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11/04/2023

Devoir de Lakevio du Goût No158

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J’ignorais totalement l’existence de Jean Despujols jusqu’à ce que j’apprenne qu’il avait peint en 1925 cinq fresques pour décorer un restaurant d’une rue voisine.
Le sujet du devoir m’ayant tracassé jusqu’à ce matin, je suis allé chercher quelque chose qui rappelle les poissons.
Je vous rappelle que Pâques est, avec l’histoire d’une résurrection, ouvre l’ère des Poissons.
Or, chez moi, « poissons » est intimement lié à « Partie de pêche ».
Ce qui serait chouette, c’est que le devoir commençât par ce « Noli me tangere » qui me fait rire depuis que j’ai appris de quoi il s’agissait et plus encore depuis que j’ai fait du latin…
Je dis ça parce que me revient à l’instant la « Madeleine pénitente » du Titien à qui pas un homme sensé, fût il vêtu d’un linceul, n’aurait dit « Noli me tangere ».
Quant à finir ce devoir, il serait parfait s’il était clos par « J’aimerais être à qui le destin réserve vos secrets. »
Pour les participants qui ont échappé au « Morisset et Thévenot », « Noli me tangere »  signifie « Ne me touche pas » et la dernière phrase est de Mr Mallarmé dont j’aime beaucoup les poèmes.
Alors, « à lundi, si le cœur vous en dit » comme se clôt une émission célèbre depuis 1958.

« Noli me tangere »
C’est exactement ça !
Que personne ne me touche !
Si vous aviez vu ce restaurant « qui se la pète » alors qu’en fait ses murs sont ornés des plus beaux, si l’on peut dire, spécimens de « L’Art fasciste » !
Si le serveur approche de trop près, je le gifle !
Déjà son œil vaguement méprisant, celui du « type qui sait » me tape sur les nerfs.
Encore un qui va me dire, sous prétexte que je ne suis pas une gamine, que je suis en jean et qu’en plus j’ai l’air de m’en foutre gravissime, « alors ma p’tite dame ? Où que j’vous mets ? »
Il a l’air qui va bien avec la décoration du restaurant.
L’œil bleu et vif, le cheveux en brosse, une gueule de petite frappe, le genre à vous faire le portefeuille en vous servant…
Heureusement qu’un autre homme est entré dans le restaurant.
Plus intéressant celui-là.
Il avait « une gueule » comme on dit, « une gueule » comme en cherchent les réalisateurs.
La petite frappe l’a placé à la table à côté.
L’homme s’est assis, a regardé les tableaux et a écarquillé les yeux.
- Ah ! Vous aussi ça vous chiffonne ?
- Ça fait plus que me chiffonner… Si je ne savais pas que ça avait été peint avant 1933, je serais ressorti illico !
Il n’était pas mal du tout, cet homme-là…
En plus il semblait vraiment intéressant et nous avons échangé nos points de vue.
Je n’étais pas du genre aventurière mais je l’aurais suivi sans hésitation quand, après s’être assis face à moi, alors que nous attendions les cafés, il me dit « j’aimerais être à qui le destin réserve vos secrets… »

03/04/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 158

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Chaque fois que je passe sur la place de l’Étoile, je regarde l’Arc de Triomphe.
Chaque fois je me perds en conjectures devant les bas-reliefs qui en ornent les quatre piliers.
Mais vous ?
Qu’y voyez-vous ?
À quoi songez-vous ?
Pensez-vous à la bataille d’Austerlitz ou à « la pelle du 18 juin » que « le Petit Tondu » ramassa en 1815 ?
J’espère en savoir plus lundi…

Chaque fois que je faisais le tour de l'Arc de triomphe en voiture, je fermais les yeux, j'avais peur, c'est le seul endroit de Paris où si vous avez un accrochage, les deux conducteurs sont responsables à 50%.

Je suis parisienne et j'aime ma ville.
Enfin je l'aime presque tous les jours mais je n'ai jamais été attirée par l'Arc de Triomphe.

Je l'ai vu de loin emballé.
Je n'aime plus l'avenue des Champs Elysées.
Ce n'est plus la plus belle avenue du monde, c'est devenu l'avenue de la "malbouffe".

Alors, vous pensez bien que je vois rien de particulièrement passionnant à ce monument.

27/03/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°157

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Cette giboulée qui arrose l’Arc de Triomphe me parle.
Alors que la fin du mois de mars arrive, impossible de ne pas penser à « April in Paris ».
John Salminen, Ella Fitzgerald et Louis Armstrong nous invitent à regarder la vie.
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Le printemps vous inspire-t-il ?
À Paris ou ailleurs ?
À lundi j’espère.

C'est le printemps, la belle saison, un début de chanson, laquelle ?
Qui la chante ?
C'est un vrai printemps avec des giboulées et le soleil qui, en ce moment, vient de se cacher.

De l'endroit où je tape sur mon clavier, je vois les arbres faire leur travail d'arbre quand le printemps arrive.

Si je me penchais à la fenêtre, je verrais le tas de poubelles, qui, dans notre coin sont bien rangées, comme il n'y a pas de restaurant à côté, l'odeur est supportable. Le printemps, c'est ça aussi.
C'est la saison des grèves et des rêves.

Cette image de printemps à Paris ne m'inspire guère ce matin.
Je n'ai pas envie de vous parler de ma nuit aux Urgences.
Le Goût a fait ça mieux que moi.

J'ai fait un petit devoir sans âme et j'en suis navrée...

20/03/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°156

Au mois de juillet 2019, Heure-Bleue, vous avait fait part d’une décision irréfléchie de ma part.
Quand je vous ai demandé, lectrices chéries et lecteurs chéris, de raconter l’histoire qui vous viendrait à l’esprit en regardant l’œuvre que je vous proposerais, je n’avais pas vraiment réfléchi.
Des détails m’avaient échappé…
Le principal était que le boulot de Lakevio est un travail de Romain !
Il fallait d’abord trouver soi-même quelque chose de convaincant à raconter sur l’œuvre.
Puis, quand on a sué sang et eau à l’écrire, aller voir si par hasard, on ne serait pas vexé de constater que c’est venu si aisément sous le clavier des autres et que, suprême injure, c’est autrement passionnant que la tartine que j’ai eu du mal à garnir.
Enfin, après avoir été convaincu que les autres écrivent mieux et plus facilement que soi, faire contre mauvaise fortune bon cœur en allant leur dire qu’ils ont été bien patients de faire un boulot que rien ne les obligeait à faire.
Mais bon, quand on a dit qu’on ferait, on fait…
Il n’empêche, comme disait Géronte pour éviter de sortir ses sous « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? »
Eh bien il ne me restait plus qu’à ramer.
Ce que je fais depuis près de quatre ans…

Cette promenade aux champs de Mr Carl Spitzweg vous inspire-t-elle ?
Je vais quant à moi tenter de vous écrire un petit quelque chose pour lundi.
Et j’espère que vous aurez vous aussi ce courage.

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J'ai accepté de faire le devoir.
Et pour cause, je partage la vie du Goût.
Quelle trahison ce serait !
Ne pas écrire, alors qu'il cherche un devoir, qu'il essaie de ne pas vous proposer la 156ème rousse.
Celle qui n'existe que dans les tableaux...

Mais là, j'avoue, je sèche.
Le romantisme allemand ne me parle guère et ce tableau me semble caricatural. Imaginez un instant que ce couple mette une photo sur les réseaux sociaux !
Ils sont vraiment dans l'air du temps, celui du XXIème siècle, celui où il ne faut pas voir le visage de la fillette...

Ce tableau reflète l'opulence de la famille, il fait beau mais pas trop chaud, pas de réchauffement climatique en vue, pas de 49.3, pas de grève.

Finalement, contrairement à ce que je disais plus haut, le romantisme allemand me parle.
Mais pour le futur, pour mes enfants et mes petits enfants, aller à la pêche pour ramener du poisson, pas des déchets de plastique...

13/03/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°155

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Que peuvent se dire cette jeune femme et ce chat dans la toile d’Auguste Renoir ?
Je suis sûr qu’il y a une histoire à raconter.
Une histoire qui commencerait, comme beaucoup de contes de fée, par « Déjà petite elle savait qu’elle allait se marier avec un prince. »
Et si elle se terminait sur « Elle sourit alors à la pensée qui la traversa. »
À Lundi j’espère…

Déjà petite, elle savait qu'elle allait se marier avec un prince.
Elle avait alors neuf ans.
Quelques années plus tard, elle n'avait plus guère d'illusions.
Elle avait préféré jeter son dévolu sur un chat.
Au moins elle savait qu'il ne se transformerait pas en prince...

À y regarder de près, il était un peu comme un homme.
I
l fallait s'occuper de lui, le nourrir, le laisser courir, parfois ne pas rentrer, ne se fâcher que lorsqu'il faisait des saletés.
Un jour, la pauvrette rencontra néanmoins son prince.
Il était charmant.
Au début...
Il lui fit des enfants, trop.
Mais elle les aima, elle rangea, nettoya, nourrit son monde mais pleura son chat lorsqu'il partit pour le paradis des chats.

Un soir, en nettoyant machinalement la plaque de cuisson, lui vint une idée saugrenue. Elle sourit alors à la pensée qui la traversa.