16/05/2022
Devoir de Lakevio du Goût N° 123
À quoi pense donc ce jeune homme si bien cerné par Aldo Balding ?
J’espère en savoir plus lundi…
Ce garçon semble triste comme un jour sans pain.
Première hypothèse : Il vient de recevoir sa lettre de licenciement.
Il travaillait depuis cinq ans dans la même boîte et vient d'acheter un appartement.
Il s'est mis vingt ans de crédit sur le dos.
Deuxième hypothèse : Il vient de voir son médecin.
Lequel lui a confirmé ce qu'il craignait déjà.
Il souffre d'une leucémie à un stade avancé.
Troisième hypothèse : Il vient de rompre.
Plus exactement, il vient d'être prié de faire ses valises par sa compagne.
Il est juste anéanti.
Pfff... Rien de tout cela n'est vrai !
Il a juste chaud, très chaud !
Il habite sous les toits et attend avec impatience l'arrivée de la pluie qui lui permettrait enfin de dormir à la tombée de la nuit.
Pour l'instant, il profite de la faible bruine dispersée par la fontaine.
C'est la seule chose qui l'empêche de mourir de chaleur.
Voilà, c'est tout...
09:53 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : jeu de lakevio-le goût, licenciement, maladie...
09/05/2022
Devoir de Lakevio du Goût N°122
À la demande générale de deux personnes, je vous propose donc un « devoir de Lakevio du Goût ».
Et je remercie Alainx et Pivoine de leur intérêt pour ces « devoirs ».
Vous est-il arrivé d’emprunter une rue aussi courte que la « Rue des Degrés » ?
J’espère que vous avez une histoire pas trop brève à raconter sur une rue brève.
J’aimerais aussi que cette histoire commençât par :
« Hier, il ramassait les miettes de pain tombées sur son pantalon, par terre, en faisant des efforts énormes. »
Et qu’elle finît par :
« Nous étions debout sous la pluie, parmi les provisions de bouche. »
À lundi donc, si vous voulez…
Hier, il ramassait les miettes de pain tombées sur son pantalon, par terre, en faisant des efforts énormes.
Il faisait toujours des efforts énormes...
Déjà pour garder son travail chez Boulinier.
S'il aimait les livres, il aimait moins son travail.
Il faut bien constater que Boulinier n'attirait plus les foules.
Toutes les librairies du groupe avaient été vendues, le groupe dispersé.
Vous connaissez sans doute les conséquences de ce genre de vente.
On compresse surtout les salaires, on écrase le personnel et on fait trimer deux fois plus ceux qui restent.
Alors, il n'allait plus déjeuner au café pendant sa coupure.
Il mangeait assis sur les escaliers en regardant passer les forçats du tissu ployant sous le poids des rouleaux et il comptait les années qu'il lui restait à travailler.
Il n'était pas le seul à vouloir vieillir pour enfin vivre.
Il retournerait vivre en Creuse.
Il ne craignait pas l'ennui.
A force de le croiser, nous discutions parfois avec lui.
Il pleuvait peu sur Paris mais ce jour là, une averse soudaine survint et nous surprit.
Nous étions debout sous la pluie, parmi les provisions de bouche...
09:43 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : jeu de lakevio-le goût, boulinier, paris
08/05/2022
Laissons les volets clos.
En ce moment, je dors mal.
Et lorsque je dors, je rêve.
Je rêve des vivantes.
Et aussi des mortes...
Je ne rêve que de femmes.
J'ai revu dans un rêve mon amie d'enfance.
C'est un crabe a eu sa peau, un vraiment sale crabe.
Dans ce rêve j'étais heureuse de la revoir.
Elle était en pleine forme, souriante et gaie.
Je rêve aussi des vivantes.
Cette nuit, j'ai rêvé d'une amie qu'on a pas vue depuis longtemps.
Les confinements et les déménagements nous éloignent parfois de ceux qui nous sont chers.
Mes rêves sont toujours joyeux, beaucoup plus que la réalité qui l'est moins.
Ainsi, Madame de. se porte mal
Le répit aura été de courte durée...
Je rêve pour occulter la réalité.
Je crains devoir suivre une autre cérémonie.
Trop tôt, comme d'habitude...
10:27 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : sommeil, sommeil, souvenirs
06/05/2022
Vacances...
Je vis…
Alors je n’ai pas le temps d’écrire ces temps-ci.
Je vais au cinéma.
Je lis.
Je regarde le Goût repasser et je trouve ça particulièrement délassant.
Même mon épaule me fait moins mal !
Je ne dis rien pour éviter que le Goût me tende le fer à repasser…
Alors, pendant que je fais tout ça, je n’écris pas.
Je suis allée au cinéma avec une amie.
Nous sommes allées voir « Downton Abbey 2 : Une nouvelle ère. »
C’était bien.
Petit à petit, l’envie d’écrire s’en va.
Ce n’est pas que je n’aurais rien à dire, c’est simplement qu’il fait beau et que j’ai des envies de m’asseoir avec un livre.
Passer une heure ou deux sur un banc du square des Batignolles ou du Parc Monceau est une idée qui me plaît bien.
À parcourir les blogs de ma liste, j’ai l’impression que je ne suis pas la seule à espacer mes notes…
Le blog semble passé de mode, remplacé par d’autres, que ce soit Ins..gram ou F…B..k.
Alors, cet après-midi, je vais pousser le Goût à laisser de côté ses bidouilles et, comme les enfants, le prendre par la main et l’emmener au jardin…
Ce sera bien, j’en suis sûre…
09:38 | Lien permanent | Commentaires (11)
01/05/2022
Elles sont parties.
Au début, j'ai dit "ouf !"
Quel silence !
Quel calme !
Bon, il n'y a plus de déodorant.
Entièrement dans un tube de carton recyclable, il a fini dissous dans la baignoire.
Il me reste même un peu de parfum, le tiers de la bouteille est parti dans leurs vêtements, dans leur cou gracile...
Plus de " Mais Mamie !!! ", plus de "Mortelle Adèle" que P'tite Soeur lit à côté de moi, m'empêchant de lire mon livre.
Plus de repas déséquilibrés faute de temps pour aller sur le marché.
Le résultat net de McDo a fait un bond...
Mais plus non plus de " Je t'aime Mamie...", plus de Merveille au parc de Levallois regardant les ados présents et les trouvant "laids comme des chenilles".
Plus de P'tite Soeur chougnant qu'elle avait perdu sa meilleure amie.
Meilleure amie rencontrée la veille seulement.
Hier, nous sommes quand même allés sur le marché.
Nous avons fait du ravitaillement sans entendre : "Je n'aime pas ça".
Nous avons fait tourner la machine à laver.
Mon épaule a protesté.
Hier soir, elles nous manquaient déjà...
09:41 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : les filles, levallois, parc, parfum