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03/08/2018

J'ai survécu.

Je sais, je ne suis pas malade.
Je ne suis que garde malade...

Lorsque le Goût est malade, un rhume, une bronchite, une gastro, il meurt.
Mais pas en silence.

Si c'est grave, deux vertèbres cassées, un corset pendant huit semaines en plein été et qu'il fait chaud, on ne l'entend pas.
S'il a un cancer, on ne sait même pas s'il est là, il vaque comme si de rien n'était.
Sinon, aïe aïe aïe !!!

Hier, le Goût a dormi presque tout la journée, il ne s'est même pas rendu compte de mon absence.
L'Ours a téléphoné, il n'a pas entendu.

Pendant les rares moments où il ne dormait pas, il cherchait sur le Net, il souffre donc :
- De la maladie du légionnaire (en fait une bronchite).
- D'une crise de goutte ( en fait d'un bleu à la cheville).
Il a à peine plus de 37° ce matin, et  sur la cheville, il ne sait pas comment il a fait ce bleu.

Bon, je vous l'accorde, il tousse beaucoup, et il n'a plus beaucoup de capacité respiratoire mais il devrait relativiser.
Il a un fils, une femme, une belle fille, tous avec de l'asthme.

Ce matin, il va mieux, il va quand même aller à son rendez vous chez le médecin.

Le Goût supporte tout sauf de souffrir d'une maladie banale.

Le Goût, maladie, chaleur, Paris

01/08/2018

Août à Paris.

Le Goût est malade depuis notre retour, la clim dans le train puis la pluie bienfaisante qui nous a trempés en sortant de la gare.
En tout cas, il tousse et a de la fièvre.

Comme la fièvre croît et ne redescend pas, il a commencé à chercher un médecin.
Notre généraliste est en vacances, les autres aussi.

Paris au mois d'Août est notre mois préféré à Paris.
Bon, à condition de n'avoir besoin ni de dentiste, ni de médecin et à peine besoin de manger.
Le Goût m'annonce qu'il vient de trouver un centre médical.
Il tente...
Il ira peut-être ce matin s'il n'a pas la flemme.
Je le piétinerais quand il fait des choses comme ça.
Comme le Goût supporte avec dignité les grandes douleurs mais surtout pas les rhumes aggravés, genre bronchite, nous allons continuer à chercher.

Ce matin, l'air martyr, il me dit,  je cite "Ma jambe ne me porte plus".
Je m'alarme, je suis prête à tenter les urgences où à appeler les urgences médicales, refus de l'intéressé qui part quand même sur ses deux jambes et attends que je le regarde pour boiter bas...

Le Goût réfléchit à ce qu'il va faire pour sa santé en faisant une partie de Freecell.
Pendant que les cartes montent se ranger toutes seules, ma tension monte.
S'il meurt, ce ne sera pas d'une bronchite, non.
C'est juste que je l'aurai tué...

Août, Paris, Goût, malade

16/07/2018

C'est encore loin la mer ?

lakevio.jpg

"A dix huit ans, j'ai quitté ma province bien décidée à conquérir Paris".

Je suis arrivée Gare de Lyon, éblouie.
J'ai regardé "Le train bleu" et j'ai décidé que la prochaine fois 
j'oserais m'installer dans l'un de ses fauteuils.

Je n'avais pas grand'chose : Ma valise et une lettre de recommandation pour une amie de ma grand'mère susceptible de me louer une chambre.
Même une pas très dégourdie comme moi pouvait faire son chemin dans le Paris des années soixante.
J'ai travaillé, j'ai étudié.
Je suis devenue plus parisienne qu'une Parisienne de souche !
Regardez autour de vous, Paris est surtout peuplée de gens venus d'ailleurs.

Bon, j'avais encore des émerveillements de petite provinciale.
Le Parisien de souche ne va pas à la tour Eiffel.
Il ne la regarde même pas.
La visite organisée avec sa classe lorsqu'il avait huit ans lui a suffi.
Je ne me suis pas mariée. J'ai pris un chat. C'est plus doux qu'un homme et tout aussi égoïste.
Aujourd'hui, j'en ai assez de Paris mais j'ai décidé que non, je ne retournerai pas dans ma ville de province, triste à mourir.
Je veux vivre au bord de la mer.
La femme mûre qui attend son train maintenant, celle qui a bazardé sa vie parisienne, ne ressemble plus à la jeune fille qui allait dans l'autre sens.
Elle a perdu quelques illusions et pris quelques kilos.
Elle sait qu'elle pourra faire son trou ailleurs...

 

11/07/2018

Peut être l'ignorez vous.

Finalement on a toujours les Jeux du Cirque mais sans mise à mort.
On est civilisé.
Enfin presque...

Que celui qui n'a jamais espéré secrètement que l'acrobate tombe me jette la première pierre.

Le sport ne m'intéresse pas mais hier soir alors que je trouvais que Paris était vide, en raccompagnant un tout petit peu une amie qui aime le foot, on a commencé à sentir le vent du ballon.

Les terrasses de café faisaient le plein.
Il ne faisait pas trop chaud et les drapeaux étaient de sortie.

On n'a pas regardé le match.
La télé n'était même pas allumée.
On a entendu des cris.
On a eu l'impression que la France avait marqué vingt cinq buts !
On a entendu une Marseillaise qui sortait d'une fenêtre.
Une Marseillaise maison, jouée à la trompette avec des couacs, c'était sympa.

Ensuite, on a entendu quelques klaxons et puis c'est tout.

L'humanité détruit tout et se dévore mais, l'espace d'un match, elle oublie sa voracité.

Foot, finale, bruit, Paris

07/07/2018

Ecrire dit-elle.

chaleur,paris,vacances

La chaleur à Paris n'est pas propice à l'écriture ni au sommeil.

En ce moment, j'ai un QI à un chiffre...

Il faut dire que dans mon coin, si le foot n'intéresse pas les foules, on sent malgré tout plus qu'un frémissement lorsque la France joue.
C'est plutôt sympathique mais lorsque la France marque un but, ce qui est déjà surprenant, les cris de la rue me sortent de ma léthargie.

Le collège est enfin fermé et ces derniers jours, les chers petits anges étaient plutôt déchaînés. La chaleur, les hormones et les idées baroques qui germent dans l'esprit pervers de l'administration ont chassé le calme du quartier.

Prendre soixante gamins d'un collège à peu près calme, trente en sixième et trente en troisième puis les échanger avec soixante élèves d'un collège ghetto.
Espérer un miracle.

Que croyez vous qu'il arriva ?
C'est beau sur le papier. C'est invivable pour les gamins !
Certains ont été retirés du collège pour passer dans le privé.
Le collège paisible n'est plus aussi paisible.
Le collège ghetto est resté agité.

C'est à la maternelle qu'il faut casser les ghettos !
En sixième, c'est déjà trop tard.
Je suis affolée à l'idée que l'administration continue car il est question de faire la même expérience au Petit Condorcet...

Heureusement, France Inter, nous offre chaque matin cinq minutes de Desproges.

Desproges aurait il le droit de s'exprimer dans les mêmes termes aujourd'hui ?