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05/02/2016

Paris un jour de grève, ça se mérite.

bar de l'industrie,cousine,bastille

Hier, nous avions rendez vous avec une cousine du Goût.
C'était à la Bastille, au "Bar de l'Industrie".
Evidemment, trois grands cafés se font face au carrefour de la rue Sedaine et de la rue Saint Sabin et portent le même nom...

On a fini par la trouver dans le deuxième café.
J'ai été séduite par l'endroit, des tapis partout, des tableaux partout, un Godin qui fonctionne, plusieurs salles, un plancher de pub anglais.
La tranquillité à deux pas de la Bastille.

La cousine du Goût est malade, plutôt sérieusement mais grâce aux médicaments, elle a un moral d'acier.
Nous avons beaucoup ri, nous avons aperçu sa fille, une jolie presque jeune fille, bien trop sérieuse pour son âge.

Nous eu besoin de marcher en la ramenant devant chez elle car S. fatigue vite.
C'est pour ça que nous avions choisi ce café proche de chez elle.
Nous sommes passés par la place des Vosges.
Nous avons jeté un œil à "L'Ambroisie".
Pas à dire... C'est cosy...

J'ai eu une indigestion de fringues, entre "Zadig et Voltaire", l'auteur préféré de Frédéric Lefebvre, et Bensimon.
Rien que des marques de schmattès onéreuses.
Il n'y a plus de petits coiffeurs comme dans un temps pas si lointain.

Nous sommes arrivés Rue Rambuteau.
Nous sommes passés juste devant LA pâtisserie.
Bon je ne suis pas héroïque tout le temps.
Alors croyez moi sur parole, c'était bon...

Nous avons bien fait d'aller à Paris.
Ce week-end, nous n'avons pas de train et il paraît qu'il va faire un temps de chien.

03/02/2016

Hier, j'ai regardé la télé.

Hier soir, après les infos nous avons regardé la télé.
Plus exactement "Cash investigation".

Je ne peux pas dire que j'ai été surprise.
Ça fait bien longtemps que je n'ai pas trouvé un ver gigotant en ouvrant un fruit.
Depuis mon enfance, sans doute...

Je me souviens des cris que nous poussions mes sœurs et moi.
Ma mère éliminait la bestiole et nous dégustions nos pêches avec bonheur.
Je n'ai retrouvé le goût des cerises de mon enfance qu'une seule fois.
C'était, dans un village arabe d'Israël.
Je n'ai même ouvert la cerise pour voir l'asticot, j'ai juste savouré.

Aujourd'hui mes petites filles mangent des fruits calibrés.
Ils sont beaux, bourrés de cochonneries et n'ont aucun goût.
Je ne suis même pas sûre qu'ils auront pour elles un parfum d'enfance.

Vous n'êtes pas sans savoir que les cancers frappant les enfants explosent dans le monde.
Ni que les petites filles ont toutes les chances d'êtres pubères trop tôt.

Ce n'est pas bien grave, l'industrie de la chimie se porte bien.

Et les gouvernements successifs lorsqu'ils ne sont pas en train de brader notre patrimoine sont si heureux d'aider une poignée de nantis à toucher toujours plus de dividendes.

Méfiez vous de l'eau du robinet mais ne buvez pas de vin, ça revient au même.
Les pesticides sont partout même dans le lait des bébés...

pesticides, malformations, autisme, cancer

 

 

02/02/2016

Ce matin.

Ce matin je me suis réveillée avant le Goût.
Il n'est pas huit heures.
J'écoute le silence.
Plus exactement les fenêtres sont ouvertes et j'entends passer le train, les trains plutôt.
Celui qui va à Saint Lazare, et celui qui ne s'arrête pas qui part en Normandie.

Je n'aime plus vraiment regarder dehors.
Déjà parce que mon mini balcon a besoin d'être nettoyé.
Aussi parce que certains jours me montrent qu'il penche du côté où il va tomber.
Alors les jours comme aujourd'hui, je suis ravie d'être locataire...

Un instant plus tard, le Goût m'appelle.
Le terrain qui va jusqu'à la voie ferrée, celui qui a vu ses arbres disparaître, est occupé par le propriétaire de la maison.
Ce propriétaire, celui qui a permis la construction de notre immeuble, et un homme à attaché case arpentent le terrain.
Nous savons, pour l'avoir vérifié, que cette parcelle fait environ 1700 mètres carrés.
Assez grande pour accueillir de quoi cacher la lumière avec un bel immeuble.

Déjà hier, alors que la fenêtre était ouverte, nous avons entendu les conversations imagées de gamines sortant du collège de la ville voisine.
Nous nous sentons de moins en moins disposés à rester ici.

En région parisienne, pompeusement appelée désormais "le grand Paris", rien n'est jamais sûr...

Bruit, immeuble, supputations.

01/02/2016

Je suis mauvaise en maths

J'ai quel âge ?
Je ne me souviens plus très bien...
Il s'avère que je n'étais pas bonne en maths, je vous rassure, ça n'a pas changé.

Dans l'immeuble de mon arrière grand'mère, il y avait une toute petite école privée.
Ma plus jeune sœur y commencera sa scolarité avec quelques autres enfants.
Pas suffisamment pour qu'elle devienne sociable.
J'y prendrais des cours du soir avec mon autre sœur, celle qui restera un cancre.
Je n'y ferai quant à moi aucun progrès.

Mon arrière grand'mère commençait à devenir sénile.
Mes sœurs et moi la trouvions parfaite.
Elle avait ses manies, comme avoir au moins sept verrous à sa porte et les cacheter tous à la cire lorsqu'elle sortait de chez elle.

La maîtresse d'école privée n'était pas beaucoup plus fraîche...
En plus, elle ne voyait pas bien clair et c'est pour ça que ma plus jeune sœur écrit gros.
Il fallait écrire gros pour être lu...

Pour tout vous dire, je pense que cette prof, elle aussi, commençait à perdre la boule.
J'avais égaré un livre de maths, plus exactement j'étais sûre qu'il était resté dans sa classe.
Elle a refusé de me croire pendant toute année scolaire.
J'ai fait des exercices débiles en  les tirant
d'un autre livre.
Je n'ai pas fait de progrès en maths, bien au contraire, au grand désespoir de mon père.

A la fin de l'année scolaire, elle m'a rendu le livre égaré et pourtant, j'ai continué à prendre des cours chez elle.

mats, école privée, cours.

31/01/2016

Elle viendra

lakevio,jeu,amour,délice et orgue

Elle viendra, je le sais
Elle a juré.
Ce matin, j'ai refusé de descendre.
Je la guette.
C'est jour de marché, je vois Justine Putet, cette mauvaise langue en conversation avec la bonne du curé.
Elles regardent du coin de l'œil la petite servante du drapier.
Il est vrai que son ventre s'arrondit...
Je regarde, pour la dernière fois, cette place animée, les paysannes qui viennent vendre leur lait et leurs œufs, j'aperçois mon père qui fait la roue devant le notaire.

Je hais cet homme qui veut gâcher ma vie.

Elle viendra.
Je sais qu'elle viendra me chercher.

Je l'aperçois.
Comme l'habit masculin lui sied ! J'ai envie de me jeter dans ses bras.

Encore un instant. Ma malle est prête, nous partirons ensemble, nous quitterons le pays, et nous pourrons nous aimer.
Elle est si belle...