13/06/2018
La journée des souvenirs.
Le Goût ne manque pas de famille, surtout du côté de son père.
Tous sont des enfants de "pied-noir" et presque tous au soleil.
Ils se voient aux enterrements car les petits-enfants sont encore trop jeunes pour assister à des mariages ou fêter des naissances.
Alors hier, nous étions réunis pour pleurer,
Qui la petite sœur, qui la cousine, qui la mère, qui la conjointe.
Mais tous pour pleurer l'artiste, la lumineuse S.
Hier, son compagnon, le père de sa fille, a réussi l'exploit de nous empêcher de pleurer, d'oublier ce corps torturé.
Le curé savait bien qu'il se trouvait devant une bande de mécréants.
Le Requiem de Fauré a failli avoir ma carapace...
Nous nous sommes retrouvés à "l'Industrie", là où S. nous voyait les derniers temps car c'était à côté de chez elle.
Ça ne nous a pas fait pleurer.
Ou un petit peu...
Elle était là, avec nous, un livre de philo à la main, discutant avec les mains d'esthétique, elle dont les mains souffrantes continuaient à créer.
Nous nous sommes retrouvés au Père Lachaise, toujours en musique, les larmes un peu plus présentes.
Elle aimait le Père Lachaise.
Elle ne pensait certainement pas se retrouver dans une urne.
On lui dira un dernier adieu dans six mois, le temps nécessaire pour trouver de la place.
On va peut être réaliser, à ce moment là, qu'on ne la verra plus parler avec les mains.
09:28 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : enterrement cousine, le goût, chagrin