Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/05/2020

Un jour sans doute.

paris,cafés,déconfinement,rêverie

Un jour on sera vraiment "déconfiné".
Ce serait bien qu'on passe par cette case avant de connaître un nouvel épisode épidémique de ce virus.
Il a quand même offert deux mois de tranquillité à la planète...

Hier, nous étions dans le III ème arrondissement.
Le Goût tousse toujours et il en a assez de se faire regarder de travers par ses concitoyens.
Il cumule sinusite et allergie.
Lui qui n'était allergique à rien sauf la discipline militaire, est allergique aux pollens.
Ce serait dû au remplacement par de nouvelles essences des anciennes, tuées par la pollution.
Ça a quand même un coté pratique : Ça libère des places autour de nous dans le bus car on s'éloigne rapidement de nous.

Le square du Temple est fermé.
Il a bien profité, il est superbe, les arbres n'ont jamais été si beaux, la pelouse n'existe plus, c'est un pré de hautes herbes !
Les portes sont toujours fermées.

Les magasins ont commencé à ouvrir.
On a procédé à quelques petites emplettes.
Enfin, de quoi nous mettre sur la paille...
Jugez en, quatre petits concombres, une livre de pommes de terre et une demi-livre de fraises.
Ça a rappelé au Goût le prix des cerises au mois de janvier à Notre-Dame quand j'attendais l'Ours...

Avec la chaleur, le masque est de plus en plus inconfortable.
Il nous a manqué quelque chose : Nous installer en terrasse, à l'ombre et regarder passer les gens.
Le Goût regarderait les filles, les jeunes.
Je regarderais de préférence les originaux, qui ne manquent pas, et ce serait bien.

C'est bien joli de nous octroyer cent kilomètres mais si à l'arrivée, on ne trouve ni restaurant, ni café autant rester chez soi.
Le café est bon et le quartier calme...

16/05/2020

J'suis snob, encore plus snob que tout à l'heure.

Masque, pivoine, Paris

"J'veux un masque de chez Dior ! "
Boris Vian doit faire des sauts de carpe dans sa tombe en voyant apparaître des masques "Louis Vuitton".
Je n'ai pas vu de masque Dior mais j'ai vu des masques Vuitton et Burberry's.
Je me suis demandé si on attrapait moins le CoViD-19 avec un "masque de créateur"...

Quant à nous, nous avons enfin obtenu un rendez-vous chez le coiffeur !
Ce sera le 23 mai !
Un client par heure, le Goût à dix heures, moi à midi.
La seule chose qui me vient à l'esprit en nous regardant c'est que ça ne sera pas du luxe.

Sinon, nous continuons nos vies de "déconfinés-confinés".
Les transports qui nous sont presque autorisés mais surtout presque interdits.
Partir après dix heures et être de retour avant seize heures.
Pourquoi faire ?
Pas de cafés, pas de musées, des cinémas fermés.
Même aller lire dans un square nous est interdit.
Le Goût et moi sommes toujours en tête à tête.
Nous ne sommes reliés au monde extérieur, enfin, extérieur au quartier, que grâce au téléphone.
Le téléphone est notre "perfusion de monde"...
Le Goût tousse toujours.
Depuis que les masques sont payants, ils existent.
Nous en trouvons, nous sortons masqués et il est difficile de respirer au travers de ces masques.
Nous avons enfin reçu les masques en tissu envoyés par des amies.
Nous ne les avons pas encore testés.

Bref, nous menons une vie passionnante...
C'est là que je regrette d'être une vraie Parisienne.
Je n'ai aucune famille à la campagne.
Si j'en ai une, elle est obligatoirement à plus de cent kilomètres à vol d'oiseau.
On ne peut même pas aller à l'hôtel dans un village perdu pour regarder pousser l'herbe.

08/05/2020

Déconfiné ?

paris,rouge,enfants

Nous sommes encore et toujours en "zone rouge".
Les enfants le sont aussi et toujours contagieux.
Nos amis sont aussi en "zone rouge".
Nous faisons en plus partie des "personnes vulnérables", selon les ministres qui nous parlent.
Il est vrai que nous n'avons pas rajeuni mais ce n'est pas une raison pour nous le jeter publiquement à la figure !

Tout ce que je retiens c'est que rien ne change vraiment pour nous.
Nous n'avons aucun intérêt à prendre le bus pour aller dans un endroit où nous ne pourrons même pas boire un café.

Nous avons le droit de circuler dans un rayon de cent kilomètres...
C'est chouette mais pour y trouver quoi ?

Les parcs resteront fermés.

Les coiffeurs eux, vont pouvoir ouvrir.
Ce n'est pas du luxe car j'ai une tête de loup.
Quant au Goût, n'en parlons pas ! Sa tête n'est plus qu'un épi !
Décrocher un rendez-vous ne va pas être facile...
Nous aurons simplement le droit de faire le tour du quartier comme avant mais sans avoir besoin d'un "ausweis"...
À voir la carte, je n'attendais rien de plus donc je ne suis pas déçue.

Ce matin tout est calme, espérons que nous allons garder ce calme, on s'habitue vite à la tranquillité.
Hélas, les scooters se sentaient déjà hier autorisés à pétarader.
On devrait les confiner jusqu'en 2050...

03/05/2020

Un sentiment de ras-le-bol.

confinement,paris,envie de verdure

J'envie les sages qui trouvent la sérénité dans leur jardin.
À Paris, on a rarement un jardin et les parcs sont fermés.

Pourtant, je ne suis pas une grande fan de la campagne, trois jours à regarder pousser l'herbe et j'ai envie de retrouver ma ville.
En ce moment, on a les inconvénients de la ville sans ses avantages, bon, faut voir le bon côté des choses, surtout que ça ne va pas durer cette absence de pollution et ce calme à la place du bruit habituel.
Les Parisiens ont eu beau quitter la ville.
Il en reste toutefois certains, fort civils.
D'autres beaucoup moins, le masque comme collier et la cigarette au bec...
Où ceux encore qui ont un seul masque d'une couleur indéterminée à force d'être retiré et reporté depuis des jours.
D'autres encore, l'oeil collé au smartphone qui vous rentrent dedans, étrange conception de la "distanciation sociale".

Vous allez dire que je suis de mauvaise humeur.
Ce n'est pas faux mais pas plus ni moins que toutes les personnes que j'ai eues au téléphone hier.
Toutes étaient comme moi : "Ras le bol du confinement !!!"
Le téléphone a quasiment tout remplacé : Le café, le déjeuner dehors, les librairies,les musées...

Finalement, je suis comme tout le monde, je veux le beurre et l'argent du beurre, le calme et la vie trépidante, l'absence de pollution et les musées, les cinémas et les boutiques ouverts.

Je promets que je serai sage.
Juste un jardin ouvert, monsieur le bourreau.
Le Palais Royal et la librairie Delamain, un café aussi, un sympa.

Il n'est pas défendu de rêver, ça chasse la mauvaise humeur...

29/04/2020

Et la lumière fut.

confinement,ophtalmo,paris

J'ai quitté mon coin confiné de Paris pour aller dans un autre coin confiné de Paris.

J'ai visité le Marais confiné, c'est vide et triste.
Je suis allée du côté de la Mairie du XIIème arrondissement, c'est vide et triste également.

J'avais rendez-vous avec mon petit génie des yeux.
C'est elle qui m'avait fait passer une IRM cérébrale alors que je suis claustro.

Elle m'a examinée soigneusement, n'a rien trouvé et a parlé d'IRM...
J'allais râler mais comme il était évident que j'avais encore trouvé un moyen de me compliquer la vie en faisant des migraines ophtalmiques, elle a laissé tombé en me disant qu'elle ne voulait pas m'envoyer dans des endroits "pleins de covid-19".

Mes yeux vont bien, c'est ma tête qui proteste.

Effectivement, j'ai envie, comme tout le monde, de voir mes enfants et mes petites filles, d'aller faire mes courses sans avoir l'impression qu'un ennemi invisible me guette, de fouiller dans les rayons des librairies plutôt que de me faire vendre un livre sur le pas d'une porte.
J'avoue c'est mieux que rien mais il me manque la liberté de toucher, de feuilleter, de découvrir.

Confinés dans notre quartier, nous avons trouvé rue Caulaincourt une boulangerie qui vend une baguette excellente et un restaurant chinois qui livre.
Et c'est plutôt pas mauvais.

On s'adapte.
D'ailleurs on a intérêt...
Les retraités , qui ne l'étaient déjà pas, ne vont pas être à la fête.
On nous a prié de rester confiné.