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08/03/2022

Journée internationale des droits des femmes.

hommes,femmes,égalité

J'ai de la chance !
J'ai toujours été une femme libre.
Je plains les jeunes femmes d'aujourd'hui qui n'ont pas eu ma chance.
Oui, j'ai été sifflée dans la rue.
Oui, j'ai reçu quelques hommages appuyés.
Aujourd'hui, alors qu'on me cède une place assise dans le bus, je regrette ces moments...
L'homme fait la cuisine.
Il met la table.
Il me prépare mon petit déjeuner depuis que je prends un petit déjeuner et que je me mets à table.
Je ne me sens pas agressée de repasser ses chemises.
Mes chemises sont tout aussi difficiles à repasser correctement.

Je ne m'étonne plus que les couples ne se forment guère qu'après des rendez-vous virtuels sur le Web.
Essayez donc d'aborder une femme aujourd'hui où plus personne n'ose faire le premier pas de peur de se voir accusé.

Certes, les hommes ne sont pas parfaits.
Mais les femmes le sont elles plus ?

Je ne parle pas là des hommes mauvais qui abusent de leur force, qui agressent et qui tuent.
Je parle des hommes que je croise, ni pires ni meilleurs que les femmes.
Ceux de la vie quotidienne des femmes "libres" et des hommes "normaux" qui n'ont pas de journée particulière.

06/03/2022

J'avais plein de choses à vous dire.

les filles,la vie,le quartier

Merveille est venue quelques jours.
On a parcouru des kilomètres dans les allées de "So Ouest".
On les a parcourues en long, en large, en changeant d'étage pour qu'elle puisse se trouver des tenues adaptées à ses quinze ans.
Aussi pour briller pendant son futur voyage scolaire à Séville.

On a eu P'tite Sœur une seule journée.
P'tite Sœur encore bien fatiguée par son séjour à l'hôpital.
Pour s'occuper et tromper son angoisse, elle avait donné des noms aux perfusions et autres appareils barbares qui lui fournissaient le nécessaire à sa survie.
Pour l'occuper nous l'avons emmenée faire un tour de poney au Parc Monceau.

Quant à nous, nous avons retrouvé, en changeant d'arrondissement, les manifestations du samedi.
Mais en pire, avec encore moins de bus et encore plus de rues barrées.
Alors hier, on est allé rue Poncelet faire les courses.
Nous avons acheté du poisson chez "Daguerre", boutique que je ne vous recommande pas, où le personnel, à l'image de la gérante est grincheux.
Au moins, contrairement au personnel, le poisson est délicieux.
Hélas, comme le personnel, il est mal préparé...

Sinon pas grand'chose, on fait "une pause de cartons".
Au moins, on est sûr qu'ils ne vont pas s'envoler.
Nous non plus...

28/02/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°115

devoir de Lakevio du Goût_115.jpg

Les portes ont toujours suscité chez moi des questions ou donné des ailes à mon imagination.
Petites ailes certes et j’espère que les vôtres vont se déployer largement d’ici lundi…
Racontez des histoires s’il vous plaît.
Nous en avons tous besoin…

Et si je vous parlais de la dernière porte qu'on nous a ouverte ?
Une porte d'immeuble toute simple, ouverte grâce à un trousseau de clefs énormes.
Un appartement nouveau à découvrir.

Déjà, il est clair, le soleil entre à flots.
Un peu trop à mon goût.
Il y fait chaud, trop chaud à mon goût.
Je le confirme aujourd'hui, il fait chaud derrière cette porte.
Trop chaud.

Cet appartement commence à devenir le nôtre.
La porte commence à devenir la porte de chez nous.
Dès l'entrée des livres, beaucoup de livres.
Quelques cartons aussi car nous prenons notre temps.
À moins que nous ayons été rattrapés par notre âge.
C'est bien meilleur pour le moral de dire que nous prenons notre temps...

J'aime les portes.
J'aime imaginer la vie derrière les portes.
Les enfants qui jouent, la soupe qui embaume.
Ou une femme qui pleure, un homme qui claque la porte, des cris.

J'aime photographier des portes.
J'aime imaginer des vies.

Derrière notre nouvelle porte sans fioriture, nous attendons Merveille.
Merveille qui va fêter ses quinze ans, une étape importante pour elle.
Ça vaut bien du "shopping" et un petit musée pour faire bon poids...
Elle n'aura quinze ans qu'une fois.
Comme moi...

25/02/2022

Il serait bon que tout cela s'arrête.

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Inquiétude à la maison...
JJF suit un traitement pour la douleur constante qu'elle subit depuis cinq ans.
Elle a droit à un traitement lourd qui lui cause des insomnies et la plonge dans la dépression.

Merveille, quant à elle, est toujours sous une épée de Damoclès et on espère que le crin de cheval qui la retient va tenir...
La bonne nouvelle, c'est qu'il faut attendre qu'elle n'ait plus aucune trace de mononucléose dans le sang pour que ses analyses deviennent fiables et confirment l'absence de cette maladie auto-immune qui ne lui faciliterait pas la vie...

L'Ours, quant à lui, va être opéré dans une petite quinzaine de jours.
"Il balisait" un peu -vieille expression qui remplaçait "il avait les jetons".
Aujourd'hui, il n'a plus le temps, c'est P'tite Soeur qui est à l'hôpital.
Elle est sous perfusion pour la nourrir et l'hydrater.
Sa mère, qui reste avec elle, lui a demandé si elle allait manger lorsqu'elle sortirait.
La petite a répondu qu'elle préférait rester à l'hôpital où elle se sentait en sécurité.
Elle n'est pas très en forme...
Les examens n'ont rien revélé, l'hôpital cherche toujours le responsable de son état.

J'aimerais bien que tout s'arrête, je trouve que les enfants n'ont vraiment pas de chance.
Bon, évidemment il y a l'Ukraine mais on traite les problèmes comme ils arrivent...

 

21/02/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°114

Devoir de Lakevio du Goût_114.jpg

J’espère que vous serez inspirés par cette toile de Van Gogh.
Elle m’inspire, cette image du nomadisme dite « Les roulottes, campement de Bohémiens ».
L’arrivée du printemps est toujours pour moi « L’invitation au voyage ».
Surtout ces temps-ci !
À lundi j’espère…

Mais pourquoi n'ai-je jamais pensé à vivre dans une roulotte ?
Pas un camping car, non, car ça prend de la place.
Tandis qu'avec une roulotte, on fait peur à tout le monde.

Lorsque les "Bohémiens" arrivent dans les villes, les gens s'affolent.
Les femmes cachent leurs bijoux.
Les hommes abandonnent leur mallette de luxe pour un sac de supermarché.

Lorsque les "Bohémiens" s'installaient à Chatou, la ville avait peur.
Toutes ces femmes 
en fichu et en robe à volants accompagnées de ces enfants dépenaillés, marchant dans les rues, quelle horreur !

Dans cette banlieue si propre sur elle, cette population si étrangère, ça faisait tache.
Dans ma boutique, je m'en tirais bien.
Quelques cartes postales finissaient évidemment dans des poches sans passer devant le tiroir-caisse mais c'était un accord tacite.
Je fermais les yeux sur ces menus larcins, je ne faisais pas de scandale, juste le regard qui montrais que j'avais vu mais que bon...
J'étais alors tranquille pendant la durée de leur séjour.

Revenons à mon envie de vivre dans une roulotte.
Plus de cartons à emballer.
Plus de cartons à déballer.
Plus de transports en commun, de RER en panne sous les tunnels, plus de cavalcade dans les couloirs du métro, plus d'attente de bus sous la pluie...

Et si les "Bohémiens" avaient raison ?
La terre se porterait mieux, moins de pollution, moins de consommation inutile.
Evidemment les poignées de porte et les poules disparaîtraient un peu plus mais quoi ?
Je ne pense pas que la vie serait plus douce.
Les femmes ne seraient pas plus épargnées.
Le sont elles ailleurs ?