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20/06/2018

Marcher le nez au vent.

Il n'est pas toujours nécessaire de prendre l'avion, le train ou le bateau pour changer de ville, il suffit de se promener le nez au vent.

Changer de trottoir nous fait changer de ville.
Se retrouver dans un souk moyen-oriental à quelques stations de bus de chez soi nous fait changer de monde.

Le "marché de l'Olive" est une parenthèse.
A l'opposé des touristes de Montmartre.
Sans que ses habitants soient vraiment du quartier...
C'est un quartier étrange, un coin de Paris cosmopolite.
On n'y rencontre pas d'écrivains, d'acteurs mais on y trouve les derniers Parisiens.
Les vrais, ceux d'avant, ceux qui feraient peur au touriste américain...

Bon, les fumeurs de cracks sont visibles et abîmés et je n'irai pas traîner la nuit dans ce coin où pourtant j'ai vécu quelque temps avant d'aller m'embourgeoiser -mais pauvrement- dans le Marais.

C'est un de ces endroits de Paris où on peut discuter sur le trottoir avec quelqu'un qu'on n'a jamais vu et qu'on ne reverra sans doute jamais.

Cela dit, les légumes y sont beaux et comme nous ne nous nourrissons pas exclusivement de gâteau aux pommes caramélisées, c'est bien aussi.

Le Goût n'a pas résisté au "pata negra", vous avez le saucisson ibérique fourni par des cochons qui ne mangent que des glands.

Paris, marché de l'Olive, promenade

Paris, marché de l'Olive, promenade

03/06/2018

Paris au mois de juin.

Le Goût aime se promener dans sa ville.
Ces derniers temps, sa hernie le gêne de plus en plus et je crois que c'est l'approche de l'opération qui lui fait ça.
Nous n'allons donc plus traîner à Montmartre, il se ménage et ça me convient tout à fait car je n'aime pas la chaleur.
Hier, j'ai proposé un "döner", le bon, "le nôtre", celui qui a des articles dans Télérama, qui maintenant passe à la télé et sur France Inter.
Celui qui va bientôt devenir le samedi un repaire de Parisiens en veine d'exotisme.
Le jeune homme qui tient ce "döner" travaille en famille et n'a rien changé depuis ça récente célébrité.
Ni sa recette secrète, "faite maison", ni son travail en famille.
Hier, il a passé son temps à refuser du monde. Il ne lui restait même pas un petit pain.
Il a même dû servir une assiette avec une cuiller de riz car il n'avait plus assez de "boulgour".
Il nous a dit qu'il gagne correctement sa vie, qu'il aime son travail mais ne veut pas en être esclave.
Nous gardons son adresse secrète et nous voulons continuer à papoter avec nos voisins de table.
Nous voulons continuer à apprendre la Syrie dont je n'ai vu que la frontière.
Nous voulons continuer à parler du Liban, de la Turquie.
Il nous suffit d'un ticket de bus pour visiter le Moyen Orient.
Il nous est même arrivé de nous faire inviter par de parfaits inconnus dont nous avions partagé la table et la conversation.
Après notre glace, celle que nous prenons presque chaque fois, nous sommes allés nous promener rue Saint Anne, le quartier japonais de Paris, le Goût a acheté de la graine de sésame.

En rentrant, nous avons traversé la gare Saint Lazare.
J'ai acheté mon Télérama, celui qui me donne parfois des adresses gourmandes mais pas toujours.
La gare était vide et les trains absents.
Faut jamais croire ceux qui causent dans le poste.
Faut vérifier.
Faut toujours vérifier...

paris,gare saint lazare,passage vivienne

12/05/2018

La vie mode d'emploi

Enfant je refusais de baisser les yeux donc ce n'est pas l'aigri de Saint Pardoux l'Ortigier ou du village à côté qui va m'empêcher d'écrire.

J'ai reçu tous vos petits mots et je vous remercie mais je ne vais finalement pas changer de blog.
Des malades j'en ai connu beaucoup sur les blogs.
Un moment, j'ai même fait l'objet d'une légende ou je n'apparais pas à mon avantage...

Nous avons vu les enfants et visité leur nouvelle maison.
C'est grand. Les filles ont déjà installé leur salle de jeux au sous-sol.
Je n'ai pas eu le droit de prendre une rose en partant.
Pas de miracle pour le pied de JJF.
Je crains fort que la rééducation ne prenne du temps.
Jeudi, nous sommes allés dans un restaurant chinois avec deux amis.
Un vrai restaurant chinois où la patronne comprend bien le français mais ne le parle pas.
On dirait moi avec l'hébreu, je comprends mais je suis muette...

Nous avons ri, marché, bu du café.
J'ai même dû subir un frotteur dans le bus !
Oui, à mon âge ! Je n'ai donc pas l'air si décati...
J'ai quand même fini par l'apostropher.
Puis en apostropher un autre, un dragueur lourd, dans un magasin de sport.
C'est bien la preuve que le sport est dangereux et que même les grand'mères ne sont à l'abri de rien...
Hier, nous sommes allés du côté de l'Opéra changer des bricoles au Goût, qui se voit portant du XL alors qu'il est "épais comme un casse-croûte de chômeur".

Nous sommes allés boire un café, vous savez là où les touristes viennent se reposer avant de reprendre leur car.
Nous y allons surtout pour le "Illy crema".
Honnêtement, je dirais qu'hier, une bonne moitié du car avait choisi de consommer au lieu d'entrer, d'aller aux toilettes et s'asseoir en attendant l'appel du guide.


Paris, amis, enfants, bonheur

29/04/2018

Histoire d'eau.

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Lorsque la boîte israélienne du Goût nous a expédiés à Bruxelles pour mieux nous plumer, elle avait d'abord choisi Amsterdam.
Mais le néerlandais après l'hébreu, je trouvais ça un peu décourageant alors nous nous sommes retrouvés à Bruxelles, que j'adore depuis toujours.

Pendant que le Goût était encore à Tel-Aviv, en épouse dévouée je cherchais un appartement en Belgique.
« Uccle ou Ixelles ! » avait précisé le Goût.

J'ai trouvé !
Un trottoir à Uccle, l'autre à Ixelles sur une chouette avenue.

L’immeuble n'était habité que par des Français.
Je laisse de côté un Américain au premier étage.
Bon, on était trois couples de Français, l'immeuble était petit et ne comptait qu'un appartement par étage.
Notre appartement était grand et presque vide car nos affaires d’Israël ne sont arrivées que bien après notre retour à Paris.
Nos propriétaires étaient riches.
Ils étaient surtout rats au point, lorsqu'ils devaient changer une ampoule, de passer la nuit sur place dans une chambre de bonne pour ne changer l'ampoule qu'au matin.
Avec la Française du premier, aussi désœuvrée que moi, nous avions décidé d'explorer les chambres de bonne qui étaient normalement vides.
Une de nos clefs nous a permis d’ouvrir les portes.
Nous avons trouvé celle qu'ils occupaient parfois.
Avec stupeur nous l’avons découverte couverte de croix gammées, de slogans et d’affiches antisémites.
Nous étions écœurées mais obligées de nous taire car nous étions entrées sans autorisation.
Je vous raconterai la suite et les histoires d’eau un autre jour…

 

07/03/2018

Heureusement, il a fait beau.

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Il a commencé à pleuvoir hier lorsque nous avions atteint la place Clichy.
Pas une petite pluie, non le truc qui trempe.
Alors on a attendu le bus, c'était long, nous étions à peine abrités par une boutique.

Au départ, je voulais aller au Musée Gustave Moreau.
Il était fermé.
A défaut ? Celui de la Vie Romantique.
Il est en travaux.
Je n'avais pas envie d'Orsay.

Mais assis sur un banc au square des Batignolles, au soleil, à regarder les crocus sortir de terre, c'était bien.

J'ai oublié d'acheter des timbres...

J'ai fini un livre que j'avais acheté depuis presque deux ans et qui n'était pas mal, sans plus.

Finalement, la vie de retraités n'est faite que de petites choses, de petits bonheurs à engranger.

Revivre le : "Mais Mamie, pourquoi ce café, c'est plein de bobos".
Je sais, elle voulait l'hôtel d'à côté mais Macron est passé par là.
Il a fallu lui expliquer ce qu'était un "bobo" et que ce n'est pas normalement péjoratif

Les "Mamie, je t'aime" de la petite.

Globalement ma vie est chouette.