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21/02/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°114

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J’espère que vous serez inspirés par cette toile de Van Gogh.
Elle m’inspire, cette image du nomadisme dite « Les roulottes, campement de Bohémiens ».
L’arrivée du printemps est toujours pour moi « L’invitation au voyage ».
Surtout ces temps-ci !
À lundi j’espère…

Mais pourquoi n'ai-je jamais pensé à vivre dans une roulotte ?
Pas un camping car, non, car ça prend de la place.
Tandis qu'avec une roulotte, on fait peur à tout le monde.

Lorsque les "Bohémiens" arrivent dans les villes, les gens s'affolent.
Les femmes cachent leurs bijoux.
Les hommes abandonnent leur mallette de luxe pour un sac de supermarché.

Lorsque les "Bohémiens" s'installaient à Chatou, la ville avait peur.
Toutes ces femmes 
en fichu et en robe à volants accompagnées de ces enfants dépenaillés, marchant dans les rues, quelle horreur !

Dans cette banlieue si propre sur elle, cette population si étrangère, ça faisait tache.
Dans ma boutique, je m'en tirais bien.
Quelques cartes postales finissaient évidemment dans des poches sans passer devant le tiroir-caisse mais c'était un accord tacite.
Je fermais les yeux sur ces menus larcins, je ne faisais pas de scandale, juste le regard qui montrais que j'avais vu mais que bon...
J'étais alors tranquille pendant la durée de leur séjour.

Revenons à mon envie de vivre dans une roulotte.
Plus de cartons à emballer.
Plus de cartons à déballer.
Plus de transports en commun, de RER en panne sous les tunnels, plus de cavalcade dans les couloirs du métro, plus d'attente de bus sous la pluie...

Et si les "Bohémiens" avaient raison ?
La terre se porterait mieux, moins de pollution, moins de consommation inutile.
Evidemment les poignées de porte et les poules disparaîtraient un peu plus mais quoi ?
Je ne pense pas que la vie serait plus douce.
Les femmes ne seraient pas plus épargnées.
Le sont elles ailleurs ?

10/01/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°110

Devoir de Lakevio du Goût_110.jpg

Qui est-il, que pense-t-il, ce pianiste ?
Qui est-elle, que pense-t-elle, assise sur le piano ?
Bah ! On verra bien lundi ce qui sort de ces deux questions…
J’espère que, comme toujours, vous écrirez.
Des choses drôles, des choses tristes, des choses qui poussent à réfléchir, des choses qui indignent, des choses qui soulagent, des choses qui reposent, des choses qui fatiguent, des choses qui guérissent.
Des choses qui, comme chaque fois enseignent…
Bref, des choses à lire.

On tourne !
Bien sûr, c'est un film à petit budget.
Un petit film mais qui se la joue Hollywood.
Tourner en période de pandémie, ce n'est pas facile...
Les deux acteurs ont mal au nez, alors le côté glamour n'est pas évident.
Ça commence par une scène de séduction.

Rappelez vous Vivian Leigh qui trouvait que son partenaire avait mauvaise haleine !
Là le pianiste trouve que la vamp a une hygiène douteuse...
C'est d'ailleurs pour ça que son pianiste de partenaire a allumé une cigarette.

Mais vous le savez bien, "la magie du cinéma" va opérer !
Bien calé dans votre siège, dès que les lumières vont s'éteindre, vous ne penserez plus qu'à une chose : Que les lumières ne se rallument pas.

25/01/2021

Un dimanche au bord de l'eau.

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En voyant « Le pêcheur à la ligne » de Renoir, m’est venue une question. 
Mais que peuvent-ils bien penser, l’un et l’autre.
Ou l’un ou l’autre.
L’une ?
L’autre ?
Tentez donc de pénétrer leurs pensées d’ici lundi.
Je vais m’y efforcer aussi.
À lundi…

Il fait beau.
Il lui a proposé ce matin un dimanche au bord de l'eau.
Elle a dit oui.
C'est lui le chef de famille après tout.
S'il a envie de pêcher, elle le regardera pêcher...

Elle avait envie d'aller danser.
Une guinguette au bord de l'eau, de la friture, du vin frais, des rires, voilà de quoi elle avait envie.
Elle a du silence, il ne faut pas faire peur aux éventuelles prises.

Il se sent bien, loin de la banque, des clients tâtillons, du temps passé à écrire des chiffres dans des colonnes.
Elle s'ennuie un peu, rêve d'un nouveau chapeau et peut être d'une nouvelle robe.
Elle fait les comptes soigneusement.
Chaque mois, elle regarde grossir ses économies.

C'est ce que l'on appelle "un couple heureux".
Leur vie est monotone mais ils aiment la sécurité, l'ordre et les choses bien faites.
Elle aura des enfants.
Lui montera les échelons dans la banque et finira sans doute directeur.

Quel beau dimanche !
Je crois même qu'il n'est pas rentré bredouille...

24/02/2020

Danser sous la pluie

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27ème devoir de Lakevio du Goût
Si vous commenciez votre devoir par :
« Distendu, ralenti, comme dans un rêve, c’était la musique d’Avril au Portugal. »
Le terminiez par :
« Et de nouveau son regard s’attardait sur mes mains. »
Tout ça en brodant pour lundi une histoire autour de cette aquarelle de John Salminen.

Distendu, ralenti, comme dans un rêve, c'était la musique d'Avril au Portugal.

Il pleut, mes chaussures prennent l'eau et j'ai cette chanson idiote dans la tête.
Je longe du mur du Père Lachaise, c'est le point final de cette journée de mince.

Je viens de rompre avec mon copain, mon mec, mon fiancé, vous pouvez rayer les mentions inutiles, elles le sont toutes d'ailleurs.
C'était un pervers narcissique, j'adore cette expression qui ne veut pas dire grand chose...

Pervers s'appliquant à tout le monde, il suffit de relire Valéry Larbaud avec ses petites filles sages suçant leur croix imbibée d'éther et leur innocence affichée.

J'ai rompu avec un imbécile qui me prenait pour l'imbécile qui aller taper sa thèse.

Je viens de croiser un garçon pas mal.
Il a de belles mains, belle prestance.

J'ai croisé cette fille, pas mal, elle avait déjà regardé mes mains et de nouveau son regard s'attardait sur mes mains.

18/11/2019

Quand on partait de bon matin...

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Quand on partait de bon matin... à bicycleeeette...
Déjà, le matin et moi, nous sommes fâchés.
Ensuite je suis la preuve vivante qu'on peut oublier le vélo !

Le sport ne m'intéresse pas et j'ai toujours eu le nez dans les livres.
J'allais "m'user les yeux" comme disait mon arrière-grand'mère.

Un jour j'ai quand même reçu en cadeau une bicyclette.
Rouge évidemment.
Mon père adorait le vélo et s'endormait en écoutant le tour de France à la radio mais il a tenu à apprendre à sa fille à faire du vélo.

Très vite, j'ai su pédaler dans ma rue.
Et sans les petites roues s'il vous plaît !
Puis j'ai grandi, je suis retournée dans mes livres et cessé pour un temps le vélo.

Beaucoup plus tard, l'Ours est né.
Comme tous les enfants avec des parents "normaux" il a eu un vélo en cadeau.

Comme de nombreux Parisiens, nous sommes allés le dimanche faire du vélo au bois de Boulogne.
Le Goût et l'Ours pédalaient sans effort, tournaient, traversaient les rues et les routes.
Je suivais derrière, enfin j'essayais : Je descendais de bicyclette pour traverser les rues, je descendais de vélo à chaque petite bosse.
J'étais plus souvent à côté de mon vélo que dessus et en fin de promenade, j'étais sur les rotules tandis que les deux autres avaient faim...

La dernière fois que j'ai tenté d'apprivoiser le monstre, nous étions chez des amis dans une maison de campagne.
Ce matin là, en chemise de nuit, je suis montée sur une bicyclette.
J'ai chu.
Ma chemise de nuit s'était prise dans les rayons de l'engin.

Depuis rien.
Ni moto, j'ai peur en moto.
Ni chevaux, j'ai peur aussi.
Alors je grimpe les pentes de la Butte Montmartre, c'est déjà ça...