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05/08/2021

La mort programmée des blogs.

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Lorsque j'ai ouvert mon premier blog, il y une éternité, j'étais presque jeune.
Je n'étais même pas grand'mère et le politiquement correct n'existait pas encore.

Les blogs étaient foutraques, ça partait dans tous les sens et les censeurs n'étaient pas aux manettes.
Lorsque vous n'étiez pas d'accord avec quelqu'un, vous le lui disiez.
Ça ne "partait pas en vrille" et la discussion restait à sa place.
Le ou la propriétaire des blogs n'avait pas la science infuse et ne vous rayait pas d'un clic vengeur de sa vie de blogueuse.

J'ai un moment fait l'objet d'une légende où le propriétaire du blog me traitait, entre autres noms d'oiseaux, de "charcutière juive".
L'auteur de cette légende sévit toujours sur les réseaux sociaux et il est toujours aussi provocateur pourtant, comme moi, il a vieilli.
Ergo, il a du prendre cher et ne plus ressembler à ce qu'il était, le pauvre.
Pourant il continue comme si...

Aujourd'hui, au moindre désaccord exprimé sur la pointe du clavier, on se fait ramasser avec un vocabulaire choisi, et votre avis est passé à la trappe.

Aujourd'hui, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
Il faut croire que tous les cons sont en orbite et que notre planète est devenue un monde de bisounours.
Du moins c'est valable pour les réseaux sociaux parce que dans la vraie vie, ce n'est pas exactement ça.

Dans la vraie vie, il est rare de passer la journée sans être bousculé par un quidam qui a le nez dans son téléphone.
D'être presque renversé par une trottinette qui fonce sur le trottoir.
De réussir à sortir du bus sans être renvoyé dans le fond par les gens qui ne te  laissent plus descendre.

Plus la vie virtuelle est lénifiante, plus la vraie vie est terrifiante.
D'ailleurs dans la vraie vie, les oiseaux disparaissent avec les insectes qui les nourrissaient et les chats se font écraser, comme les piétons.
Non, la vraie vie n'est pas "cro mignonne"...

28/08/2020

Madame de Sévigné va-t-elle à son tour avoir droit à une "mise aux normes" ?

politiquement correct,livres

Margaret Mitchell est née en 1900 à Atlanta.
C'était une sudiste, issu d'une famille de sudistes aisés.
Elle était pour la ségrégation, comme tous les gens de son époque.
Dans "Autant emporte le vent", qu'il lui a fallu dix ans pour écrire, elle parle de sa nounou comme d'une "négresse".
Elle ne fait que parler comme les gens de son milieu et de son époque.
C'est grâce à l'adaptation de son livre qu'une Afro-Américaine recevra un Oscar le 29 février 1940...

Faire une nouvelle traduction du livre en supprimant le mot "négresse" me choque.
J'espère quand même que certains seront capables de remettre les choses dans leur contexte.

Emporté par cette vague, le titre du roman d'Agatha Christie "Dix petits nègres" disparaîtra car Amazon, qui s'érige en arbitre moral, lui qui l'est si peu, l'a retiré des stocks car "non conforme aux critères de la société".
Un des lointains descendants d'Agatha Christie prétend que c'était son choix.
Faire parler les morts est courant mais me parait fort peu judicieux.

Personne n'a encore pensé à s'attaquer à Madame de Sévigné !
Pourtant dans les nombreuses lettres qu'elle a écrites à sa fille, elle parle de "la folie des négrillons".
Ces enfants africains offerts aux puissants de l'époque.
Ce sont des "cadeaux exotiques".
Elle n'écrit rien sur la suite : Que deviennent ces "négrillons" lorsqu'ils grandissent ?
Les Allemands ont fait brûler des livres de Juifs et pas seulement de Juifs.
J'ai l'impression qu'on se lance dans le même genre d'autodafé avec l'ardeur du bien-pensant qui pense trop vite et mal.
D'ailleurs, peut on encore dire "Juif" sans se faire taxer d'antisémitisme ?

J'en ai marre de ces "bien-pensants" qui pensent que changer les mots suffit à changer les choses...

 

13/05/2019

Le monde du silence.

Toutes mes excuses à Lakevio mais ce devoir je ne le sentais pas.
La poésie et les triangles, même amoureux, ce n'est pas mon truc.

Hier soir, j'ai regardé les informations sur la deux, son rabâchage et son politiquement correct habituels.
Puis j'ai écouté l'invitée, Mathilde Seigner.
J'aime bien cette femme qui n'a pas sa langue dans sa poche et ça change du discours habituel.
Elle n'accepte plus les invitations sauf lorsqu'elle défend un film.
Elle trouve notre époque ennuyeuse, trop policée et il lui est difficile d'accepter ce consensus mou.
C'est quasiment une interdiction tacite que dire "je n'aime pas" ceci ou cela.
Il est interdit d'avoir sa propre vision des choses du moins de la dire.
Il est interdit d'avoir son propre féminisme.
Pourtant le féminisme, c'est particulier !
On n'est pas obligé de penser comme les autres.
Ça dépend de notre âge, de notre vécu, de nos rapports avec l'autre sexe.

Aujourd'hui, en théorie on peut penser ce qu'on veut.
Mais à condition de penser comme ceux de la case dans laquelle on nous a mise.
Il faudrait mettre des "e" partout.
Il faudrait défendre la cause féminine mais oublier l'excision pratiquée essentiellement par des femmes et des grand'mères mais défense de le dire, de l'écrire, c'est mal.

Alors oui, je suis féministe mais pas que.
Je suis aussi grand'mère, mère, épouse.
Certaines pensent "soumise", faut croire qu'elles ne me connaissent pas.

C'est facile d'admirer aujourd'hui Signoret, Girardot et Romy Schneider.
Pourtant leur parcours n'a pas été une vallée de roses.
Elles étaient libres et aujourd'hui il n'est pas sûr qu'elles le seraient autant.
Ce n'est pas si facile d'être libre, se laisser ligoter avec des mots n'a jamais ouvert la porte ni l'esprit.

Politiquement correct, silence, admiration béate, parole censurée

Politiquement correct, silence, admiration béate, parole censurée

02/01/2018

Voici venu le temps.

Voici venu le moment de vous souhaiter la bonne année.

Je ne sais pas donner dans le sirupeux.
Je n'ai pas les doigts collants de miel.

2018, comme toutes les années, vous réservera du bon et du mauvais.

Je vous souhaite du très bon et peu d'emmer...ts.
On sait qu'on ne peut pas échapper à son destin.
Je vous jure  ! Je n'ai pas regardé Sissi à la télé en cette fin d'année.
Je n'ai pas revu non plus "Mamz'elle Scawlett".

En 2018 comme en 2017, je résisterai au politiquement correct, au sentimentalisme et aux bons sentiments.

Je n'aime pas le sucre, ni dans le café, ni ailleurs.

En revanche ceux qui sont malades, tenez bon, les fauchés, essayez de vous offrir quelques menus plaisirs, certains sont gratuits.
Les aigris, je ne peux rien pour vous.

Je ne vais pas jouer Pagnol.

- Bonne année, bonne santé et le paradis à la fin de l'année !

Je vous souhaite de faire votre paradis sur cette terre qui est parfois si jolie.

2018, voeux, politiquement correct

19/12/2017

Ah que sont devenus les blogs ?

Blogs, bonbons, politiquement correct

J'ai un blog depuis des années, je suis même incapable de dater sa création.
C'était sur 20six, la plateforme la plus foutraque et la plus libre que j'ai connue.
Pas de "politiquement correct" pour vous saouler.
Personne pour vous empêcher d'écrire qu'un "mal comprenant" c'est d'abord un con sur orbite.
Personne pour contrôler que les femmes étaient sous le joug des hommes.

Juste on riait, on se piquait des bonbons.
On avait douze ans.
On se tirait les cheveux virtuellement.
On n'était que des gamins.
Les blogueuses étaient des mômans virtuelles qui consolaient les chagrins d'amour des unes et des autres.

Aujourd'hui, ma liste de favoris ressemble à un pot de départ en retraite.
Chacun a regagné son trou et peu continuent d'écrire.
Lorsque par hasard, ça bouge encore un peu, c'est lisse.
C'est rempli d'oiseaux, de flocons de neige, de fleurs roses et de chats "cromignons"

C'est l'unanimisme béat.
Les méchants c'est mal.
Les gentils c'est bien.

Si Annie Cordy meurt avant la fin de l'année, alors là...
"Pouf, pouf !" et je crache pour conjurer le sort.
On va tous regretter "Tata Yoyo".
Bon on va oublier qu'avant d'être pathétique, elle a été une très grande comédienne.
Je n'aime pas le trop sucré, dans la vie comme dans les desserts.
Aujourd'hui, je me sens bien seule devant mon clavier...