25/09/2017
Ma saison préférée.
L'automne est ma saison préférée, et de loin.
J'aime les petits matins frais et les journées qui ressemblent à l'été.
Le soir le Goût remet "une petite laine".
Les arbres font semblant d'oublier qu'ils vont perdre leurs feuilles.
Ils sont d'un vert printanier.
Certains se couvrent de feuilles d'un vert plus tendre.
C'est la période où l'automne joue parfois à l'été.
Puis vient le moment où les premières feuilles commencent à tomber.
Le moment où petits et grands traînent les pieds pour faire crisser les feuilles.
Le moment où le Luxembourg jaunit.
Le moment où les sénateurs tombent comme des mouches...
L'automne s'installe.
Il pleut.
Certains matins sont frisquets.
On sort les pulls.
On a envie d'un pull "moutarde".
On commence à râler.
Les premiers vendeurs de marrons sont déjà à l'œuvre.
Mais on a grandi alors l'odeur nous suffit...
Une certaine fébrilité commence à se faire sentir.
Les magasins scintillent, trop tôt, pour nous faire penser à Noël.
C'est déjà presque l'hiver.
Je n'ai pas vu passer le temps.
Je n'ai même pas encore quitté mes ballerines.
C'est l'automne.
Ma saison préférée...
09:58 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : jeux, lakevio, automne, feuilles, odeur marron
22/09/2017
Et puis
On a commencé à recevoir des papiers des bailleurs.
Du nouveau, qui gruge.
De l'ancien, qui gruge aussi.
On va considérer que c'est la norme...
Et puis, on a reçu des déménageurs, plusieurs.
Tous "pro" à les écouter.
Tous avec des devis qui se tiennent.
Sauf un qui prenait 300€ de plus, on ne sait pourquoi, éliminé d'office.
On a regardé les avis sur ces "pros" sur le net.
Ils étaient tous "bons à jeter aux chiens".
Alors on a choisi au "feeling", sachant, que comme d'habitude, on allait y laisser des plumes.
Alors le Goût a continué a effacer nos données sur des tonnes de papier.
Des numéros de Sécu, des noms, des numéros de compte, même ceux de notre banque qui a fait faillite.
J'ai continué à trier, à laver, à repasser, nous n'aurons nos cartons que lundi.
L'Ours continue à bouder.
Un déménagement ordinaire en somme.
09:38 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : déménagement, choix, hasard
20/09/2017
ce matin, j'ai cent ans.
Et encore, nous n'avons pas reçu les cartons...
Je trie les affaires.
Le Goût trie les papiers et regrette de ne pas avoir investi dans une déchiqueteuse.
Il lui faut un gros marqueur pour effacer les numéros de Sécu, les numéros de compte en banque, etc.
L'Ours, celui qui a raccroché au nez de son père, fait toujours la tête.
Juste un SMS laconique pour donner des nouvelles de ses filles car, après la petite toujours sous cortisone, la grande est maintenant sous antibiotiques.
L'Ours est normalement adulte.
Il sait que si l'ordre des choses est respecté, nous mourrons avant lui.
Il ne peut pas s'empêcher de jouer à l'enfant.
Mais cet enfant qui aimait tant ses grands parents ne les a jamais boudés.
Je crois qu'il les savait "vieux".
Il a oublié que son grand père était plus jeune que son père lorsqu'il a rendu son dernier souffle.
Aujourd'hui nous recevons encore deux déménageurs.
Ensuite nous ferons notre choix, sachant que comme d'habitude, nous aurons moins de chose à l'arrivée qu'au départ...
L'avantage des déménagements est qu'on retrouve des pulls noirs, des chemises blanches.
Les serviettes de tables, elles, ont vraiment disparu lors d'un précédent déménagement.
09:39 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : déménagements, devis, sac poubelles
18/09/2017
Après la pluie...
Parlez moi de la pluie, parlez moi du tonnerre mais évitez de me parler de cette rentrée !
Pourtant, tout devrait aller bien.
Je devrais avoir un sourire jusqu'aux couronnes mais...
Un autre déménagement à notre âge, nous en sommes au vingt-deuxième, c'est du souci.
Des cartons à faire, un ours fâché qui a raccroché au nez de son père, une P'tite sœur malade et sous cortisone, ça gâche le plaisir.
Des papiers à jeter.
Des vêtements à jeter.
Trois sacs remplis hier après-midi.
Au bout, un autre appartement, aussi petit mais dans Paris.
Un autre appartement dans un quartier cher au Goût qui se gardera bien ne me parler de Dulcinée et autres lorsqu'il passera devant certaines portes cochères...
Un quartier que je connais mal, voire pas du tout.
Un Goût qui se plaint de la passerelle mais qui prétend que grimper les rues de la colline de Montmartre ne le gêne pas du tout.
Le Goût, quoi...
Aujourd'hui, je ne sais absolument pas ce que racontent ces deux jeunes femmes sous leur parapluie.
Elles parlent peut être d'amour, de travail, des autres, mais je ne les entends pas.
Mon esprit tourne en rond.
Peut-être qu'il remplit des cartons...
09:58 | Lien permanent | Commentaires (28)
17/09/2017
Ours manipulateur.
L'Ours est fils unique et je suis sa mère.
Avec le temps, je suis toujours sa mère.
Lui est persuadé d'être un bon fils.
Il l'est sans aucun doute.
Il me téléphone chaque jour.
Enfin presque...
Il me téléphone presque car il parle à ses filles, à sa femme ou à quelqu'un d'autre en même temps mais il a fait son devoir.
Il a appelé sa vieille môman.
Comme tous ses congénères, il est persuadé que mon âge ne me permet pas de comprendre que sa vie l'éloigne de moi.
Il lui arrive de passer devant chez moi et de ne pas monter prendre un café et trouve que c'est très bien ainsi.
Là où je ne suis pas d'accord, c'est lorsqu'il veut m'empêcher de vivre la mienne de vie, en essayant de me culpabiliser.
Je n'aime pas la banlieue, le Goût encore moins.
On les aime eux mais on peut les aimer aussi bien ailleurs.
A Paris, par exemple.
J'ai annoncé la nouvelle à l'Ours hier.
Je le tiens au courant depuis la première visite, il y a plus de quatre semaines.
Le Goût, à juste titre, est persuadé que l'Ours n'a rien dit à personne.
Hier soir, j'ai eu la confirmation que son père avait raison.
Après quelques "légères" piques sur "ces gens qui ont la bougeotte", la sentence est tombée : Je me dois de battre ma coulpe et avouer aux filles que j'abandonne leur père.
09:43 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : ours, manipulateur, doudou