30/01/2016
Les dix commandements.
Paris est une fête, sans aucune doute, mais une fête un peu chiche.
Hier, nous cherchions une exposition à voir.
Nous avons finalement trouvé Moïse au MAHJ.
Sécurité renforcée qu'y disaient !
Pfff... Un petit militaire devant la porte et, bien entendu, le cérémonial habituel pour entrer.
Un par un, sas fonctionnant, et enfin vous pouvez entrer.
Et douter...
Le Goût a ses habitudes dans ce musée.
Il va d'abord regarder le panneau des malheureux qui habitaient cet hôtel qui n'a pas toujours été superbe.
Là devant l'escalier monumental, il est redevenu un petit garçon de neuf ans.
Charton Heston conduisant les Hébreux poursuivis par les Egyptiens.
La Mer Rouge s'est ouverte devant mon Goût, béat.
Il avait neuf ans, il était là, attendant que Yul Brynner se tienne la tête de désespoir en voyant son armée engloutie par les flots.
Manque de chance pour lui et soulagement pour moi, le héros du film, c'est Moïse donc la projection s'arrête après le passage des Hébreux et avant que la mer se referme.
Nous avons passé un chouette moment.
Le musée était presque vide.
Des arrêts devants Reuven Rubin, peintre que j'aime.
Devant Chagall également.
Je vous ferai grâce du "buisson ardent", des doutes, des Tables de la Loi.
Une façon de comprendre la Bible du point de vue des juifs, des catholiques et des protestants, Moïse étant un prophète majeur.
En sortant, nous avons résisté à tout, même aux éclairs délicieux de la rue Rambuteau, cinq minutes dans la bouche, vingt ans sur les hanches.
07:54 | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : moïse, prophète, musée, paris
28/01/2016
Faire travailler ses petites cellules grises.
Prendre ce blog pour ce qu'il est :
Un machin pour faire travailler ses petites cellules grises.
Certains jours, c'est facile, les mains courent sur le clavier, une Merveille, un livre, un fou rire, une promenade à Paris et hop c'est parti !
D'autres jours, c'est plus difficile, le mal de dos est installé, l'envie de sortir sous la grisaille est si petite qu'il est inutile d'en parler.
Certains jours sont des "jours à vinaigre blanc".
Qui pour enlever les taches de thé du Goût, qui pour nettoyer la machine à laver ou le réfrigérateur.
Rien qu'à écrire ça, je sens que je vous fais fantasmer.
Les "jours à vinaigre blanc", je rêvasse en poussant l'éponge.
De petites choses sans importance.
A l'Ours qui a hérité les dents de sa mère, qui a mal, qui refuse de changer de dentiste.
A la sœur du Goût, qui doit se sentir bien dans son centre de rééducation puisqu'on n'a pas de nouvelles
A ma sœur dans sa grande maison, qu'elle trouve trop grande, trop loin de ses enfants, mais ne le dit pas.
J'aime bien rêvasser mais pas trop longtemps, après, j'ai des bleus à l'âme...
09:29 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : cerveau, travail, imagination
27/01/2016
J'écris, je n'écris pas ?
La sagesse devrait me laisser silencieuse.
Lorsque je n'écris pas, les visiteurs affluent.
Je n'ose penser que mes petites histoires sans importance ne les intéressent pas plus que ça et que mon silence leur fait espérer une catastrophe...
Oui, j'ai mauvais esprit.
Non, je ne vais pas changer aujourd'hui.
En ce moment, mon environnement est contre moi.
Je pars faire mes courses au Monoprix du centre ?
Pas question de prendre le bus car une canalisation a explosé.
On répare en urgence, des voitures partout, pas de bus à l'horizon.
Je vais à Paris hier ?
Le chemin pour atteindre le train à encore été modifié.
Heureusement mais le conducteur du train voit arriver les retardataires et hier le conducteur a eu la bonté de nous attendre.
Je m'attendais à trouver Paris en pleine révolution ?
Rien, pas d'embouteillage, des bus, pas même l'ombre d'un manifestant.
Nous avons regagné Saint Lazare à pied en discutant.
Nous avons eu un train au dernier moment et nous avons testé une passerelle provisoire.
Si cette chose avait été stable j'aurais peut être pu voir Neuilly, mais comme elle oscille sous le poids des voyageurs pressés, j'ai surtout cherché à ne pas tomber...
La journée était bien.
Aujourd'hui, il pleut.
10:02 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : ecriture, visite, paris, etc
25/01/2016
Deux femmes...
Deux femmes pieds nus sous la pluie.
"Ca, c'est bon Coco ! Mais ne n'est pas suffisant !"
Deux femmes sous la pluie.
La mère est venue chercher la fille chez son amant.
Un vieux d'au moins quarante ans...
"Classique, ça, coco ! Trop classique..."
La mère venue chercher la fille chez une copine, elle a fait une fugue, elle ne veut pas se présenter à un examen.
"Trop simple, ça, coco ! Trouve autre chose ! "
Deux femmes sous la pluie, sans chaussures.
Elles ont faim.
Elles n'osent pas tendre la main.
Dans deux heures, sous un porche, elles se lanceront.
Au début leur discours sera maladroit, au fils des jours et de la faim, il s'affinera.
Et toi, tu passeras et tu ne les regarderas pas, elles sont si nombreuses.
" Ça c'est vraiment top, ça coco ! Je prends !"
09:24 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : femmes, pluie, triturage de cervelle
24/01/2016
Dix minutes de Paris.
Dix minutes de Paris, ça paraît peu.
C'est peu mais c'est surtout faux.
Dix minutes, c'est une théorie des agents immobiliers.
Ce qui veut dire qu'à peine arrivé sur le quai, le train arrive et va sans s'arrêter à Saint-Lazare.
Effectivement, il ne s'arrête pas à toutes les gares, mais depuis plus d'un an il est omnibus à cause des travaux.
Aujourd'hui, grâce à la démolition de la passerelle, vous allez prendre le train dans un endroit biscornu, vous prenez un petit escalier tout raide, vous suivez des barbelés, et vous arrivez sur le quai pour apprendre que votre train est supprimé....
Ou bien comme hier, vous aviez rendez-vous à Paris.
Vous prenez votre train qui s'arrête à la gare suivante pour apprendre que la police fouille un train une station plus loin et que le trafic est suspendu.
Vive l'état d'urgence !
Vous repartirez lorsque la police aura trouvé quelque chose à se mettre sous la dent.
Vous finissez par arriver à la gare de.., vous voyez effectivement un train à l'arrêt, des policiers à l'intérieur et vous apprenez que c'est la gare suivante qui ne sera pas desservie.
Pourquoi ?
Seule la SNCF le sait.
Et comme elle ne nous dit rien...
Vous arrivez enfin au cœur de Paris à l'heure de votre rendez-vous à la Mairie du XVIIIème.
Vous passez un agréable moment.
Vous hésitez à revenir chez vous en train car à partir de vingt-deux heures, votre gare n'est plus desservie et c'est un service de bus de remplacement qui vous amène chez vous.
Evidemment en quarante-cinq minutes au lieu des trois minutes en train.
Vous arrivez vers vingt et une heures.
Quelques jeunes filles hésitent à emprunter seules le nouveau chemin peu éclairé.
Vous les rassurez, elles pourraient vous dépasser mais elles restent près de vous.
Et je trouve ça normal.
A leur place je ferais la même chose.
08:10 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : paris, transport, retard