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05/01/2017

Hier, j'avais besoin de Paris.

Hier, j'avais besoin de Paris.
Besoin de la rue des Petites Ecuries, de mon döner.
D'arpenter ma ville même sous la pluie.

De toute façon, il pouvait pleuvoir, j'avais déjà rattrapé un rhume avec la Tornade samedi en allant de la Galerie Vivienne à la place des Vosges.

En plus mon dos était loin d'être coopérant hier.
Comme chaque fois que le temps change.
J'ai marché mais j'ai râlé car la douleur rend peu aimable.
Je dois avouer que ça me rend encore plus peste que d'habitude.
Malheur à la "bobia" qui croise mon chemin.
Je fais des réflexions et ça fait rire le Goût.

Donc clopinant, j'ai voulu passer devant le Grand Rex, c'est là que je me suis rendu compte que le temps passe trop vite.
Je n'ai pas vu la féerie des  eaux depuis que l'Ours était petit.
La princesse Leïa n'était pas morte...

Nous sommes arrivés tranquillement à Saint Lazare.
J'ai voulu boire un mauvais café chez Costa.
J'aime bien, ça me rappelle Londres et j'aime bien le mauvais café.
C'est le Goût qui est plutôt Clooney.

Nous sommes rentrés  en bus, pas envie de passerelle.

Paris, grands boulevards, Saint Lazare

10/12/2016

Soudain un inconnu...

Soudain un inconnu vous offre votre döner.

Dans cette rue du 9ème arrondissement, vous reconnaissez de loin l'endroit.
Qu'il pleuve, qu'il vente, que la pollution dépasse les seuils, il y a la queue.

Vous n'y êtes jamais seul à votre table.
Hier, un jeune couple s'est installé à nos côtés.
Il est aussi brun et mat que le Goût lorsque je l'ai connu.
Elle est tout son contraire, blonde et pâle.
Ils sont sympathiques.
On parle de tout, de voyages, de racisme ordinaire puis ils repartent travailler.

Le jeune patron arrive à notre table nous dit quelque chose et finit "Bienvenue en Turquie ! ".
J'avoue que je ne comprends pas, ça commence à faire un moment que nous fréquentons le coin.
Il nous apprend que le jeune homme a payé notre repas.
C'est la première fois que ça nous arrive.
On nous répond "hospitalité turque", nous voilà adoubés.

Nous continuons la rue des Petites Ecuries pour aller prendre un bus qui nous conduira chez le médecin car c'est quand même le but de notre sortie.

La moitié du chemin, je rêve d'habiter dans le coin et brusquement, comme à NY, on change d'endroit, je ne rêve plus du tout, j'espère juste attraper mon bus.

Mon médecin ne me prend même pas la tension.
Il juge qu'avec la pollution, mon cœur pompe plus pour récupérer un peu d'oxygène et que le résultat risque de m'effrayer.
Je dois dire que je respire "par cœur".

Je remarque dans la rue que le Français n'est guère civique.
Que les plaques non autorisées sont nombreuses.
Je leur souhaite d'affreuses pathologies.

Pourtant, c'était bien.

Paris, médecin, Döner, pollution

09/12/2016

Aujourd'hui, je dois aller à Paris.

J'ai retardé le moment en espérant que l'épisode de pollution serait terminé mais non, je dois quand même aller à Paris aujourd'hui.
Ce qui ne manque pas de sel c'est que je dois absolument aller chez le médecin pour renouveler mon ordonnance.
Pour des médicaments censés m'aider à mieux respirer, disons plutôt pour moins mal respirer.

J'ai entendu tout et son contraire.
Ouvrir les fenêtres.
Fermer les fenêtres.
Rester chez soi.
Sortir et marcher.
Sortir mais les enfants ne doivent pas courir.
P'tite Sœur ne va pas à l'école, elle tousse, pleure, a le nez qui coule.
L'allergie est une affaire familiale...

Je suis contre la voiture en ville.
Je suis partisane de faire comme à Londres et interdire le centre de Paris à tous les véhicules.

Mais la France a toujours le cul entre deux chaises.
D'un côté 
la pollution, ça coûte.
Ça coûte en arrêts de travail, en heures perdues dans les embouteillages, en encombrement aux urgences des hôpitaux.
D'un autre côté, la voiture ça rapporte tellement.
Rien qu'en taxes diverses, sur la voiture, sur le carburant, avec les contraventions qui sont budgétées et dépensées avant d'être encaissées.

La circulation alternée m'a permis aussi de constater que le civisme n'étouffe pas le francilien...

Paris, pollution, médecin

18/11/2016

Je ne ferais pas ça tous les jours.

Je ne ferais pas ça tous les jours.
Enfin, si c'était nécessaire, bien sûr que je le ferais...

Mais hier, alors que le Goût est râleur mais plutôt zen, il ne tenait pas en place.

Nous avons retrouvé Manou et sommes partis dans un coin qu'on aime bien.
C'est un coin qu'on connaît parce que nous avons habité pas loin mais qu'on ne regarde jamais parce qu'on n'y va que pour des raisons désagréables.
Ma cousine travaillait à la clinique juste à côté et elle venait renforcer notre troupe au moment du scanner.
Elle me manque.
Elle qui rêvait de prendre sa retraite dans le Sud est enterrée dans la banlieue Nord.

Comme d'habitude, on a attendu, attendu, on a réussi à boire un café.
Mais vite car le Goût était pressé d'avoir ses résultats.

Comme d'habitude, nous étions dans les derniers...
Il est revenu avec le sourire.

Brusquement, nous avions faim.
Au coin de la rue il y a une boulangerie Paul, on s'est assis à la terrasse et on a grignoté une fougasse rassise.
Même le macaron de Manou n'était pas du jour.

C'est la deuxième fois en quinze jours que ça nous arrive.
Dans une autre boutique, nous avions besoin de pain pour le petit déjeuner, il était rassis, il a fallu le faire griller.
Tout comme la "cramique".

On essaie de nous refiler du vieux, dans les boulangeries comme dans les élections...

 

15/11/2016

Semaine en demi-teinte

Samedi, l'Ours a téléphoné.
Il voulait qu'on prenne Merveille.
Comme nous étions à Paris nous n'avons pas pu.
Il n'a pas insisté pourtant nous aurions pu rentrer.

Pourquoi ça ?
Parce que P'tite Sœur était sous cortisone depuis trois jours et que son état ne s'améliorait pas.
Alors ils ont appelé une nouvelle fois les Urgences Médicales.
Malgré une nouvelle dose d'antibiotiques costauds, elle est partie avec les pompiers à l'hôpital.
P'tite Sœur a une pneumonie ! Une petite fille de trois ans !
Bien qu'elle aille moins mal, elle doit retourner demain à l'hôpital.

Depuis, L'Ours refuse que nous venions, "pas la peine que vous chopiez une pneumonie aussi ! " dit-il.
Jeudi le Goût passe son scanner, on avait presque oublié ce truc au dessus de nos têtes.

Alors pour nous redonner le moral, on est allé voir "I, Daniel Blake".
J'en suis sortie la larme à l'œil.
On peut en tirer que l'administration anglaise est encore plus féroce que l'administration française.
Pourtant Pôle Emploi n'est pas réputé pour la cordialité et l'humanité de son accueil...

L'Angleterre n'est une terre d'accueil que pour ceux qui travaillent à la City.
Je précise pour les "pisse-vinaigre" que Daniel Blake est un Anglais.
Il a eu "juste" le malheur d'avoir une crise cardiaque qui l'empêche de retravailler.
Non, ce n'est même pas un "travailleur immigré", un "migrant".
Vous savez ceux qu'on ne veut pas accueillir, ceux "qui viennent pour nos allocs, la CMU et le chômage"...

Vous pouvez croiser les doigts pour P'tite Sœur et pour le Goût.

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