Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/04/2021

Stop ou encore

déménagement,bruit,paris,marais

J'ai souvent déménagé et très souvent à cause du bruit.
Au début, nous déménagions dans le Marais, on changeait de rue mais le bruit nous poursuivait.
Celui des ateliers clandestins où toute la famille piquait à la machine.
Le jour, la nuit, dimanche et fêtes compris.

Il y eut un appartement que nous n'avions pas envie de quitter.
Il était mal fichu mais plein de charme.
Il y avait des coins.
Il y avait des recoins.
Il y avait tout pour y mettre des livres.
On avait une vraie grande cuisine avec une grande table.
Nous y mangions entre amis et on avait une cheminée qui fonctionnait.
Rien ne remplace l'odeur du bois qui brûle les soirs d'hiver...

Malheureusement nous avions une voisine.
Depuis l'immeuble voisin, elle écoutait tous les dimanches matin une émission de radio qui s'appelait "Stop ou encore".
Mireille Mathieu qui brame le matin, ça nous
donnait des envies de meurtre.
Malgré nos demandes, la "brave dame", augmentait le niveau de sa radio chaque dimanche.
Alors, excédés nous avons trouvé dans les piles de vinyles, un disque de musique militaire dont nous n'avons jamais su d'où il venait.
Nous avons ouvert les fenêtres, mis la chaîne à fond et nous sommes partis.
Les vitres tremblaient, les chats étaient cachés, nous entendions "Sambre et Meuse" depuis le café où nous nous étions réfugiés.

En revenant, tout le quartier était à sa fenêtre, la voisine honnie également.
Nous lui avons signalé que nous étions, nous aussi capables, de faire beaucoup de bruit.
C'est la seule fois où j'ai trouvé que les grandes enceintes du Goût n'étaient pas si mal...

17/04/2020

Paris ville fantôme.

paris,opéra,république,marais

Hier, nous sommes allés chez le médecin.
Je voulais prendre un taxi mais l'aventurier voulait prendre le bus.
Il a gagné !
Il aurait fallu qu'il soit malade depuis trois jours pour que mes arguments réussissent à le convaincre...

Déjà, le bus est vide, on n'aperçoit même pas le chauffeur et il est défendu de monter par la porte avant.
Nul besoin d'appuyer sur  le bouton "arrêt demandé" car le bus fait omnibus.

La ville est vide et on prête attention à des détails.
À peine le temps d'avoir l'impression d'être dans un film de Science-Fiction qu'on est déjà arrivé au square du Temple.

Les grossistes, les derniers, sont fermés.
On marche sur la rue, on aperçoit la mairie où nous nous sommes mariés y a une éternité dans ce quartier bruyant où aujourd'hui on entend plus les oiseaux que les voitures.

Je repère un traiteur ouvert et la boulangerie Manon est ouverte.
C'est tout.

De notre passage chez le médecin on retient que le Goût a une bronchite et ressort avec sa dose d'antibiotiques.

Nous repartons vers la République.
Toujours aussi peu de monde.
Le Monoprix est ouvert et je n'ai même pas envie d'y entrer.

Nous traversons la place de la République sous l'oeil indifférent de la maréchaussée.
Et toujours ce silence...

Nous sommes "habitués à confiner" dans notre quartier, voir un autre quartier où nous avons vécu quinze ans nous semble irréel, quasiment un voyage extraordinaire.

Notre bus arrive.
Nous sommes quatre en tout avec le chauffeur.
Nous retraversons Paris avec le même sentiment d'incrédulité.

"Paris ma bonne ville" est endormie.
On attend un Prince charmant...

18/06/2019

Le Marais.

J'ai vécu quinze ans dans le Marais.
L'Ours y est né.
Nous en sommes partis quand il avait quinze ans.

Je n'ai jamais aimé ce quartier.
Il n'y pas assez d'arbres, le square du Temple est trop petit qui bien sûr s'est refait une beauté depuis.
Je conduisais l'Ours au jardin du Luxembourg.
Plus tard j'ai fait la même chose avec ses filles...

A l'époque, il n'existait pas de "Haut Marais" ni de "Bas Marais".
C'était seulement "le quartier du Marais".
Les noms des quartiers leur étaient donnés par l'administration ou les siècles, pas par les agents immobiliers.
C'était un quartier de grossistes où on parlait yiddish et les appartements sentaient l'essence, enfin, lorsque j'ai vécu rue du Temple.

La rue Rambuteau était une rue commerçante, le boulanger, le charcutier, le boucher étaient des artisans, pas des artistes.
On vivait une époque où les gens se parlaient encore.
Ils n'avaient ni smartphone ni trottinette, et pourtant je ne suis pas centenaire.

Quand j'étais enceinte de l'Ours, dès le mois de juillet on a commencé à me demander "c'est pour quand ?" lorsque je passais dans la rue.
Une fois je suis tombée sur le dos. J'étais comme une tortue !
Je ne pouvais pas me relever mais beaucoup des grossistes du coin sont venus m'aider.

On peut dire que le coin a changé...

J'y retourne sans déplaisir mais je n'ai toujours pas envie de revivre dans ce coin là.
De toute façon, il est devenu et je ne sais pour quelle raison, un quartier de frime et de prix élevés.

Marais, rue du Temple, rue Rambuteau

28/04/2017

Hier.

Hier, avant d'aller voir notre expo, trop petite et avec une queue terrible à l'entrée que le Goût à court-circuitée avec sa carte, nous sommes allés déguster des raviolis dans une cantine chinoise.

Cet endroit se trouve rue au Maire dans le 3ème arrondissement, le vrai quartier chinois de Paris, celui où les Chinois se sont installés dès 1920.

J'en connais plusieurs qui n'auraient pas eu envie de les déguster.
Par exemple, cette lâcheuse de Mab qui aurait eu tort...
Ils sont faits devant vous, cuisent dans un bouillon délicieux, on fait la queue devant cette gargote pour avoir le droit de les faire retomber dans son assiette.
Je suis très maladroite avec les baguettes...

Nous sommes allés ensuite rue Elzévir.
Près du musée Picasso il y a le musée Cognacq-Jay.
Installé dans un hôtel particulier, ce petit musée possède une collection permanente intéressante mais les expositions sont toujours un peu décevantes.
Les salles y sont trop petites et les tableaux pas assez nombreux.
Le Goût a traduit "à la volée" pour une vieille dame une inscription en latin sur le fronton d'un arc de triomphe à la gloire de Napoléon lors de sa visite à Venise.
Pour ça il est gentil, le Goût.
Plus que pour ranger ses affaires...

Ensuite, nous nous sommes promenés dans ce quartier qui a vu naître l'Ours.
Il ne me tente guère, trop de touristes et de sacs Vuitton dans ce quartier.
Ça lui a fait perdre son âme.

Et dire que le maire de Paris ferme un espace culturel, rue des Francs Bourgeois, pour le consacrer à la mode.
Comme si des boutiques de vêtements à longueur de rue montraient la richesse culturelle du Marais...
A croire que le promeneur ou le touriste n'est là que pour acheter...
Il y a quand même de belles maisons à Paris, non ?

ravioli,marais,musée

ravioli,marais,musée

 

27/04/2017

Retrouver Venise.

Pour oublier la politique et ses guerres fratricides, j'ai décidé de partir à Venise.

Venise est à Paris au Musée Cognacq-Jay, un charmant musée parisien niché dans le Marais.

Le ciel est bleu, il fait froid juste comme j'aime.

Je vais quitter Elisabeth de Gramont, femme battue par son mari pendant vingt ans.
Elle trouva l'amour dans les bras de Natalie Clifford Barney.

Venise, Paris, Musée, Marais