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03/11/2021

Les filles sont parties.

les filles,paris,virus

Les filles sont parties !
La grande nous a laissé son virus.
On tousse, surtout le Goût.
On marche à deux à l'heure, surtout le Goût.
On râle, tous les deux.

On a beaucoup marché...
J'ai retrouvé dans P'tite Sœur, Merveille au même âge.
Merveille voulait habiter le Louvre.
P'tite Sœur veut habiter la Samaritaine.
Elle a commencé à l'aménager à son goût.
Elle nous a prévenus, « Il faudra garder la vente des bijoux et je serai la directrice car il faut bien vivre... »

Et nous voilà tous les deux, toujours en train de se chipoter, de faire des projets fous comme si nous avions toujours vingt cinq ans.

On croise nos petits doigts douloureux pour que ça marche.
La vieillerie est un naufrage mais on rêve...

Notre voisin, plus habitué à jouer de la basse que de la truelle, a voulu bricoler.
Résultat ? Il a « refait » sa salle de bains et depuis nous avons un mur dont la peinture se gondole.
Il faut attendre une décision et je ne suis pas patiente.

Les gens heureux n'ont pas d'histoire dit-on.
La preuve en est avec cette note...

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29/10/2021

Je n'ai pas le temps.

Les filles sont là.
Alors, ça donne ça et j'ai juste un aperçu.
Je n'ai pas le temps d'en dire plus.

les filles,misée,café.

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25/10/2021

Souvenirs, souvenirs...

balade avenue Louise.jpg

Ce matin, je me promenais dans Bruxelles sur Google Map à la recherche de l’endroit où nous avions habité environ un an.
J’ai beaucoup aimé cette petite promenade.
Elle m’a inspiré.
Et vous ?
J’espère avoir lundi quelques lumières sur ce qu’elle a suscité chez vous…

La boîte qui employait le Goût à Tel-Aviv avait décidé de l'envoyer à Amsterdam.
J'avoue avoir râlé car, après l'hébreu, apprendre le néerlandais, c'était trop pour moi.
Là, je ne donnais pas dans la facilité.

Il fut donc décidé que ce serait Bruxelles.
J'étais ravie d'entendre à nouveau parler français.
Bruxelles n'était pas loin de Paris et j'en ai oublié de me méfier.
La suite nous prouvera que ce n'était pas la première fois que NOS Israéliens plantaient les gens à Bruxelles.

Le Goût était à Tel-Aviv.
J'ai pris l'avion pour aller louer un appartement à Bruxelles.
Le seul Belge que nous connaissions avait dit "A Bruxelles ? C'est Uccle ou Ixelles, sinon rien" alors j'ai loué Avenue Legrand...

L'Avenue Legrand n'a pas changé.
La chaussée de Waterloo si.
Il n'y a plus de Delaize, ni de boulangerie délicieuse, seul le petit café du coin a résisté.

Le premier jour, je suis descendue faire les courses à mon heure habituelle.
Tout était fermé sauf la boulangerie, je suis remontée avec mon pain et j'ai dit au Goût que nous avions du emménager un jour férié.
À Tel-Aviv, on se méfie du soleil, pas de l'heure car cette ville vit jour et nuit.

En fait, je n'avais pas que changé de ville, j'avais changé de mode de vie, je devrai prendre de nouvelles habitudes.

Je connaissais déjà Bruxelles car j'y étais venue plusieurs fois.
J'ai appris là que passer dans un endroit comme touriste et y vivre ce n'est pas la même chose.
On devrait tous avoir la chance de vivre pendant un an dans une ville qu'on croit connaître...

22/10/2021

Que d'or, que d'or.

Quel est l'enfant de notre génération de seniors, de vieux invisibles, qui n'a pas eu sa naissance fêtée par l'ouverture d'un livret de Caisse d'Épargne ?
Il y avait toujours un père, une tante, une grand'mère pour aller ouvrir le Livret A qui financerait le futur du nourrisson...

Je savais que j'en avais un.
Le Goût savait lui aussi qu'il en avait un.
Quant à l'Ours, plus malin que ses parents, il avait obligé sa grand'mère a lui donner les clefs de la caisse et l'avait presque entièrement vidée dès que ce fut possible...

Imprudents et confiants que nous étions, nous avions quant à nous, oublié que nous dormions sur un tas d'or.
Nous avions appris incidemment il y a quelques années, en recevant une missive de la Poste, que nos avoirs, si mirobolants fussent-ils, était frappés de la "prescription trentenniale" et que nos sous restants s'étaient envolés sur les ailes du temps...
Nous ignorions que les livrets de Caisse d'Épargne en déshérence finissaient leur vie à la Caisse des Dépots et Consignations.
L'Ours nous a avisés il y a quelques jours que tout n'était pas perdu.
Qu'il suffisait de demander... 
Le Goût a donc demandé à la Caisse des Dépôts et Consignations si nous avions quelques subsides à récupérer.
Rendus sages par l'expérience et une connaissance approfondie de nos mères, nous avons évité de "compter les œufs dans le cul de la poule", nous connaissions nos mères.

Je peux donc vous dire avec fierté que nous sommes à la tête d'une véritable fortune !
Oui ! Le Goût a eu droit à un virement de 57 centimes.
Quant à moi, pauvre Heure-Bleue, j'ai eu droit à un virement de 33 centimes.
Nous avons eu une crise de fou rire et avons conclu que ma mère était pire que la sienne.

Une question se pose néanmoins : Mais qu'allons nous faire de tout cet argent ?Picsou, or, livret, fou rire

18/10/2021

Perdue en forêt.

devoir de Lakevio du Goût_101.jpg

Je pense que vous en avez assez des œuvres de John Salminen mais que voulez-vous, elles me posent toutes des questions auxquelles j’essaie de répondre.
Si vous m’aidiez, vous aussi à y répondre, ce serait gentil.
Mais ce serait trop simple.
Il faut d’abord trouver quelles questions posent l’œuvre, et je sais qu’elle ne pose pas les mêmes à chaque observateur.
Puis, quand vous avez enfin une question qui vient, il reste à y répondre…
J’aimerais que vous commenciez votre devoir par « Ce fut un chagrin désordonné », comme écrit Maupassant dans « Un cœur simple ».
Ce serait chouette aussi que vous le terminassiez sur « Le centre du combat, point obscur où tressaille la mêlée, effroyable et vivante broussaille, » comme disait Victor Hugo dans « L’expiation »
J’eusse aimé que vous y casassiez aussi le célèbre « L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme. »

Ce fut un chagrin désordonné, et pour cause...
Je n'avais absolument aucune envie de traverser le bois de Vincennes pour aller chercher du côté du château de Vincennes, une toute petite pièce.
Chinoise, la pièce, pour les bidouilles du Goût.
Il faisait froid, j'étais trop peu couverte et mes chaussures n'étaient pas étanches, Je craignais le refroidissement.
Tout ça pour que celui que j'avais épousé pour le meilleur et pour le pire, puisse se reposer le dos.

Je n'arrêtais pas de pester.
Je me cognais les pieds dans des cailloux cachés par la neige.
Et j'imaginais mon seigneur et maître sur le canapé, profitant de mon absence pour mettre de la musique à fond !
Arrivée dans la minuscule échoppe, le Chinois centenaire m'annonça que la pièce était manquante.
Il me le dit avec le sourire de celui qui espérait me vendre la pièce un peu plus tard mais beaucoup plus cher.
Il avait l'air sûr de la victoire.
Je le prévins que je renonçais à la pièce, le Goût aurait bien une idée...
Le Chinois grimaça, sentant le bénéfice lui échapper.
L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme.
Á peine sortie du Bois, je m'installai dans un salon de thé, heureuse de lire tranquillement en savourant mon café.
L'homme devait commencer à s'inquiéter, il me penserait perdue.
S'il voulait en découdre avec sa pièce, il viendrait se frotter au Chinois.
Je le connaissais, sa boutique serait l
e centre du combat, point obscur où tressaille la mêlée effroyable et vivante broussaille.