06/12/2017
Ma jeunesse fiche le camp.
Hier, j'apprends la mort de Jean d'Ormesson.
Valeur sûre en librairie, passage chez Pivot et la certitude de n'avoir pas assez de bouquins pour finir la journée...
Ce matin, levée tard, j'allume la radio.
J'entends la voix de Johnny, le Goût et moi nous nous regardons et disons en chœur : "Johnny est mort ! ".
J'avais fini par le croire immortel.
Jean d'Ormesson était Immortel, devenir immortel, c'est déjà être un peu mort disait je ne sais plus qui.
Mais Johnny c'est toute ma jeunesse.
La course en sortant des cours pour arriver à temps pour écouter "Salut les Copains".
Les mensonges à ma mère pour aller l'écouter à l'Olympia.
J'ai grandi, j'ai oublié Johnny et ce matin, il est mort...
Le temps ne m'a pas fait de cadeau.
Encore moins à Johnny...
La mort de "l'idole des jeunes" prouve que ma jeunesse continue à ficher le camp.
09:46 | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : jean d'ormesson, johnny hallyday
04/12/2017
Tout va très bien, madame la marquise.
Tout va très bien Madame la Marquise.
Ne vous tordez pas les mains, votre beau mari reviendra, seul son parfum vous dira qu'il sort d'un autre lit.
Ne pleurez pas, il revient toujours, c'est vous qui possédez l'argent...
Tout va très bien Madame la Marquise.
Ne vous tordez pas les mains, vos moutons sont morts, prenez un petit chien.
C'est très à la mode et lorsque qu'il vous lassera vous le donnerez à une de vos amies...
Tout va très bien Madame la Marquise.
Ne vous tordez pas les mains, le bleu vous va si bien.
Vous manquez juste un peu de bijoux, dites que Monsieur le Marquis les a prêtés à sa tante.
Ils reviendront mais votre bourse aura alors disparu...
Tout va très bien Madame la Marquise.
Ne vous tordez pas les mains, vous soupirez parce que votre ventre reste plat.
Ne pleurez pas, Monsieur le Marquis vous fera des enfants.
Il les fera à la chaîne car ces petites choses ne vivent pas toujours assez longtemps pour assurer une dynastie.
Et là, vous pleurerez Madame la Marquise, votre taille fine ne sera plus qu'un souvenir.
Vous ferez de la tapisserie, vos larmes couleront pendant que le Marquis perdra le reste de votre dot au jeu...
La Marquise décida de ne plus se laisser faire.
Elle irait donc parler dans la ruelle du lit de la duchesse de N., bien en cour et dont le salon attirait de bien beaux gentilshommes.
Son ventre plat, elle en était sûre, attirerait quelque gentilhomme...
Elle se fit habiller de ses plus beaux atours et rêva d'avance à cette rencontre dont elle tirerait grand plaisir.
Enfin prête, la Marquise sortit à cinq heures...
09:30 | Lien permanent | Commentaires (19)
01/12/2017
Je suis lasse.
Je suis lasse de la bien-pensance !
J'en ai marre de voir partout des fleurs et des chatons.
J'en ai marre de lire que l'homme exploite les animaux alors que des enfants de huit ans travaillent dans des champs de cotons comme au XIXème siècle.
J'aime tous les animaux même les humains...
Mais je n'hésiterai jamais à sauver l'enfant plutôt que le chat quand le camion arrive.
Et pourtant je les aime les chats.
J'en ai assez, d'autant plus assez que ceux qui donnent des leçons de morale ne sont pas exempts des reproches qu'ils font aux autres et ne sont pas si intègres que ça.
Que celui qui n'a jamais savouré une côte d'agneau me jette la première pierre !
Que celle qui n'a pas jamais été ravie de son rouge à lèvre testé sur des animaux me jette la première pierre !
Hier, en regardant tomber la neige, je suis sûre que vous avez trouvé ça beau.
Avez-vous pensé alors à ceux qui allaient passer la nuit dehors faute d'hébergement ?
C'est facile, bien au chaud chez soi, de porter des jugements lapidaires sur les autres et de ne pas faire l'aumône, même d'un regard, à celui qui tend la main.
Notre époque n'a jamais été aussi dure pour les humains et on s'extasie sur les papillons pendant que les abeilles crèvent !
Drôle d'éthique...
09:44 | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : politiquement correct, animaux, féminisme
29/11/2017
La famille théosophique.
Hélène Blavasky pourrait bien redevenir une de de nos idoles modernes.
Elle a fondé la Famille Théosophique.
C'est une secte, qui lui a permis d'acquérir un immeuble à Paris, au 4,Square Rapp dans le VIIème arrondissement.
Elle a été mariée deux fois.
Sans jamais consommer ses mariages.
Elle est allée jusqu'à épouser son deuxième mari en oubliant de divorcer du premier.
Elle pratiquait "l'écriture automatique".
Un sacré panache, ça ne voulait pas toujours dire grand chose mais elle était peut être gênée par la pluie de roses qui tombait pendant qu'elle écrivait.
Magicienne la dame ?
Je ne sais pas.
Féministe la dame ?
Je ne sais pas.
Je sais seulement qu'elle détestait les hommes.
Comment je connais cette famille théosophique ?
J'ai travaillé à peine un mois chez eux dans leur librairie du square Rapp.
On y vendait des livres avec des photos de fées.
C'est un exercice difficile car les fées sont très timides et se cachent lorsqu'on veut les prendre en photo.
On y vendait dans cette librairie des livres sur les Chamans et autres guérisseurs par la pensée.
Je me demande si ça ne sentait pas l'encens.
La raison menacée par tant de "spiritualisme", j'ai fait venir le Goût pour qu'il constate que je n'exagérais pas et je me suis sauvée.
C'est depuis ce jour que j'ai du mal avec tous ces trucs qui finissent en "isme".
09:58 | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : eécriture automatique, mariage blanc
27/11/2017
Il était une fois.
Dans le petit bois de Saint Amand, pigeons volent et lapins creusent.
Parmi sept petit lapins, famille élargie et recomposée, on trouve une petite lapine au poil si doux que ceux qui connaissent mes lapins, pensent immédiatement à une soierie.
Mes sept petits lapins vivent heureux.
Ils ne connaissent pas les hommes.
Ils se méfient des pièges, de l'herbe au glyphosathe et se cachent pendant la saison de la chasse.
Un jour, ou peut-être une nuit, nos lapins s'arrêtent devant un champ de carottes.
Le lapin le plus gros va en éclaireur.
Il les trouve étranges ces carottes.
On dirait qu'elles ont rencontré un nuage radioactif, plutôt hostile, comme truc.
Les sept petits lapins tournent autour des carottes.
L'odeur douceâtre qu'elles dégagent les fait hésiter.
Le plus téméraire car dans les contes de fées il y a toujours un téméraire, décide de goûter ces étranges carottes.
- C'est excellent ! S'écrie t-il
C'est la ruée, étrange ou pas, c'est un festin mais l'effet tranchant de cette orgie gustative ne tarde pas à se faire sentir, il faut éliminer et surtout ne pas bouger.
L'explication de cette histoire avec queue de lapin, c'est qu'il faut dominer ses instincts.
Mes lapins tirèrent une leçon de cette histoire, ne pas manger n'importe quoi et apprendre l'écriture inclusive pour éviter les frictions.
10:14 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : carottes, lapin, liberté, lakevio