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15/09/2022

Cet obscur objet du désir.

Je me suis peut être mal exprimée hier mais ce sont vos commentaires qui ont fait d'une adolescente de quinze ans "cet obscur objet du désir".

Cette jeune fille de quinze ans a les préoccupations de son âge.
Un nouveau lycée, un défi, passer un "bachibac", ce double bac français-espagnol.
Elle a trente-cinq heures de cours par semaine, deux bus à prendre.
Elle va devoir porter des bagues pour adapter ses dents à sa mâchoire, il lui reste peu de temps pour rêver mais elle le trouve...
Si vous vous rappeliez vos quinze ans, vous seriez sans doute moins sévères.
Elle a parfaitement le droit de rêver à R.. et si elle raconte volontiers, c'est que ses parents lui font confiance.
Et elle mérite cette confiance.

Si vous ne vous souvenez pas de vos quinze ans, Merveille a bien de la chance de nous avoir comme grands-parents.

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07/04/2019

J'avais déjà un titre

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J'avais déjà un titre : "Une étoile est née".

Merveille prend des cours de théâtre, au collège et chez une ancienne théâtreuse.
Elle a donné sa première représentation et nous n'étions pas là...
C'est l'Ours qui a raconté une Merveille rongée par le trac avant de monter sur scène et le trac oublié dès qu'elle a commencé à jouer.
Et puis ce matin le téléphone a sonné.
C'était ma petite sœur qui recommence à m'appeler matin et soir.
Après une petite embellie et quelques moments mordants, elle ne va pas bien.
La succession se termine, elle va la signer et elle a l'impression que son mari meurt une seconde fois.

Elle ne le dit pas comme ça, elle se contrôle.
Trop d'ailleurs... Elle devient hargneuse, elle préfère piquer que pleurer mais depuis quelques jours, les larmes ne sont pas loin.

Alors, je raconte toujours la même chose, des banalités, je lui dis qu'elle avance.
D'ailleurs elle n'a pas le choix, elle veut garder cette maison trop grande et dans une région où nous n'avons aucun lien familial.

Ah si ! Par hasard, un frère de ma grand'mère a vécu dans une petite station thermale pas loin de la ville où elle habite aujourd'hui.
Je me souviens à peine de lui et elle ne l'a pas connu...
Je suis loin de Merveille qui part mardi à Rome.

13/06/2018

La journée des souvenirs.

Le Goût ne manque pas de famille, surtout du côté de son père.
Tous sont des enfants de "pied-noir" et presque tous au soleil.

Ils se voient aux enterrements car les petits-enfants sont encore trop jeunes pour assister à des mariages ou fêter des naissances.
Alors hier, nous étions réunis pour pleurer,
Qui la petite sœur, qui la cousine, qui la mère, qui la conjointe.
Mais tous pour pleurer l'artiste, la lumineuse S.

Hier, son compagnon, le père de sa fille, a réussi l'exploit de nous empêcher de pleurer, d'oublier ce corps torturé.

Le curé savait bien qu'il se trouvait devant une bande de mécréants.
Le Requiem de Fauré a failli avoir ma carapace...

Nous nous sommes retrouvés à "l'Industrie", là où S. nous voyait les derniers temps car c'était à côté de chez elle.
Ça ne nous a pas fait pleurer.
Ou un petit peu...
Elle était là, avec nous, un livre de philo à la main, discutant avec les mains d'esthétique, elle dont les mains souffrantes continuaient à créer.

Nous nous sommes retrouvés au Père Lachaise, toujours en musique, les larmes un peu plus présentes.

Elle aimait le Père Lachaise.
Elle ne pensait certainement pas se retrouver dans une urne.
On lui dira un dernier adieu dans six mois, le temps nécessaire pour trouver de la place.

On va peut être réaliser, à ce moment là, qu'on ne la verra plus parler avec les mains.