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25/10/2017

On-dit...

déménagement,incendie,paris

"On-dit" qu'un déménagement vaut un incendie.

J'ai donc subi vingt deux incendies.
Ce qui explique que j'arrive à faire tenir ce qui reste de l'incendie dans des appartements petits.
Revenir à Paris nous a coûté cinq mètres carrés et une bonne dizaine de cartons de livres.
Ces cartons ne restent pas plus de dix minutes sur le trottoir.
Il a suffi que mon Goût écrive dessus "Livres. Servez-vous."

Mais quel bonheur de retrouver sa ville et dans un quartier jamais habité par votre servante !
Je découvre !
J'admire !
J'ai déjà trouvé dans une rue voisine, une boulangerie primée pour sa baguette et ses cakes "bio".

Un traiteur charmant mais excessivement onéreux.
A
ne garder que pour certaines occasions...
Comme le retour du fils prodigue ?

Il ne manque qu'une chose à mon bonheur : Les filles.
J'avais prévu de les conduire sur la butte, de leur faire prendre le funiculaire et de les faire goûter dans un endroit charmant que Lakevio connaît bien.

L'entêtement de leur père les privera d'une chouette journée.
Espérons qu'il ne fera pas la tête à vie car ses filles grandissent et je doute que le Sacré Cœur les tente encore longtemps.
Du moins avec Mamie et Papy...
Sans oublier que mon espérance de vie diminue avec le temps qui passe.

Henri IV aurait dit : "Paris vaut bien une messe".
Choisir sa vie ne mérite donc pas l'ostracisme.

17/10/2017

On a fini par déménager.

20171003_100140.jpg

Enfin, le Goût a réussi à revenir à Paris et dans un quartier qu'il aime depuis toujours.

Un quartier qui grimpe mais ce n'est pas comme la passerelle.
Le Goût prend le bus lorsque ça grimpe et revient à pied lorsque ça descend...

On ne peut pas dire que ce fut simple.
Le premier déménageur a pris l'oseille et s'est tiré.
Le second a cassé notre four.
Un four acheté en mars sinon ce n'aurait pas été drôle.

L'élévateur m'a causé de ces frayeurs !
Comme nos déménageurs étaient arrivés en retard, ils ont chargé ce petit élévateur à bloc.
J'ai eu peur que mon mobilier ne finisse sur la tête des gamins qui sortaient de l'école.
Nos voisins de palier sont des "rockers" célèbres.
Des "rockers" avec un look de bons élèves.
Je ne suis même pas sûre qu'ils boivent du café...

Nous naviguons à vue autour des cartons.
Nous les dégageons avec logique.
Nous apercevons enfin les coussins du canapé.

Je pose des cartons de livres devant la porte qui donne sur la rue.
Ils n'y restent pas plus d'un quart d'heure.
Merveille a déjà demandé de venir passer un moment avec une copine.

Je me dépêche, je dois continuer de vider les cartons.

30/08/2017

Paris au mois d'août.

Août tire à sa fin et, pour la première fois, je n'en suis pas mécontente.

J'ai trouvé ce mois long, chaud et solitaire.
Il n'est pourtant pas plus solitaire que d'habitude.
Il est plus chaud, c'est de plus en plus courant.
Retrouver la pollution et la respiration qui va avec, ça n'a pourtant rien d'intéressant.

Ce matin, il fait déjà chaud.
Hier il faisait plus chaud qu'à Tel-Aviv.
Je le sais, j'ai vérifié.
Il faut dire qu'Israël plante des arbres alors que dans mon coin ils les abattent pour construire des immeubles.

Suis je assez vieille pour penser que "c'était mieux avant" ?
Je ne crois pas.
Mais je n'ai plus d'enfant à la maison.
Je ne prépare pas de rentrée des classes.
Je n'ai pas le nez dans les nouveautés.
Je n'ai même pas envie de traîner à Paris.
La moiteur de cette fin d'été me rend casanière et je n'ai rien de nouveau à raconter.

Un barbecue sympa chez les enfants, un fer à repasser à rendre à l'enseigne qui me prévient par mail que j'ai un cadeau de 0.01€.

Juste attendre la pluie pour revivre car les vieilles plantes ont besoin d'être arrosées.

Paris, Août, René Fallet

 

13/08/2017

Les ballerines de Saint Eustache...

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J'ai failli faire une crise cardiaque lorsque j'ai vu la pub sur Saint Eustache, prévue pour aider au financement de la restauration de l'église.
La pub qui défigure Saint Lazare ne me dérange pas alors que celle de Saint Eustache me fait mal aux yeux.

Cette église s'enfonce tranquillement depuis de nombreuses années.
Elle a failli sombrer lorsqu'on a "troué les Halles" pour en faire cette horreur, ce centre commercial souterrain.
Le "schmattès" à la sortie du RER.
La pâtisserie industrielle, histoire de s'empoisonner avant de retrouver la surface.

A la sortie du Forum des Halles, ce n'est guère mieux.
Des chaînes de restauration rapide car elles seules peuvent payer les loyers exorbitants.

Je ne peux m'empêcher de revoir les Halles de ma jeunesse.
D'entendre le cri des bouchers.
De sentir parfois leurs mains baladeuses...
L'odeur des légumes partout, le parfum des fruits.
Parfois le rat qui passe tranquillement...

"Le ventre de Paris".
Je n'ai pas connu Zola, mais j'ai connu les Halles.

Alors l'autre jour quand nous sommes passés devant Saint Eustache enlaidie par la pub, j'ai "nostalgisé".
J'étais jeune, je n'avais même pas la télé et l'argent ne gouvernait pas encore le monde...

09/08/2017

Paris au mois d'Août.

Hier, nous sommes allés à Paris sous la pluie.
Le Goût, sûr de lui et de Météo France, avait dit :
- C'est juste une averse !

Ce mois d'Août est particulièrement pluvieux et si on ne sort pas les jours de pluie, nous allons rester cloués chez nous.
Je ressortirai peut être ma broderie mais le Goût ne bidouillera pas car la place manque.
Alors, nous avons tenté "Prêt à Manger".
A Londres, c'est "bio" et pas mauvais.
A Paris, ce n'est pas "bio" et c'est mangeable.

Dès Saint Lazare, nous avons vu notre première "manga girl", une double "manga girl".
Même pas un gros bonbon rose, juste une fille un peu ridicule...

Nous en avons vu d'autres, des touristes, des pas touristes, des bonbons roses, de la réglisse.
Les hommes vont ils craquer pour ces dessins vivants ?

Nous avons acheté du café et fait nos courses pour notre dîner du soir.
Nous sommes rentrés trempés.
Notre coin affichait triomphalement des fermetures annuelles jusqu'à la fin du mois.
La dernière boulangerie venait à son tour de fermer.

C'est calme, de moins en moins arboré, de plus en plus construit, de la loi Pinel en pagaille mais rien d'accessible au retraité moyen.

Le gratin de courgettes était bon, c'est déjà ça.

Paris, pluie, café