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10/09/2018

Guerre et Paix

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Elles sont amies, donc un peu ennemies... Comme on peut l'être à cet âge.

Elles parlent peu de leurs examens futurs, de leurs projets d'avenir.
C'est un soir d'été, elles parlent chiffons et garçons.
Il y a de l'insouciance et des rires bêtes comme on en a à leur âge, c'est normal.

Il y a Norma, qui rêve secrètement d'être une star de la chanson ou du cinéma, elle n'est pas fixée.
Elle veut juste la gloire et l'argent mais n'en parle pas aux deux autres car elle essuie déjà leurs moqueries.
Elle veut sortir avec Adrien, la coqueluche de leur petite ville mais il se dit qu'Adrien n'est pas intéressé par les filles, alors ...

Il y a Béa qui, sous son bandeau, n'est qu'une boule d'angoisse.
Elle n'en a même pas parlé aux deux autres.
Un mois de retard, c'est beaucoup. Surtout que Fred vient de changer de ville et ne se sent pas concerné.

Il y a Sarah, qui pense à Norma.
Elle ne peut rien lui dire.
Elle ne peut pas lui parler de son attirance, de son envie de l'embrasser, de son envie de la dévêtir et de la découvrir. Elle est amoureuse d'elle.

Elles se taisent, elles se sentent si différentes les unes des autres.

Le peintre a fixé une image fausse.
Elles vont bientôt se déchirer.
Sarah et Norma vont devenir plus que des amies.
Quant à Béa, elle ne parlera pas de sa grossesse, elle pratiquera le déni et tous seront surpris dans quelques mois...

08/09/2018

Monsieur ! Monsieur ! Vous oubliez votre cheval !


Ne laissez pas ici cet animal, il y serait vraiment trop mal !

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07/09/2018

Hier encore.

J'y vais depuis toujours et j'y suis encore allée hier.
J'ai passé mon enfance dans ce quartier.
L'Ours a habité à deux pas du Monoprix...

Je n'ai pas les mêmes souvenirs d'enfance que le Goût.
Il est fils d'un "pied-noir" et d'une Berrichonne.
Mon père n'était pas "pied-noir" et ma mère une Parisienne.

Dans mon coin de Paris, il reste une charcuterie qui s'appelle encore "Le faisan doré" et un tabac "Le Brazza".
La boulangerie est devenue un Franprix et le grand centre de la Sécurité Sociale a fermé, comme quasiment partout.

Je ne sais pas si mes parents avaient des fins de mois difficiles.
J'avais deux grand'mères dans le coin ce qui rendait impossible la moindre bêtise.
Ma mère l'aurait su avant même mon retour.
J'avais une tante, que je n'aimais pas et qui ne m'aimait pas plus.
C'était le temps où les quartiers de Paris accueillaient encore des tribus familiales.

J'avais une mère volage et un père silencieux.
Une petite sœur souvent malade et des copines de quartier.
Les écoles n'étaient pas mixtes, je n'avais pas de frère et les garçons étaient en minorité dans ma rue.

J'étais déjà une lectrice compulsive et je me rappelle avoir dit en refermant "Le Journal d'Anne Frank" : "Anne Frank, c'est moi...

Mon enfance n'était pas gaie, elle n'était pas triste non plus.
J'ai quitté le domicile familial quand j'ai eu dix huit ans alors que la majorité était à vingt un ans.

Paris 17ème, enfance

05/09/2018

Rentrée des classes.

Les filles ont repris le chemin de l'école, P'tite sœur en dernière année de maternelle et Merveille en 6ème.

Merveille en 6ème !

rentrée,les filles,collège

Dire que je la vois encore, avec ses chapeaux, pour montrer à tout le monde que c'était une petite fille et pas un joli petit garçon.

Lundi après-midi, j'ai appelé et demandé à l'Ours ne me passer sa fille.
Elle déjeunait avec sa copine mais "ce soir, sans mentir" il allait me la passer.
J'attends encore.

J'aurais aimé entendre sa voix.
Qu'elle me donne ses impressions à elle.
J'aurais aimé deviner sa fierté et son angoisse.
Bon j'espère la voir avant les vacances, avant que sa nouvelle vie ne devienne une routine.

Je sais que Merveille ne se sentira pas concernée par l'interdiction des portables, elle n'en a pas.

Ce matin, elle a cours.
J'ai entendu l'Ours lui dire : "Ne râle pas, nous on avait cours aussi le samedi et on ne disait rien'.

Je me demande si l'Ours croit ce qu'il dit.
Il râlait tous les samedi matin...

Rentrée, les filles, collège

 

03/09/2018

Pensum...

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Devoir de Lakevio

Rimes Croisées !
Je sais, je sais... Je vous entends soupirer !

Mais vous réussissez toujours à vous en tirer. Faites-vous confiance ! La versification vous vient. 

On s'essaie au « dizain » :
Dix rimes où on devra alterner les rimes en AGE et en EL(LE)
.


Ciel ! Mais quel beau ramage !
Et je vais à tire d'aile
Car non, je n'ai plus l'âge
D'user de telles ficelles
Pour passer le message
D'une vieille haridelle
Qui voudrait être sage
Mais n'est plus aussi belle
Qu'au temps où son plumage
Remportait tout suffrage.

J'ai tenté l'hexamètre mais je ne ferais pas ça tous les jours...