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22/06/2018

Prends garde à la douceur des choses.

Hier, nous sommes allés déjeuner avec une amie.
Rapidement, trop rapidement hélas car elle devait retourner travailler.
Non, il n'y a pas que des gens inutiles ou qui se contentent de coûter à la collectivité...
Je dis ça parce qu'on nous le répète chaque jour.
Ceux qui nous le jettent à la figure oublient que nous sommes la génération qui a le plus cotisé.
Pire ils oublient que nous les avons élevés.
Très mal apparemment...
Au moment de partir, j'ai voulu comme chaque fois, mettre la petite chaîne avec un cœur que m'a offerte le Goût pour un anniversaire.
Je l'ai cherchée vainement alors j'ai mis mon rang de perles pour retrouver cette amie.
Dans la bagarre, j'en ai oublié d'éteindre ma machine à laver.
Chose que je n'ai jamais oubliée depuis le jour où lorsque je suis revenue du travail, ma machine avait inondé l'appartement, celui du dessous et jusqu'au parking du sous-sol.
Le mot "parquet flottant" avait pris tout son sens...

Quand nous sommes revenus, l'eau était restée à sa place, la machine éteinte et, miracle, j'ai retrouvé ma chaîne.

Puis cette nuit, endormie avec mon livre et la lumière allumée comme souvent, nous avons été réveillés par les pompiers en bas de chez nous.
Nous les avons entendus dans l'escalier.
Ils sont allés au quatrième.
Personne n'a bronché, personne sur les paliers.
Cet immeuble reste imperturbable ou presque vide.
A moins que tout le monde ait le sommeil profond que donne la bonne conscience...
La promenade dans Paris était comme d'habitude agréable.

Ce blog devient un exercice d'écriture.
Comment ne parler de rien et essayer d'intéresser son lectorat ?

petit coeur, déjeuner, amitié

20/06/2018

Marcher le nez au vent.

Il n'est pas toujours nécessaire de prendre l'avion, le train ou le bateau pour changer de ville, il suffit de se promener le nez au vent.

Changer de trottoir nous fait changer de ville.
Se retrouver dans un souk moyen-oriental à quelques stations de bus de chez soi nous fait changer de monde.

Le "marché de l'Olive" est une parenthèse.
A l'opposé des touristes de Montmartre.
Sans que ses habitants soient vraiment du quartier...
C'est un quartier étrange, un coin de Paris cosmopolite.
On n'y rencontre pas d'écrivains, d'acteurs mais on y trouve les derniers Parisiens.
Les vrais, ceux d'avant, ceux qui feraient peur au touriste américain...

Bon, les fumeurs de cracks sont visibles et abîmés et je n'irai pas traîner la nuit dans ce coin où pourtant j'ai vécu quelque temps avant d'aller m'embourgeoiser -mais pauvrement- dans le Marais.

C'est un de ces endroits de Paris où on peut discuter sur le trottoir avec quelqu'un qu'on n'a jamais vu et qu'on ne reverra sans doute jamais.

Cela dit, les légumes y sont beaux et comme nous ne nous nourrissons pas exclusivement de gâteau aux pommes caramélisées, c'est bien aussi.

Le Goût n'a pas résisté au "pata negra", vous avez le saucisson ibérique fourni par des cochons qui ne mangent que des glands.

Paris, marché de l'Olive, promenade

Paris, marché de l'Olive, promenade

18/06/2018

Breakfast at Tiffany's

lakevio.jpg

Devoir de Lakevio - Commencez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Que peut-elle bien faire encore au-dehors, dans ce noir ?" Emprunt à Jean et sa divine Ondine.

- Terminez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Elle farda ses joues et ses lèvres, avec minutie; puis, ayant gagné la rue, marcha au hasard." Emprunt à François et sa Thérèse D.

- Entre les deux, casez ce que vous voulez !

Que peut-elle bien faire encore au-dehors, dans ce noir ?
Elle cherche son chat.
Encore une fête où elle a trop bu.
Encore un appartement qu'elle ne connaissait pas.
Encore des jeunes gens charmants et cet ennui constant.

Elle a volé une petite cuillère pour sa collection, c'est maigre comme butin.
C'est assez sot comme comportement...

Je la regarde passer, elle ne sait pas que je pense à Truman Capote, cet écrivain de génie qui a noyé sa vie dans l'alcool, celui qui l'a crée fantasque, à son image.

Je me fais mon film, non, je me fais le film d'un autre, il pleut, Holly court, elle va le retrouver son chat...

Je ne peux même pas faire preuve d'imagination.
J'ai trop lu ce Truman Capote.
Et même relu.

C'est fichu, je n'ai plus qu'à fermer la fenêtre, oublier cette fille, sortir un livre au hasard, elle peut faire ce qu'elle veut, elle ne sera jamais Audrey Hepburn, d'ailleurs, il ne pleut même pas.
Pourtant je revois ce moment du film, celui où
elle farda ses joues et ses lèvres, avec minutie puis, ayant gagné la rue, marcha au hasard.

 

15/06/2018

Pour l'instant, je suis vivante et je vis à Paris.

galerie vivienne,librairie de paris,rue de lévis

Lorsque vous perdez quelqu'un que vous aimez, la vie vous pousse alors vous vous sentez encore plus vivant.

Le passage Vivienne en travaux avec son lierre en plastique.
Les glaces enfin surtout la crème chantilly du Bistrot Vivienne.
Les épices de notre döner préféré dans le 10ème arrondissement de Paris.
Un passage rue Saint Anne pour acheter des graines de Sésame.

Un petit tour à "La librairie de Paris", une librairie bien élitiste et acheter deux petits romans policiers avec des couvertures colorées, pas trop le genre de la maison...

Se demander si le Goût ne va pas refaire son clafoutis.
Demander au Goût de refaire son clafoutis.
Et même d'en faire deux car nous devrons partager un des deux avec deux amis.

Des plaisirs minuscules qui remplissent nos journées.

JJF enfin sortie de l'hôpital, ne sachant toujours pas de quoi elle souffre mais heureuse de retrouver ses filles.

L'espoir d'un barbecue dans le jardin de l'Ours en espérant un jour sans pluie.

Pas de raton laveur.

Galerie Vivienne, librairie de Paris, Rue de Lévis

13/06/2018

La journée des souvenirs.

Le Goût ne manque pas de famille, surtout du côté de son père.
Tous sont des enfants de "pied-noir" et presque tous au soleil.

Ils se voient aux enterrements car les petits-enfants sont encore trop jeunes pour assister à des mariages ou fêter des naissances.
Alors hier, nous étions réunis pour pleurer,
Qui la petite sœur, qui la cousine, qui la mère, qui la conjointe.
Mais tous pour pleurer l'artiste, la lumineuse S.

Hier, son compagnon, le père de sa fille, a réussi l'exploit de nous empêcher de pleurer, d'oublier ce corps torturé.

Le curé savait bien qu'il se trouvait devant une bande de mécréants.
Le Requiem de Fauré a failli avoir ma carapace...

Nous nous sommes retrouvés à "l'Industrie", là où S. nous voyait les derniers temps car c'était à côté de chez elle.
Ça ne nous a pas fait pleurer.
Ou un petit peu...
Elle était là, avec nous, un livre de philo à la main, discutant avec les mains d'esthétique, elle dont les mains souffrantes continuaient à créer.

Nous nous sommes retrouvés au Père Lachaise, toujours en musique, les larmes un peu plus présentes.

Elle aimait le Père Lachaise.
Elle ne pensait certainement pas se retrouver dans une urne.
On lui dira un dernier adieu dans six mois, le temps nécessaire pour trouver de la place.

On va peut être réaliser, à ce moment là, qu'on ne la verra plus parler avec les mains.