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08/01/2018

Le sens du devoir...

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Elle rentrait tranquillement.
E
lle n'avait pas résisté aux tulipes.
Elle a entendu le téléphone sonner et s'est précipitée.

Elle a abandonné son sac, ses gants et a couru, le téléphone lui laissait entendre que la personne allait raccrocher.
Elle a abandonné l'idée d'allumer une cigarette et s'est promise, une fois de plus d'arrêter...

- Agatha Carter ?

- Elle-même, je vous écoute.

- Je suis Arthur Rimbaut, avec un "t", des éditions de l'Eléphant Bleu.
Nous envisageons de publier votre roman, il a des accents de sincérité qui vont plaire aux lecteurs.

- Je vous remercie, je dois réfléchir, j'ai envoyé ce manuscrit sur un coup de tête, je ne sais pas si j'ai envie de le voir publié, je vous rappelle.

Agatha allume machinalement une cigarette.
Elle se voit assise écrivant rageusement sa colère, sa frustration et racontant les manies, la mesquinerie, la maladresse de son mari.
Puis racontant sa rencontre avec un autre homme, ses escapades, le plaisir, l'envie de partir avec cet homme, ses hésitations, le départ de son amant.

Elle a peur, si son roman est publié, que son mari ne découvre tout...

L'envie de voir son nom sur une couverture de livre est la plus forte.
Elle se voit signant dans des salons prestigieux, son livre en tête des meilleures ventes.

Elle rappelle et signe.

Aujourd'hui, elle est mariée avec Paul un écrivain rencontré chez une libraire parisienne...

07/01/2018

Je me force.

Déjà il pleut.
J'ai une pile de repassage qui m'attend et rien que cette pile peut gâcher un dimanche pluvieux.
Aucun film ne me tente.
Le Goût a bien supporté de prendre une année de plus.
Il faut dire que depuis qu'on lui a retiré un rein, il prend la vie comme elle vient et dans l'ensemble, il est heureux.

Comme tous mes blogs amis ferment les uns derrière les autres, je me dois de faire de la résistance.
Je dois continuer cet exercice, de moins en moins matinal, pour faire fonctionner mes quelques neurones.

Je n'ai même pas envie de râler contre notre Président même si mon pouvoir d'achat a encore pris une claque...

Je veux juste vous lire.
Je veux juste voir Eugénie grandir.
Je veux juste continuer à regarder les découvertes de Lakevio.
Je veux juste voir les jardins de Tanette et de Colette.

J'ai déjà perdu des blogueurs définitivement.
Non, ils ne reviendront plus car la mort a un côté définitif...
Alors vous ! Oui vous, les vivants ! Je vous demande de faire un effort, de faire comme moi, écrire des petites choses sans importance.

pluie,dimanche,repassage

 

05/01/2018

Trois ..six..neuf

Hier matin, avant de m'apercevoir que je ne voyais plus clair à cause de la fièvre, je voulais vous parler de Colette.

Pas la Colette des Claudine mais celle qui déménage, qui est casanière et vagabonde.
Non, ce n'est pas antinomique, je le sais, je suis comme ça.

Je me délectais à lire ses séances de déménagement où, à cinq heures du soir, le nouvel appartement ressemblait à un chantier où s'amoncelaient les paniers, où boitaient les meubles éprouvés par la nouvelle migration.

Elle parle aussi des pertes, des objets mis au rebut, des découvertes.
Elle parle des tares du nouvel appartement.

Inutile de vous dire que ça me parle.
D'autant plus que la propriétaire d'une librairie où j'ai travaillé m'avait dit, "vous avez la coiffure de Colette, pour le talent..."

Autrement, je n'ai pas la grippe, je n'ai pratiquement plus de fièvre, j'attends lundi et je vais voir mon généraliste dans le Marais.

On a annulé l'anniversaire du Goût, je ne veux pas filer un virus aux filles.

Colette, déménagements, Paris

02/01/2018

Voici venu le temps.

Voici venu le moment de vous souhaiter la bonne année.

Je ne sais pas donner dans le sirupeux.
Je n'ai pas les doigts collants de miel.

2018, comme toutes les années, vous réservera du bon et du mauvais.

Je vous souhaite du très bon et peu d'emmer...ts.
On sait qu'on ne peut pas échapper à son destin.
Je vous jure  ! Je n'ai pas regardé Sissi à la télé en cette fin d'année.
Je n'ai pas revu non plus "Mamz'elle Scawlett".

En 2018 comme en 2017, je résisterai au politiquement correct, au sentimentalisme et aux bons sentiments.

Je n'aime pas le sucre, ni dans le café, ni ailleurs.

En revanche ceux qui sont malades, tenez bon, les fauchés, essayez de vous offrir quelques menus plaisirs, certains sont gratuits.
Les aigris, je ne peux rien pour vous.

Je ne vais pas jouer Pagnol.

- Bonne année, bonne santé et le paradis à la fin de l'année !

Je vous souhaite de faire votre paradis sur cette terre qui est parfois si jolie.

2018, voeux, politiquement correct

30/12/2017

Un bout d'an aux pommes...

Hier, j'ai abandonné le Goût qui devient capricieux avec l'âge.
Il est comme les bébés, faut toujours s'arrêter pour lui donner du carburant et parfois le nourrir...

Avec La Tornade, on est parti chez Pierre Frey.
Elle aimerait trouver du tissu pour faire des coussins, un bleu particulier ou un vert tout aussi particulier.

Me fiant à ma mémoire et à ma splendeur passée, nous sommes allées rue des Petits Champs.
Leur boutique en est devenu le siège social.
On a vu juste quelques tissus en vitrine pour nous allécher.

Contrairement au week-end de Noël, la ville bruissait et avait retrouvé son côté tour de Babel.
On reconnaissait les Chinois qui suivaient docilement le drapeau de leur guide.
Suivis par les  traînards aux sacs de marque qui les transforment en homme sandwich pour le bonheur d'un seul homme -merci Patron-...

Après un passage chez Clooney et un autre chez Lafayette Gourmet, qui nous propose des produits Carrouf, -merci Patron-, nous sommes rentrées pour trouver un Goût mourant.

Le fait de mourir ne l'a pas empêcher de faire honneur au repas et de dormir d'un sommeil de bébé.

Ce pauvre homme consumé par la fièvre n'avait pas vu que la fenêtre de la chambre était restée ouverte en grand, cause de ses frissons et de sa phtisie galopante.

Comme d'habitude, si je vous dis que c'était bien, vous le croyez ?

Le Goût, Paris, la grande