17/03/2016
Un jour.
Un jour, y a quelque temps, j'étais mal lunée, si si ça arrive, alors, j'ai ouvert un blog pour moi, pour écrire des trucs moins fades qu'ici.
Vous savez bien toutes que la vie est loin d'être un long fleuve tranquille et que nos journées ne sont pas toujours aussi agréables que prévues.
Les enfants sont tous beaux, gentils, attentifs, etc.
Le fait est qu'ils se passent très bien de nous et que c'est très bien ainsi.
Vous les élevez pour ça.
Les amies ? Vous vous êtes éloignées de certaines.
La distance, la vie, les enfants, les leurs cette fois.
Il y en a qui travaillent encore.
Et le travail, ce n'est pas toujours la joie.
Il y a celles qui sont malades, c'est encore moins la joie...
Le blog que vous aviez ouvert discrètement, c'était pour écrire la vérité vraie.
Vous avez en oublié le mot de passe.
Finalement, vous n'avez peut être pas envie d'écrire la vérité vraie...
Juste de la dentelle souple, très souple.
Dentelle où il y a plus de trous que de fil.
10:06 | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : blog, création, inspiration, souffle
16/03/2016
Je ne vais pas que dans le 17ème et le Marais.
Il m'arrive d'aller dans le 11ème ! Si si !
Il y a même des endroits comme ça :
Juste à côté de la Bastille même, boire un café au bar de l'Industrie.
Un café branchouille où le café est mauvais et la nourriture digne d'une cantine des années cinquante mais où l'ambiance est sympa.
Nous y avons passé un bon moment avec une "minette".
Le Goût a appelé sa cousine, celle qui est malade et qui habite juste à côté.
Nous espérions la voir mais le téléphone a sonné dans le vide.
Elle devait dormir.
Elle dort beaucoup.
C'est l'effet des médicaments, on peut dire que c'est du raide...
Le Goût m'a suivie, chose qu'il ne devrait jamais faire.
Je me perds dans ma ville comme la première touriste venue.
Je voulais passer par la place des Vosges, j'ai fini à la République...
Si la première fois j'ai trouvé touchantes les offrandes aux victimes des attentats, je trouve que la République devrait retrouver sa place.
D'ailleurs pour éviter que la statue continue à souffrir de dégradations, on a dû la protéger derrière une clôture de chantier.
Paris devient peut être une ville à touristes, avec des bureaux à louer partout, trop onéreuse pour les classes moyennes.
Mais elle reste ma ville.
10:25 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : paris, bastille, république
15/03/2016
L'homme qui n'aimait pas les pauvres.
Non, je ne vais pas vous parler des deux derniers Présidents mais de Bernard Arnault, l'homme qui aime le luxe, les riches et les marques de luxe.
Si sa grand'mère lui a appris à être économe, il a appris tout seul à ne pas faire de sentiment.
Pour récupérer Dior, il a envoyé à l'ANPE de l'époque tous les travailleurs d'une ville du Nord.
"Merci Patron" est un film militant, fait avec de petits moyens, c'est grinçant, drôle, ça donne des envies de meurtre et c'est surtout un film qui fonctionne par le bouche à oreille puisque le personnage principal du film a essayé d'en interdire la sortie et la publicité.
Bernard Arnault ?
C'est le propriétaire ou l'actionnaire majoritaire de boîtes comme Vuitton, Guerlain, Château Yquem, les champagnes français les plus célèbres et plusieurs maisons de couture.
Il aime le luxe mais est économe...
Alors cet homme délicat n'hésite pas à délocaliser.
On fabrique du luxe en Bulgarie.
C'est en train de devenir trop cher pour notre homme qui envisage d'aller plus à l'Est où c'est encore moins cher.
Il a prévu la Grèce, pays en faillite grâce à l'aide efficace de l'Europe.
Alors, si vous mettez vos économies dans l'achat d'un sac Vuitton, regardez bien les finitions.
Il n'est pas sûr que ce sac soit complètement français.
Il est seulement certain que son prix de revient est plus bas...
Je suis sortie du cinéma prête à couper des têtes.
Pourtant, vous me connaissez, je suis la douceur incarnée...
07:01 | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : cinéma engagé, film à voir
13/03/2016
Les danseuses de Degas.
Nous sommes devenues célèbres, fixées sur notre toile...
Même après la ruine de celui qui nous a peintes, ce vieux misanthrope qui errait dans les rues de Paris.
Il ne voyait plus guère et son vilain caractère a fait le reste.
Depuis longtemps, nous sommes accrochées dans ce musée.
Nous "faisons des barres" pour l'éternité...
Heureusement, nous sommes distraites par les visiteurs et nous discutons.
Le temps passe plus vite.
On en apprend de belles, à regarder passer les générations.
Regardez ces deux jeunes femmes en jean : Leur vie est autrement plus facile que la nôtre.
Elles ont des machines qui font la vaisselle, qui lavent le linge.
Mais, à les écouter, les hommes n'ont guère changé.
Ecoutez les donc, ces deux jeune femmes.
L'une se plaint que son mari est parti avec un homme.
L'autre se plaint de ne pas trouver de travail, qu'elle doit retourner vivre chez ses parents, que son copain vit à l'étranger, qu'elle ne le voit pas souvent...
Finalement, les femmes sont encore et toujours comme nous.
A quoi pensons nous lorsque nous quittons nos barres le soir ?
Au manque d'argent, à la peur qui nous guette de se retrouver enceinte et de devoir avorter.
Comme elles toutes, nous faisons attention à notre nourriture.
C'est plus facile pour nous car certains soirs, aucun galant ne se presse pour nous emmener dîner...
09:50 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : tableaux, degas, lakevio
11/03/2016
Moi aussi, j'ai la flemme.
Moi aussi, j'ai la flemme !
Moi aussi je n'ai pas toujours envie d'écrire !
Moi aussi, j'ai souvent envie d'arrêter !
Je n'ai pas toujours des choses palpitantes à raconter ni à vivre dans ce coin calme et de moins en moins arboré.
Il m'arrive même de croire que je vis en province.
Pour trouver quelque chose dont j'ai besoin, je dois aller à Paris.
Bon d'accord, j'aime aller à Paris...
Mais si je me force à écrire, c'est beaucoup pour mes amies.
Certaines écrivent depuis si longtemps que je me sens toute démunie, déçue, les jours où je trouve la même page que la veille.
Alors, je me retiens d'écrire "Fin" et je cherche quoi raconter.
Aujourd'hui, je vous conseille un livre lu par liliplume.
"La couleur du lait".
Dès le début c'est prévisible.
La jeune servante ne sait pas lire...
Je ne veux rien dire de plus sauf que la fin est cruelle.
Lisez le !
10:30 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : flemme, blog, arrêt