30/10/2017
Tu devrais te faire aider.
- Chloë, tu sais que nous sommes tes meilleures amies, au début, nous étions d'accord avec ton régime même si nous pensions que ces trois kilos te rendaient encore plus gironde.
- Je suis énorme ! Je n'ose plus me regarder dans une glace et pourtant je suis dans une forme exceptionnelle, je n'ai presque plus besoin de dormir et mes notes sont excellentes.
- Chloë, tu es trop maigre, tu as les yeux qui t'arrivent au milieu de la figure, on dirait un bébé panda, que disent tes parents de ta transformation ?
- Maman me trouve trop maigre, elle veut me conduire à l'hôpital pour des examens, notre médecin la pousse dans ce sens.
- Chloë, tu ne te nourris plus, une bouteille d'eau et une pomme, c'est un truc d'anorexique, ça.
- Vous plaisantez les filles ! Vous m'avez regardée ? Je suis énorme !
Le temps passe...
Chloë est de plus en plus maigre.
Elle ne parle plus à ses amies.
Elle court après les cours.
Elle s'épuise sur ses cours.
Elle continue à ne pas se nourrir.
Elle a appris quelques tactiques comme éparpiller sa nourriture dans son assiette, être absente à l'heure des repas ou affirmer qu'elle a déjà dîné.
Aujourd'hui, ses amies se demandent quand Chloë sortira de l'hôpital.
Elle ne pèse plus que trente-deux kilos.
Elle a été mise à l'isolement.
Son contrat avec le médecin exige la prise de trois kilos avant de pouvoir voir sa mère.
Ses amies n'ont toujours pas le droit de la voir.
Elles savent que son combat ne fait que commencer...
09:55 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : lakevio, devoir, anorexie
27/10/2017
Tous ces blogueurs.
Tous ces blogueurs qui arrêtent d'écrire me causent un petit pincement au cœur.
Je ne les connais pas tous, je ne connaîtrai jamais certains d'entre eux mais il me reste un manque.
Je dois être une grande sentimentale.
Bon je sais, on ne le dirait pas...
Mais vous savez que Patriarch me manque toujours ?
Pourtant, lui a une excuse en béton.
Il est mort.
Il m'arrive souvent de penser à sa femme et aux coups de gueule salutaires de son mari.
J'avais l'habitude d'aller lire le matin, la phrase courte de Mab.
A chaque fois, elle me faisait penser au bouquin de Pierrette Fleutiaux "Des phrases courtes ma chérie".
On peut dire que Mab était une championne de la phrase courte.
On s'imagine, au travers des blogs, connaître les gens.
Erreur ! Chacun d'entre nous ne raconte qu'une toute petite partie de sa vie, une lumière, un livre, un film, une expo, une douleur suggérée pas vraiment racontée.
Depuis le mois dernier, je n'ai lu qu'un livre.
Livre que j'ai fini hier soir.
J'ai rêvé cartons.
J'ai mangé cartons.
J'ai le dos coincé cartons.
Et puis d'autres choses que je n'écris pas.
10:17 | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : temps qui passe, blog, déception
25/10/2017
On-dit...
"On-dit" qu'un déménagement vaut un incendie.
J'ai donc subi vingt deux incendies.
Ce qui explique que j'arrive à faire tenir ce qui reste de l'incendie dans des appartements petits.
Revenir à Paris nous a coûté cinq mètres carrés et une bonne dizaine de cartons de livres.
Ces cartons ne restent pas plus de dix minutes sur le trottoir.
Il a suffi que mon Goût écrive dessus "Livres. Servez-vous."
Mais quel bonheur de retrouver sa ville et dans un quartier jamais habité par votre servante !
Je découvre !
J'admire !
J'ai déjà trouvé dans une rue voisine, une boulangerie primée pour sa baguette et ses cakes "bio".
Un traiteur charmant mais excessivement onéreux.
A ne garder que pour certaines occasions...
Comme le retour du fils prodigue ?
Il ne manque qu'une chose à mon bonheur : Les filles.
J'avais prévu de les conduire sur la butte, de leur faire prendre le funiculaire et de les faire goûter dans un endroit charmant que Lakevio connaît bien.
L'entêtement de leur père les privera d'une chouette journée.
Espérons qu'il ne fera pas la tête à vie car ses filles grandissent et je doute que le Sacré Cœur les tente encore longtemps.
Du moins avec Mamie et Papy...
Sans oublier que mon espérance de vie diminue avec le temps qui passe.
Henri IV aurait dit : "Paris vaut bien une messe".
Choisir sa vie ne mérite donc pas l'ostracisme.
09:40 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : déménagement, incendie, paris
23/10/2017
Où vont les fleurs.
Voilà...
dictionnaire
pianiste
hortensia
bouée
affreux
mordant
pénible
éclairer
La petite fille ne connaissait pas la pub du dictionnaire Larousse "Je sème à tout vent".
Elle essayait de trouver un hortensia.
C'est pénible pour une pianiste en herbe de devoir se protéger les mains.
Il fallait lui éclairer son chemin pour éviter de rencontrer cet affreux chien.
Elle manquait de mordant sinon elle lui aurait jeté sa bouée à la gueule.
D'ailleurs, elle allait rentrer.
Elle détestait la piscine et elle allait jeter sa bouée.
C'est difficile d'être une petite fille modèle lorsqu'on cache un secret et qu'on a envie de se venger de ses parents.
Le secret ? Elle n'aimait pas le piano...
Elle chercha le sécateur,
Elle voulait couper toutes les roses.
Avec un peu de chance elle se couperait un doigt.
"Je n'entrerai pas au conservatoire, je pourrais retrouver Pierre et jouer au foot" se dit-elle...
07:49 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : enfant, pianiste
21/10/2017
Trois petits tours et s'en va.
Lorsque nous sommes arrivés ici, nous avions le Net.
Une visite de technicien plus tard nous avions la fibre.
Hélas, le lendemain, nous n'avions plus rien...
Et lorsque j'écris "rien", c'est "rien".
Plus de Net, plus de télé, plus de téléphone.
Pas même de radio car France Inter était en grève.
Finalement, j'ai aimé.
Nous sommes allés faire l'état des lieux.
Nous avons bossé comme des fous pour effacer les traces de quatre années d'occupation.
Le résultat de nos efforts a payé, que du "vert" sur toutes les cases.
Cela ne veut pas dire que nous reverrons notre caution car notre bailleur est un spécialiste des faux frais.
Faux frais qui, sur le papier, deviennent des vrais frais.
Pour l'instant, la lumière de Montmartre est toujours aussi séduisante mais, car il y a toujours un mais, les relations avec l'Ours ne sont pas au beau fixe.
J'avoue que je deviens moins conciliante avec l'âge et hier, je lui ai raccroché au nez.
Ses écarts de langage me fatiguent et je suis déjà assez fatiguée...
L'enfant chéri a fait semblant d'oublier notre âge et ne nous a pas proposé son aide. Pas même pour porter un crayon alors qu'il aide volontiers ses amis.
Sinon, pas besoin d'allumer le chauffage, les cartons nous tiennent chaud.
Hier, nous nous sommes mis sur pause.
Nous sommes moulus de partout...
10:05 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : déménagement, aménagement, internet