03/07/2021
Et si on quittait Paris ?
Un matin comme un autre, on a parlé de quitter Paris.
Oui, de laisser ça :
On a même osé penser que nous pourrions vivre à côté de mes soeurs !
J'ai envoyé ma plus jeune soeur visiter un appartement à côté de chez elle.
L'appartement était grand, propre, en face d'un parc, proche d'un restaurant plein d'étoiles.
Il n'avait apparemment pas de défaut.
Enfin... Il en avait un, majeur, il n'était pas à Paris.
Ces derniers temps, je n'étais plus fan de Paris.
Paris sur Covid n'a rien de passionnant.
Porter le masque en permanence dans les rues lorsqu'il commence à faire chaud, ce n'est pas glamour.
Et c'est là que je me suis aperçue qu'on avait pris un sacré coup de vieux.
Ce qui nous a retenus à Paris, enfin surtout moi car l'Homme n'avait pas envie de partir, c'est beaucoup l'offre de soins.
Je voulais garder mon généraliste, mon dentiste, mon ophtalmo.
Je n'avais même pas pensé à l'offre culturelle !
Même pas pensé au cinéma !
Même pas pensé au restaurant...
Dès le lendemain, nous avons repris nos périgrinations dans notre ville.
Comme l'Homme se plaint de son dos, il faut soigner le mal par le mal.
Sinon, il ne nous restera plus qu'à devenir vraiment vieux.
On s'installera à lire sur un balcon en face d'un parc en province.
10:18 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : paris, province, âge
26/04/2021
A dix huit ans, j'ai quitté ma province.
Pivoine me l’a suggéré.
Je vous le soumets.
Comme nombre d’entre nous, elle aime les aquarelles de John Salminen.
J’espère qu’après l’avoir suggéré, elle se donnera la peine de nous soumettre à son le fruit de ses pensées.
Je vous ai quelquefois parlé de cette fontaine.
Elle a retenu l’attention de John Salminen, de Pivoine et de votre serviteur qui a déjà tartiné sur le sujet.
Mais à vous, que dit-elle ?
Quels souvenirs vous rappelle-t-elle ?
Racontez à votre tour vos pérégrinations dans le dédale de votre mémoires.
"A dix-huit ans, j'ai quitté ma province, bien décidée à conquérir Paris."
Il faut dire que je vivais dans la France profonde, très profonde...
Dès le lycée, nous nous retrouvions en internat et les études ne m'intéressaient pas.
Après un "BTS hôtellerie", je suis montée à Paris pour faire mes preuves.
Depuis, je m'occupe des petits déjeuners au Crillon.
En chambre souvent, en salle parfois.
Je préfère de loin être de service à table...
Hommes et femmes ont parfois des comportements étranges lorsqu'ils sont couchés et des demandes surprenantes, des attitudes gênantes.
Évidemment il est vivement recommandé de ne pas les froisser quelles que soient ces demandes.
Il m'arrive, trop souvent hélas, de trouver mon salut dans la fuite, sous des prétextes aussi minces que l'oubli d'un pot de lait.
De Paris, je ne connais guère que cette place et ma chambre de bonne du dernier étage.
Je serre les dents et j'apprends.
Je sais que je retournerai dans ma région de province et que j'y ouvrirai un restaurant.
J'obtiendrai mes étoiles au Michelin.
J'en suis sûre.
En attendant, je regarde la fontaine depuis le hall.
C'est mon quart d'heure de pause...
09:58 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : province, paris, crillon
16/07/2018
C'est encore loin la mer ?
"A dix huit ans, j'ai quitté ma province bien décidée à conquérir Paris".
Je suis arrivée Gare de Lyon, éblouie.
J'ai regardé "Le train bleu" et j'ai décidé que la prochaine fois j'oserais m'installer dans l'un de ses fauteuils.
Je n'avais pas grand'chose : Ma valise et une lettre de recommandation pour une amie de ma grand'mère susceptible de me louer une chambre.
Même une pas très dégourdie comme moi pouvait faire son chemin dans le Paris des années soixante.
J'ai travaillé, j'ai étudié.
Je suis devenue plus parisienne qu'une Parisienne de souche !
Regardez autour de vous, Paris est surtout peuplée de gens venus d'ailleurs.
Bon, j'avais encore des émerveillements de petite provinciale.
Le Parisien de souche ne va pas à la tour Eiffel.
Il ne la regarde même pas.
La visite organisée avec sa classe lorsqu'il avait huit ans lui a suffi.
Je ne me suis pas mariée. J'ai pris un chat. C'est plus doux qu'un homme et tout aussi égoïste.
Aujourd'hui, j'en ai assez de Paris mais j'ai décidé que non, je ne retournerai pas dans ma ville de province, triste à mourir.
Je veux vivre au bord de la mer.
La femme mûre qui attend son train maintenant, celle qui a bazardé sa vie parisienne, ne ressemble plus à la jeune fille qui allait dans l'autre sens.
Elle a perdu quelques illusions et pris quelques kilos.
Elle sait qu'elle pourra faire son trou ailleurs...
10:05 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : jeu, lakevio, paris, province