Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/04/2021

Troisième confinement.

confinement,silence,fuite

Troisième confinement !
J'aurais plutôt tendance à écrire "deuxième confinement" tant le précédent ressemblait à une joyeuse pochade.

Écoles ouvertes.
Cafés de plus en plus ouvertement ouverts.
Restaurants clandestins.
Magasins ouverts.
Port du masque de plus en plus aléatoire au point qu'on devrait dire "facultatif".

Depuis hier, les enfants sont privés d'école.
Même de cours en vidéoconférence pour cause de "bug".
"Un coup des Russes ! " a annoncé notre Premier Ministre.

Dans mon immeuble, encore moins habité que d'habitude, ceux qui ont des enfants ont quitté la ville.
On n'entend même plus l'ascenseur, c'est dire...

Et, signe des temps, le Goût se fait vacciner aujourd'hui.
Je suis bien plus stressée que lui !
Il me faut vous dire que la seule fois où il a été vacciné contre la grippe, il l'a eue ! C'est d'ailleurs la seule fois où il a eu la grippe.
Et vous connaissez les hommes malades...

J'ai des envies de quitter Paris !
"Paris est une fête" mais plutôt morose en ce moment, la fête.
Je sais que je ne le ferai pas mais je rêve.

Bon, je vous dirais comment le Goût a réagi au vaccin.

10/11/2020

La vie mode d'emploi.

 

paris,immeuble,silence

Vous vous souvenez du bouquin de Georges Perec "La vie mode d'emploi" ?
Une lecture à plusieurs niveaux mais simplifions et gardons l'idée de la découpe d'un immeuble parisien.

Nous vivons ici depuis trois ans.
Oui déjà !
Même si l'envie de déménager me chatouille parfois, la raison me dit de rester ici.

Pourtant, que cet immeuble est peu convivial !
Je ne demande pas qu'on me tape sur le ventre lorsqu'on nous rencontre.
Mais échanger quelques mots serait déjà bien.
Surtout en cette période de confinement où tout le monde ou presque reste chez soi.

Au rez-de-chaussée avec jardin et premier étage ?
La famille modèle, celle avec trois enfants blonds, beaux, sages, en école privée, famille catholique avec juste un petit truc qui les rend humains, l'amour des grosses voitures dans Paris.
Aucun échange, tout juste un salut distant quand on les croise.

Au deuxième étage ?
Un jeune couple avec deux petites filles, 
les plus agréables, partis lors du premier confinement et pas vraiment revenus, quelques passages, et leur voisin, un inconnu que je n'ai vu qu'une fois en trois ans.

Au troisième, nous et "notre batteur", le plus sympa du lot, aussi silencieux que les autres mais papotant volontiers quand il nous croise.
Il descend souvent dans son studio pour s'entraîner car ça fait un an qu'il n'a pas joué devant un public.

Au quatrième deux frères, totalement confinés et qu'on ne voit plus depuis le premier confinement.
Leur voisine qui s'est cachée précipitamment dans le local à poubelles lorsqu'elle nous a vus alors que nous étions masqués...

Au dernier étage un veuf de fraîche date qu'on ne rencontre plus non plus alors que nous conversions volontiers avant qu'il ne perde sa femme.

Cet immeuble c'est le monde du silence et de l'indifférence.

20/04/2020

Allez écris !!!

confinement,soleil,silence

Confinement et covid-19, ces mots reviennent en boucle...

Chez les enfants ?
P'tite Soeur a complètement récupéré.
Merveille fait une rechute.
Les grands toussent et tout le monde dort.
Cette cochonnerie est extrêmement fatiguante.

À la maison, le Goût tousse et râle.
C'est le signe qu'il a encore de l'énergie.

Nous tournons dans le quartier.
Pour varier les plaisirs, nous changeons d'endroit pour éviter de faire la queue pendant l'heure qui nous est allouée.

Je rêve de voir les enfants.
J'ai compris que ce n'est pas pour demain.

Le téléphone a remplacé les musées, les cafés, les restaurants, les librairies, les amis.

On discute mais à bonne distance quand on fait la queue, des bienfaits du silence et du ciel bleu au dessus de nos têtes.

Je n'ai plus besoin d'aller vivre en haut d'une colline pour échapper au bruit.
La colline de Montmartre est silencieuse et fait très bien l'affaire.

Le bruit et les voitures reviendront mais la distanciation sociale va devenir la norme.
À être exprimés de loin, les sentiments seront peut être plus sincères.

27/03/2020

Ma journée d'hier.

confinement,paris,silence

Mes journées se ressemblent tellement que bientôt je n'aurai plus matière à écrire.

Je dois être une des seules à ne pas "relire" Proust.
Je lis des petits polars qui ne prennent pas la tête déjà bien encombrée.

Mes enfants me manquent.
Pour le reste on s'habitue.
Au silence d'abord, aux délais de livraison très longs ensuite...
J'attends encore d'être livrée par Carrouf'.
Les délais sont courts si on achète des "paniers Monop' " dont on ne choisit pas le contenu.

Chaque jour, on fait un tour de pâté de maisons.
L'heure accordée passe vite.
Les boutiques sont fermées, les travaux à l'arrêt et, pour ne pas croiser les rares passants, on marche au milieu de la rue.
Rue sans voiture ou presque.

J'aspire à garder mon mauvais esprit, cet humour noir qui est ma politesse.

Un blog n'est pas fait pour geindre.
On vit tous les mêmes galères et les Parisiens, ceux qui n'ont pas pris la fuite, ne sont pas privilégiés.

Mais je n'aurais pas pour autant envie d'aller vivre en province...

19/03/2020

Jour 4

confinement,paris,silence

J'ai décidé de tenir un journal du confinement.
Je dois dire que c'est moins simple que ça n'en à l'air...

Nous avons suivi le conseil d'une commentatrice et commandé un "panier +" chez Monoprix.
Panier livré le jour même par un malheureux, parlant mal français, ne respectant pas les consignes de distance, équipé d′une paire de gants chirurgicaux en triste état.
J'étais vraiment désolée pour lui qui livre toute la journée.

Le panier est très bien.
Pommes, pâtes, papier toilette, pas de quoi soutenir un siège mais la possibilité de se nourrir pendant quelques jours.

On a l'impression de vivre dans une ville fantôme.
Hier soir à vingt heures, nous avons concouru aux applaudissements qui encouragent et remercient le corps médical.
C'est là que nous avons vu que nous n'étions pas seuls même si nous n'en sommes pas encore à converser d'une fenêtre à l'autre.
La vie sociale manque, le téléphone, c'est bien mais ça ne remplace pas le contact physique.
Alors que l'Ours peste après ses filles, j'aimerais bien embrasser tout le monde.

Nous n'oublions jamais que nous sommes deux mais que la vie n'est pas plus simple pour les autres.

Notre arrondissement est un grand arrondissement.
Lorsque nous allons nous dégourdir les jambes du côté du Sacré Coeur, les rares piétons de Paris respectent
les distances.
En revanche, en descendant vers l'avenue, c'est le foutoir.
Ça s'embrasse, ça crie, ça essaie de vendre sa salade ou son "herbe" comme si rien n'avait changé.