15/12/2017
Quid du dentiste ?
Je n'ai pas vu mon dentiste et je ne le reverrai plus.
A peine sa plaque posée dans le cabinet situé en face de mon ancien chez moi, voilà qu'il part en Belgique.
J'ai rendez vous après les fêtes avec son remplaçant.
Je passe de l'Espagne aux pays de l'Est, un Ivan.
J'espère qu'il sera terrible.
Comme dentiste, s'entend...
Il faut dire que dès que j'ai été prête, j'ai demandé à l'Homme de regarder le trafic à Saint-Lazare.
Il était nul, le trafic, pas l'Homme.
Il était nul en tout cas sur ma ligne, une grève surprise.
Vous comprenez maintenant pourquoi je préfère vivre dans ma ville.
Sinon, j'ai rencontré une vraie fan de Johnny.
Une qui a dormi à la Madeleine dans une couverture de survie.
Une qui savait tout de lui.
Où il achetait ses voitures, ses restaurants préférés, elle connaissait même son service de sécurité.
Ça fait peur ce genre de truc, quelqu'un qui vous suit comme une ombre, qui vit votre vie par procuration.
Elle n'est pourtant pas de sa génération mais ses parents étaient déjà des fans de Johnny.
Elle travaille beaucoup pour élever ses trois enfants.
Une de ses filles, qui l'accompagne toujours lorsqu'elle vient travailler dans notre immeuble, travaille dans un bloc opératoire.
Son autre fille veut être médecin.
Elle, elle puisait son courage en admirant un homme parti de rien et traqué toute sa vie.
Ses enfants lui offriront le voyage à Saint Barth'.
Même là, il ne dormira pas tranquille l'idole.
C'est terrible cet amour pour un inconnu...
10:04 | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : dentiste, transport
24/01/2016
Dix minutes de Paris.
Dix minutes de Paris, ça paraît peu.
C'est peu mais c'est surtout faux.
Dix minutes, c'est une théorie des agents immobiliers.
Ce qui veut dire qu'à peine arrivé sur le quai, le train arrive et va sans s'arrêter à Saint-Lazare.
Effectivement, il ne s'arrête pas à toutes les gares, mais depuis plus d'un an il est omnibus à cause des travaux.
Aujourd'hui, grâce à la démolition de la passerelle, vous allez prendre le train dans un endroit biscornu, vous prenez un petit escalier tout raide, vous suivez des barbelés, et vous arrivez sur le quai pour apprendre que votre train est supprimé....
Ou bien comme hier, vous aviez rendez-vous à Paris.
Vous prenez votre train qui s'arrête à la gare suivante pour apprendre que la police fouille un train une station plus loin et que le trafic est suspendu.
Vive l'état d'urgence !
Vous repartirez lorsque la police aura trouvé quelque chose à se mettre sous la dent.
Vous finissez par arriver à la gare de.., vous voyez effectivement un train à l'arrêt, des policiers à l'intérieur et vous apprenez que c'est la gare suivante qui ne sera pas desservie.
Pourquoi ?
Seule la SNCF le sait.
Et comme elle ne nous dit rien...
Vous arrivez enfin au cœur de Paris à l'heure de votre rendez-vous à la Mairie du XVIIIème.
Vous passez un agréable moment.
Vous hésitez à revenir chez vous en train car à partir de vingt-deux heures, votre gare n'est plus desservie et c'est un service de bus de remplacement qui vous amène chez vous.
Evidemment en quarante-cinq minutes au lieu des trois minutes en train.
Vous arrivez vers vingt et une heures.
Quelques jeunes filles hésitent à emprunter seules le nouveau chemin peu éclairé.
Vous les rassurez, elles pourraient vous dépasser mais elles restent près de vous.
Et je trouve ça normal.
A leur place je ferais la même chose.
08:10 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : paris, transport, retard