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13/06/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°165

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Dans cette toile de Joseph Lorusso, quelque chose me frappe.
Je ne vous dirai pas quoi aujourd’hui, évidemment.
Mais j’aimerais bien savoir ce qui vous a frappé vous.
Et même si rien ne vous a frappé, je suis sûr que vous avez le talent de dire ce qui ne vous a pas frappé.
À lundi, donc…

Hier, je n'ai pas eu le temps de faire le devoir, un appel à la promenade, un retour avec un ascenseur encore en panne, c'est usant.

Cette femme seule, je ne la connais pas, elle me fait penser à une cliente de ma librairie, une jeune actrice, qui commençait à être connue.
N'importe qui, parmi ceux qui aiment les lieux communs, aurait dit "elle a tout pour être heureuse".
Hélas, elle ne l'était pas et elle buvait, « comme un vieux bateau », aurait dit la mère du Goût.

Cette actrice me racontait ses chagrins d'amour, ses galères.
Elle était triste et gentille.
On dirait bien que les gens tristes et gentils ont souvent un penchant pour la bouteille.

Je n'en dirai pas plus...

09/08/2021

Berthe et son linge...

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Cette aquarelle de Muren me rappelle quelque chose, mais quoi ?
Bah… D’ici lundi, ce souvenir sera revenu.
Mais vous ?
Cette aquarelle vous inspire-t-elle quelque chose ?
J’espère qu’elle vous donnera une histoire à raconter lundi.

Tu as vu ? La Berthe a mis son linge à sécher !
- Et comme d'habitude, tu vois que les couches de son petit dernier sont faites avec des vieux draps...
- Au fait, il
 a quel âge son petit dernier ?
- Quelques mois, six ou sept, je dirai.
- Elle perd pas de temps la Berthe ! Elle est encore enceinte ! Son mari est venu en permission je parie...
- Pourquoi tu me dis que la Berthe est enceinte ?
- Je l'ai vue au marché, elle a un peu grossi et c'est comme ça chaque fois que son mari est là.
- Ben, chaque fois que son mari est là, il lui colle un polichinelle dans le tiroir, tu n'as qu'à regarder ses culottes, elle a pris au moins deux tailles.
- Mais elle a combien de gamins la Berthe ? Six au moins !
- T'inquiète pas pour elle, elle va recevoir un pactole des Allocations Familiales.
- T'as essayer de nourrir tes gosses avec les Allocations Familiales, toi ?
- Mais si, tu vas la voir à la Coop nous narguer, en plus elle va acheter de la bière...
- En plus elle dira que c'est bon pour elle...

 

21/04/2020

Si la photo est bonne.

Devoir de Lakevio du Goût _35.jpg

De « confinement » à « enchaîné » il n’y a qu’un songe.
Cette photographie du Russe Gueorgui Pinkhassov vous inspire-t-elle ?
Ce serait gentil de commencer ce qu’elle vous a inspiré par cette remarque d’Oscar Wilde :
« Discerner la beauté d’une chose est le plus grand raffinement que l’on puisse atteindre »
Et si vous le terminiez par ces deux vers d’Agrippa d’Aubigné
« Mon penser est bizarre et mon âme insensée
Qui fait présente encor’ une chose passée. »

Entre les deux, libre à vous.
Ramassage mardi seulement car Adrienne veut montrer quelque chose lundi.
Eh oui, je fais attention à ce que me disent mes lectrices chéries…

Discerner la beauté d'une chose est le plus grand raffinement que l'on puisse atteindre.

Il avait raison le poète.
Si un jour on fouille dans mes affaires pour retrouver mon butin, un pandore va se pencher sur la photo et trouver que je suis le "gentleman cambrioleur".

Laissons lui ses illusions...
J'ai pris cette photo pour le collier, pas pour le grain de peau de cette femme, qui est belle, j'en conviens.

Je voulais m'assurer que j'avais affaire à des perles fines, pas des perles de culture.

Un collier de perles fines de belle facture est une affaire rare et la vente en est aisée.

J'ai suivi la dame pendant quelques jours.
Elle est revenue du pressing avec une robe de soirée.
Je n'avais plus qu'à trouver le lieu de la réception.

Rien de plus facile car les grands événements sont toujours annoncés dans les journaux. Le soir dit, j'étais à mon poste.
J'ouvris la porte de la berline, un salut et hop ! Le collier avait changé de propriétaire.

"Le cave se rebiffe" traversa mon esprit.
Comme disait l'autre "Mon penser est bizarre et mon âme insensée
Qui fait présente encor' une chose passée".

20/01/2020

L'attente

 

devoir de lakevio du gout_23.jpg


Hopper me rappelle chaque fois quelque chose de nouveau, un nouvel angle de vision.
Et vous ?
Que vous dit cette toile ?
Que fait la cette jeune fille ?
Qu’attend-elle ?
Dites le lundi…

Pourquoi ai-je accepté ce rendez-vous ?
Je suis en train d'attendre un homme qui ne viendra sans doute pas.

Il suffit de me regarder, je respire la solitude.
J'ai un rhume atroce, j'ai des yeux de lapin russe et une envie de retrouver ma couette et dormir.
Et puis ce chapeau ridicule, qui me cache plus qu'il ne m'habille.

Pour couronner le tout on ne peut même pas dire que cet homme me plaise.
Je ne me souviens déjà plus de la couleur de ses cheveux, quant à ses yeux, alors là... Pffuitt... Je ne sais plus.

Seulement voilà, ma mère, cette sainte femme, a peur que je finisse toute seule.
"Qui s'occupera de toi lorsque je ne serai plus là ?" me répète-t-elle chaque matin en me servant mon petit déjeuner.

Ma mère, qui s'occupe de moi pour combler sa solitude, sera ravie de me voir rentrer de bonne heure, la goutte au nez, toussant à m'arracher la poitrine.
Elle me fera une tisane qu'elle m'apportera au lit et fera semblant de regretter ce fiasco de plus...

13/01/2020

D'après une histoire vraie

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Je sais bien pourquoi je suis là, au bord de cette route et ce qui m’y a amené mais vous ?
Qu’est-ce qui a fait que vous y êtes ?
Dites-le, avec ou sans fleurs mais dites-le…
À lundi, lectrices chéries et lecteurs que j’aime aussi mais c’est pas pareil…

Ce jour là, il faisait beau sur cette route que je ne connaissais pas.
Je marchais confiante, tenant la main d'un jeune homme et j'étais loin de me douter que ce garçon deviendrait le père de l'Ours.

J'allais rendre visite à son père car les parents de ce garçon vivaient séparés enfin pas vraiment, disons qu'ils vivaient "à part"...
Son père était souvent dans cette petite maison pendant que la mère vivait à Paris.

Je n'étais déjà pas très campagne.
J'avais peur des guêpes, je n'aimais les trucs qui rampent et cette maison avait tout pour attirer les hôtes indésirables et piquants.
L'herbe, oui le mot pelouse n'était pas de mise, était haute, une seule rose superbe me regardait, et un homme se tenait sur le perron, il souriait, le jeune homme qui me tenait la main lui ressemblait.

L'accueil fut chaleureux et n'avait rien à voir avec celui que la mère du jeune homme m'avait réservé à Paris...

Nous sommes revenus souvent dans cette petite maison sans barrière et sans chauffage.
C'était juste une maison d'été, nous avons dormi à trois avec l'Ours un week-end de printemps, nous nous sommes lavés devant la cheminée.
J'ai beaucoup aimé cette petite maison perdue, la dernière d'un village qui mourait bien avant les autres.

J'ai surtout aimé cette maison lorsque la mère du garçon, que vous avez sans doute reconnu, n'était pas là...