08/03/2018
Aujourd'hui, c'est ma journée.
Aujourd'hui, c'est la "journée de la femme".
Comme si j'avais besoin d'une journée pour savoir que je suis une femme, une mère et même une grand'mère.
Comme si je pouvais oublier que je suis la mère de l'Ours, qui a cheminé avec moi très longtemps.
Comme si je pouvais oublier que je suis la grand'mère de Merveille et de P'tite Sœur quand je tiens la main de mes petites-filles.
Comme si je pouvais oublier que je suis la femme du Goût qui a toujours besoin de moi.
J'ai toujours détesté ce genre de fête de l'hypocrisie.
La Fête de la Musique me fait saigner les oreilles.
Il faudrait aussi fêter les papillons qui sont en voie de disparition.
Je suis femme chaque jour de l'année et j'ai toujours aimé être une femme.
Je suis une femme d'un certain âge, devenue quasiment invisible sauf pour les "sirop cognac" qui me font des compliments.
Je suis une femme que plus personne ne siffle.
Je suis une femme qui n'entend plus à longueur de journée "C'est à vous ces beaux yeux ?" et qui trouve ça bien dommage.
On me dit "Chaque âge à ses plaisirs."
Foutaise ! Le seul avantage de l'âge c'est de n'être pas mort !
Il nous manque "la journée de l'homme".
L'homme n'aurait donc pas besoin d'être fêté ?
C'est vrai, j'ai oublié, l'homme a tout.
C'est un oppresseur.
C'est un pervers narcissique.
C'est un violeur, un agresseur sexuel.
C'est tout ? Vous êtes sûres ?
L'homme qui partage ma vie fait la cuisine.
Lorsqu'il me voit monter péniblement sur un tabouret pour faire les vitres, il me prend le chiffon des mains et les fait à ma place.
Mais voyez vous, avant d'être invisible, j'ai toujours su faire la différence entre un gros lourd et un agresseur.
J'ai toujours su faire la différence entre l'hommage maladroit et l'agression.
Entre les hommes et les bêtes...
09:53 | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : journée, femme, enfant, petits enfants
23/10/2017
Où vont les fleurs.
Voilà...
dictionnaire
pianiste
hortensia
bouée
affreux
mordant
pénible
éclairer
La petite fille ne connaissait pas la pub du dictionnaire Larousse "Je sème à tout vent".
Elle essayait de trouver un hortensia.
C'est pénible pour une pianiste en herbe de devoir se protéger les mains.
Il fallait lui éclairer son chemin pour éviter de rencontrer cet affreux chien.
Elle manquait de mordant sinon elle lui aurait jeté sa bouée à la gueule.
D'ailleurs, elle allait rentrer.
Elle détestait la piscine et elle allait jeter sa bouée.
C'est difficile d'être une petite fille modèle lorsqu'on cache un secret et qu'on a envie de se venger de ses parents.
Le secret ? Elle n'aimait pas le piano...
Elle chercha le sécateur,
Elle voulait couper toutes les roses.
Avec un peu de chance elle se couperait un doigt.
"Je n'entrerai pas au conservatoire, je pourrais retrouver Pierre et jouer au foot" se dit-elle...
07:49 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : enfant, pianiste
30/12/2015
Finalement.
Finalement lorsque vous êtes parents, vous en gardez des traces toute votre vie même si vous n'avez plus d'enfant chez vous.
La Tornade est arrivée, toussante et le front chaud.
Je sais, je n'aurais pas dû mais j'ai touché comme je faisais avec l'Ours quand il était petit.
Et depuis, j'ai fait de la soupe, donné du Dolitruc.
J'ai demandé : "Tu as pris tes médicaments ?".
Le Goût a préparé des infusions ignobles demandées par la malade, un truc à base de citronnelle fraîche qui m'empêcherait de tomber malade rien qu'à respirer le truc.
On vient de rajeunir de trente ans...
10:31 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : malade, enfant, soin
24/05/2015
Mary Poppins n'est pas institutrice en "zone sensible".
Au risque de radoter, je rappelle que les instituteurs sont là pour instruire les enfants, c'est leur job.
Le nôtre c'est d'élever, et le mieux possible, nos chers petits.
Les instituteurs (trices) ne sont pas des nounous.
Ils ou elles ne sont pas là pour moucher le nez des petits CP, ni pour changer une culotte en cas de petit pipi, ni pour rendre service aux parents qui ont mis leur cher ange à l'école avec de la fièvre en espérant que le Doliprane allait marcher.
Non, l'école n'est pas une garderie, et envoyer une jeune institutrice dans un "quartier sensible" c'est envoyer un "bleu" en zone de guerre.
"Quartier sensible"... On reconnait bien là le vocabulaire des politiques qui édulcorent le langage en pensant que ça marche aussi pour la réalité.
Ne rêvez pas, "un quartier sensible", c'est un endroit où il faut passer vite, de peur de recevoir un truc qui fait mal sur la tête.
C'est d'ailleurs pour cette raison que 20% des enseignants quittent l'Education Nationale dès la fin de la première année.
Il m'arrive d'aller chercher Merveille à son école.
Le corps enseignant a toute ma sympathie.
Il lui faut gérer les parents, parfois violents, car les menaces remplacent le manque de vocabulaire.
Gérer des enfants qui vous rendent sourds avant l'heure car ils ne savent plus parler sans hurler.
Il lui faut aussi supporter les rappeurs du collège du cru...
Je dis ça parce que je n'aime pas le rap. C'est pas bien, je sais.
Avant d'arriver en 6ème, les petits subissent déjà des brimades des plus grands.
On leur vole leur nourriture à la cantine.
Ce n'est pas la faute de l'école.
C'est la faute des parents qui ont "oublié" d'apprendre à leur enfants qu'on ne doit pas voler.
C'est aussi la faute de l'Etat qui, à force de faire des économies sur notre dos, a "oublié" de mettre du personnel pour veiller à l'observation du règlement.
L'école comme l'hôpital, manque de personnel.
Alors oui, je comprends et je soutiens l'Ours qui veut mettre sa fille dans le privé.
Comme de plus en plus de parents du cru.
Il y a deux ans d'attente mais faire échapper Merveille à la bande de barbares qui l'attend au collège vaut bien ça...
10:06 Publié dans Questionnements... | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : ecole, enfant, éducation, violence