secours mais c'est une antiquité.
Un portable... Disons "un transportable".
J'ai l'impression d'être un scribe égyptien étudiant en première année chez Ramsès II.
Le bon côté des choses ? Je lis !
J'ai commencé par "La fille de la supérette", j'ai adoré.
Une fille inadaptée, ça me parle !
Puis, j'ai passé "Trois jours chez ma tante".
Le cynisme, je suis contre, je suis même tout contre.
J'ai commencé "Leçons de conduite" d'Anne Tyler, j'avoue que la descente de voiture en claquant la porte me rappelle du vécu...
L'arthrose ne me permet pas de galoper comme un lapin dans la luzerne alors je me ménage.
J'ai intérêt, l'Ouragan, oui la Tornade est montée en grade.
Elle arrive vendredi et je veux pouvoir la suivre ou au moins essayer.
J'aurai du appeler cette note "éloge de la lenteur".
09:38 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : carte mère, pc, lenteur, lecture
19/08/2019
En sortant de l'école.
Suis-je une enfant sage ?
Oui sans doute...
Comme je peux être une adulte sage lorsque je suis plongée dans un bouquin comme en ce moment.
Je lis "La fille de la supérette" de Saryaka Murata, une Japonaise.
C'est elle la fille de la supérette, celle qui n'est pas adaptée à la culture de son pays.
Étais-je une enfant adaptée ?
Je ne sais pas mais je me souviens de ce jour de printemps, j'avais alors six ans et j'arrivais avec une copine de ma rue devant mon école.
Le temps était printanier, la circulation nulle, les oiseaux chantaient et le square des Batignolles n'était pas trop loin...
Alors nous ne sommes pas rentrées dans l'école, nous avons continué notre route.
Au début c'était bien.
Nous avions la colline aux billes pour nous toutes seules mais pas de billes et ça manquait d'enfants.
Des femmes poussant un landau nous regardaient bizarrement.
Alors, nous sommes reparties...
Nous avons marché dans la rue et je commençais à avoir une drôle de sensation au creux de l'estomac.
Finalement, j'avais envie de retrouver l'école.
Nous sommes arrivées à la récréation et notre arrivée a été saluée comme il se doit par un passage chez la directrice, à lui raconter une histoire invraisemblable inventée sous le coup de l'émotion par une Heure-Bleue qui ne manquait pas d'imagination.
Tout ça suivi par un retour triomphal chez nos parents, tenues par une aile par l'assistante sociale...
La suite, vous pouvez l'imaginer...
Je ne connaissais pas encore "l'école buissonnière" mais encore aujourd'hui, je pense à elle avec tendresse.
09:38 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : enfance, école, sagesse
14/08/2019
Paris au mois d'août...
Les clichés ont la vie dure...
Je me souviens avoir discuté aux USA avec une Américaine du cru, pas une Américaine d'une grande ville.
Elle était persuadée que, comme toutes les Françaises dans son esprit, je mangeais des croissants tous les matins, que je me faisais vernir les ongles chaque jour et que je passais ma vie chez le coiffeur...
Dimanche dernier, j'ai vu que les touristes ont pris la place des Parisiens et pensent faire comme eux.
Du moins ils pensent faire comme les Parisiens tels ils les conçoivent...
Ainsi, admirez ces deux Américaines qui, vers seize heures, dégustent un repas qui, dans leur esprit, est typiquement parisien.
Vous vous voyez prendre, en guise de goûter, une soupe à l'oignon en plein soleil ?
Sa voisine, elle aussi en plein soleil, dégustait des escargots qui ne viennent certainement pas de Bourgogne.
Un peu plus tard cet après-midi, j'ai vu un autre touriste prendre en photo une superbe tomate.
"De pleine terre" la tomate...
Tomate que j'ai achetée car, contrairement au touriste, je sais que les photos ne nourrissent pas son homme.
Puis, dans le même magasin, nous avons fait la queue pour acheter du jambon.
"Maison" le jambon.
C'est là qu'un Chinois qui voulait, en touriste exigeant, être servi immédiatement a sifflé la vendeuse.
Elle lui a expliqué, par gestes et quelques mots d'anglais, qu'il devait faire la queue.
Froissé, il est parti en lui faisant un "doigt d'honneur".
On dit toujours que nous sommes des touristes épouvantables.
Sommes-nous les seuls ?
10:37 | Lien permanent | Commentaires (13)
12/08/2019
Le doigt de Doisneau
Ah ! Les garçons dans les vestiaires...
Deux sœurs, une tribu de filles et, dans ma rue, pas de garçon.
Enfin un seul.
Un seul garçon et, lorsque j'entends son nom sur les ondes car il est journaliste sportif, je pense à lui.
Je suis sûre qu'il s'agit d'un homonyme mais quand même, je pense à lui.
Ce pauvre garçon avait peur de son ombre et vivait un calvaire au milieu de toutes ces filles.
Il faut avouer que nous n'étions pas tendres avec lui.
Nous l'avons enfermé dans une cave sans lumière malgré ses supplications.
Nous l'avons obligé à sauter d'un muret que toutes les filles sautaient sans problème.
Je ne l'ai jamais vu en classe mais si les filles le faisaient tourner chèvre, j'imagine ses tourments au milieu d'une bande de garçons.
Il était bien le genre à se laisser arracher la dent par un copain et à se faire piquer les sous de la petite souris.
J'espère pour lui qu'il a croisé un Doisneau, un Ronis, un Boubat, il aura peut être alors connu une période de paix pendant que sa photo faisait la une...
C'est malin ! Le Goût vient de me faire retomber en enfance.
09:06 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : doisneau, le goût, école