Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/01/2018

Trois ..six..neuf

Hier matin, avant de m'apercevoir que je ne voyais plus clair à cause de la fièvre, je voulais vous parler de Colette.

Pas la Colette des Claudine mais celle qui déménage, qui est casanière et vagabonde.
Non, ce n'est pas antinomique, je le sais, je suis comme ça.

Je me délectais à lire ses séances de déménagement où, à cinq heures du soir, le nouvel appartement ressemblait à un chantier où s'amoncelaient les paniers, où boitaient les meubles éprouvés par la nouvelle migration.

Elle parle aussi des pertes, des objets mis au rebut, des découvertes.
Elle parle des tares du nouvel appartement.

Inutile de vous dire que ça me parle.
D'autant plus que la propriétaire d'une librairie où j'ai travaillé m'avait dit, "vous avez la coiffure de Colette, pour le talent..."

Autrement, je n'ai pas la grippe, je n'ai pratiquement plus de fièvre, j'attends lundi et je vais voir mon généraliste dans le Marais.

On a annulé l'anniversaire du Goût, je ne veux pas filer un virus aux filles.

Colette, déménagements, Paris

30/12/2017

Un bout d'an aux pommes...

Hier, j'ai abandonné le Goût qui devient capricieux avec l'âge.
Il est comme les bébés, faut toujours s'arrêter pour lui donner du carburant et parfois le nourrir...

Avec La Tornade, on est parti chez Pierre Frey.
Elle aimerait trouver du tissu pour faire des coussins, un bleu particulier ou un vert tout aussi particulier.

Me fiant à ma mémoire et à ma splendeur passée, nous sommes allées rue des Petits Champs.
Leur boutique en est devenu le siège social.
On a vu juste quelques tissus en vitrine pour nous allécher.

Contrairement au week-end de Noël, la ville bruissait et avait retrouvé son côté tour de Babel.
On reconnaissait les Chinois qui suivaient docilement le drapeau de leur guide.
Suivis par les  traînards aux sacs de marque qui les transforment en homme sandwich pour le bonheur d'un seul homme -merci Patron-...

Après un passage chez Clooney et un autre chez Lafayette Gourmet, qui nous propose des produits Carrouf, -merci Patron-, nous sommes rentrées pour trouver un Goût mourant.

Le fait de mourir ne l'a pas empêcher de faire honneur au repas et de dormir d'un sommeil de bébé.

Ce pauvre homme consumé par la fièvre n'avait pas vu que la fenêtre de la chambre était restée ouverte en grand, cause de ses frissons et de sa phtisie galopante.

Comme d'habitude, si je vous dis que c'était bien, vous le croyez ?

Le Goût, Paris, la grande

 

25/12/2017

Paris a oublié Noël.

Hier, en passant devant la librairie de Paris, une librairie Gallimard, j'ai été surprise.
Cette librairie, je ne la voyais pas fermée un 24 décembre à dix huit heures.
Même si le 24 décembre tombait un dimanche...

Même la boulangerie du coin de la rue était fermée.
Une boulangerie fermée à dix huit heures un soir de réveillon !

Paris était hier soir une ville morte.
Seules des fenêtres éclairées signalaient des appartements occupés et donnaient un peu de vie à une ville trop sinistre pour un soir de réveillon.

Arrivés dans la ville des enfants, nous avons décidé de rejoindre leur appartement à pied.
C'était aussi triste que Paris !
Même les grandes enseignes étaient fermées !
J'ai eu, pour la première fois de ma vie, l'impression que le Net avait tué Noël...

A force de cliquer sur des sites comme Amazon pour "gagner du temps", "payer moins cher", on va finir par vivre dans des villes fantômes où le seul magasin de la ville fera office d'antiquité.

Chez les enfants, c'était bien, le sapin clignotait, les cadeaux étaient au rendez-vous, les filles étaient joyeuses et même la bûche glacée était de circonstance.

Lorsque nous sommes rentrés la circulation dans Paris était quasiment nulle.
Seules quelques rares lumières montraient que nous n'étions pas seuls au monde.

Je dois dire que je préférais les Noël d'antan.
Ceux où on faisait la queue chez le poissonnier pour récupérer ses huîtres.

Noël, Paris, ville vide

11/11/2017

Je me pince régulièrement.

paris,rock,chat

Je me sens comme la mère de Napoléon, je me pince régulièrement en me disant : "pourvou qué ça doure".

Nos voisins "rockers" sont pour l'instant des voisins parfaits.
Ils ne rentrent que lorsqu'on se lève, dorment aux heures ouvrables et sont ailleurs la nuit.
Quand par hasard on les croise, on a affaire à de charmants jeunes gens.

Notre immeuble a un "chat de garde".
Un chat qui vient se frotter contre vous et réclame des caresses lorsqu'il vous voit.
Alors que le bail comporte dix pages d'interdits pour trois lignes de choses permises, comme payer, réparer, entretenir, d
es poussettes stationnent sur les paliers en attendant leurs occupants, les placards des paliers abritent des jouets, des guitares et même un aspirateur.

Hier, nous sommes partis pour aller découvrir un coin du XVIIème dont je ne connaissais que le nom.
On a évidemment terminé au Monop' de la rue de Lévis.

Bien sûr, on ne vit pas dans un conte de fées.
L'appartement est petit, l'entrée cumule tous les défauts des années 70 et le bail précise que nous n'avons pas le droit de toucher au sol.
On s'est dit que c'est peut être pour préserver les futurs datations des chercheurs qui expliqueront, en détail, comment vivaient les humains du XXIème siècle.

D'ailleurs, c'est un signe, nous n'avons pas une seule fois regardé un site de location depuis un mois que nous sommes ici...
On est bien...

04/11/2017

la dame qui vivait dans un carton à chaussures.

Je n'ai pas pu me résoudre à écrire le vrai titre, il commence par : "La vieille dame..."
Même si je ne suis pas jeune, il y a un sacré décalage entre mon état civil et ma cervelle.
Mais non, je ne suis pas encore gâteuse.
Quoique...

Revenir à Paris pour y passer "le reste de son âge"...
Ça peut être court, impose des sacrifices et on perd des mètres carrés.
On se sépare de livres, de vêtements, de bidouilles qui ne servent jamais.
J'en ai perdu des mètres carrés dans une vie mais finalement ça présente des avantages : Moins de ménage, moins de bidules qui prennent la poussière.

Le kif extrême ?
C'est aller boire un café au métro Anvers et pouvoir revenir chez soi à pied.
On vit dans ce quartier où les stations de bus s'appellent "Damrémont-Caulaincourt-Sacré-Cœur".
Là, je trouve la RATP très optimiste, parce que le Sacré-Cœur n'est pas vraiment à côté.
Il faut drôlement grimper pour le trouver, le Sacré Coeur...

J'adore lorsque je vais chercher ma "baguette bio", au même prix que la "baguette pas bio ailleurs", apercevoir cette pâtisserie monstrueuse et voir passer le petit train qui promène les touristes.

Il ne me reste plus qu'à voir passer le soir les corbeaux qui rentrent chez eux, dans les arbres du cimetière de Montmartre, pour avoir apprivoisé mon nouveau quartier

mètres carrés, Paris, espace