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29/05/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 163

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Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer cette toile de Matteo Massagrande.
J’aime ce peintre que j’aime à voir comme « le peintre de l’abandon ».
Cette toile évoque-t-elle quelque chose pour vous ?
Suscite-t-elle quelque envie de voyage ?
Quelque souvenir ?
On devrait grâce à vous, en savoir plus lundi…

« Tu es encore en retard ! Dépêche toi ! On va rater la visite de cette « maison avec vue. » me dit le Goût.

- Oh ! Arrête de jouer l'intello, nous nous sommes pas dans un film de James Ivory, on veut juste visiter une maison !
Je te rappelle que la dernière fois que nous avons vécu dans une maison, tu as tenu huit mois.
Je te connais par coeur, tu vas me vanter la mer — pouf, pouf, pouf...—
On a même vécu à trois cents mètres de la mer.
Tu peux me rappeler le nombre de fois où nous avons passé un moment à la plage, sauf les dix premiers jours ?
Elle n'est pas chère, d'accord, mais elle tombe en ruine.
Je sais, comme d'habitude, tu vas me dire que tu vas bricoler, tu détestes ça !
Et on aura déménagé avant le premier coup de peinture.
Je me décide enfin à lui dire «
Bon d'accord, je la visite mais... »

 

17/04/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 160

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Mes chéris, ce devoir est le dernier que je vous propose.
Je vous aurai proposé cent-soixante devoirs !
Pensez que je me suis mis dans l’idée de vous soumettre le premier de ces devoirs le 9 juillet 2019 quand Lakevio en a abandonné l’idée.
Le sujet de ce dernier devoir est triste.
D’abord parce qu’il est question de la mort de quelqu’un évidemment.
Mais surtout parce que c’est la mort d’un symbole.
La dame que vous voyez sur la photo est retournée « ad patres » hier, dans un silence quasi général.
Celle qui remplit, involontairement j’en suis sûr, les rêves de tous les ados des années soixante a tiré sa révérence.
Si vous racontiez ce que vous auriez dit de cette dame lors de la dernière cérémonie à laquelle est assistera…

La première fois que j'ai vu une mini jupe, c'était à Londres, j'étais partie avec mon amie d'enfance, en hiver, à l'époque c'était moins cher.
Nous avions pris le ferry, le ferry nous a secouées, nous avions la nausée et nous préférions recevoir des paquets d'eau que de rentrer dans cette salle où tout le monde était malade.

Il faisait froid à Londres, c'était l'époque où les pubs ouvraient tard et où les femmes n'étaient pas vraiment les bienvenues.
Je portais un manteau style "il était une fois dans l'Ouest", j'étais gelée.
J'ai vu là vos premières jupes, Madame...
Elles étaient courtes, ce qui ne m'a pas choqué.
En revanche j'ai pensé que les Anglaises n'étaient pas frileuses avec leurs petites, très petites jupes, sans collant et leurs ballerines aux pieds.

Le printemps suivant, je vous rendais hommage, Madame.
J'avais adopté vos petites jupes, j'avais aussi adopté le panty, la pudeur était sauve.

Vous avez libéré les femmes Madame !
Aujourd'hui, les petites jupes sont de retour mais les corsets sont dans la tête...

27/03/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°157

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Cette giboulée qui arrose l’Arc de Triomphe me parle.
Alors que la fin du mois de mars arrive, impossible de ne pas penser à « April in Paris ».
John Salminen, Ella Fitzgerald et Louis Armstrong nous invitent à regarder la vie.
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Le printemps vous inspire-t-il ?
À Paris ou ailleurs ?
À lundi j’espère.

C'est le printemps, la belle saison, un début de chanson, laquelle ?
Qui la chante ?
C'est un vrai printemps avec des giboulées et le soleil qui, en ce moment, vient de se cacher.

De l'endroit où je tape sur mon clavier, je vois les arbres faire leur travail d'arbre quand le printemps arrive.

Si je me penchais à la fenêtre, je verrais le tas de poubelles, qui, dans notre coin sont bien rangées, comme il n'y a pas de restaurant à côté, l'odeur est supportable. Le printemps, c'est ça aussi.
C'est la saison des grèves et des rêves.

Cette image de printemps à Paris ne m'inspire guère ce matin.
Je n'ai pas envie de vous parler de ma nuit aux Urgences.
Le Goût a fait ça mieux que moi.

J'ai fait un petit devoir sans âme et j'en suis navrée...

20/03/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°156

Au mois de juillet 2019, Heure-Bleue, vous avait fait part d’une décision irréfléchie de ma part.
Quand je vous ai demandé, lectrices chéries et lecteurs chéris, de raconter l’histoire qui vous viendrait à l’esprit en regardant l’œuvre que je vous proposerais, je n’avais pas vraiment réfléchi.
Des détails m’avaient échappé…
Le principal était que le boulot de Lakevio est un travail de Romain !
Il fallait d’abord trouver soi-même quelque chose de convaincant à raconter sur l’œuvre.
Puis, quand on a sué sang et eau à l’écrire, aller voir si par hasard, on ne serait pas vexé de constater que c’est venu si aisément sous le clavier des autres et que, suprême injure, c’est autrement passionnant que la tartine que j’ai eu du mal à garnir.
Enfin, après avoir été convaincu que les autres écrivent mieux et plus facilement que soi, faire contre mauvaise fortune bon cœur en allant leur dire qu’ils ont été bien patients de faire un boulot que rien ne les obligeait à faire.
Mais bon, quand on a dit qu’on ferait, on fait…
Il n’empêche, comme disait Géronte pour éviter de sortir ses sous « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? »
Eh bien il ne me restait plus qu’à ramer.
Ce que je fais depuis près de quatre ans…

Cette promenade aux champs de Mr Carl Spitzweg vous inspire-t-elle ?
Je vais quant à moi tenter de vous écrire un petit quelque chose pour lundi.
Et j’espère que vous aurez vous aussi ce courage.

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J'ai accepté de faire le devoir.
Et pour cause, je partage la vie du Goût.
Quelle trahison ce serait !
Ne pas écrire, alors qu'il cherche un devoir, qu'il essaie de ne pas vous proposer la 156ème rousse.
Celle qui n'existe que dans les tableaux...

Mais là, j'avoue, je sèche.
Le romantisme allemand ne me parle guère et ce tableau me semble caricatural. Imaginez un instant que ce couple mette une photo sur les réseaux sociaux !
Ils sont vraiment dans l'air du temps, celui du XXIème siècle, celui où il ne faut pas voir le visage de la fillette...

Ce tableau reflète l'opulence de la famille, il fait beau mais pas trop chaud, pas de réchauffement climatique en vue, pas de 49.3, pas de grève.

Finalement, contrairement à ce que je disais plus haut, le romantisme allemand me parle.
Mais pour le futur, pour mes enfants et mes petits enfants, aller à la pêche pour ramener du poisson, pas des déchets de plastique...

30/01/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°151

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Cette toile d’Adela Burdujanu montre l’allée d’un parc un jour de printemps.
Ce doit être l’approche du printemps qui me dit que cette toile ferait un chouette « Devoir de Lakevio du Goût ».
C’est du moins ce qui m’a poussé à vous le proposer.
Nous avons tous, j’en suis sûr, quelque chose à dire sur la fin de l’hiver ou les premiers soleils « efficaces ».
Nous avons tous un jardin ou un parc préféré, celui qui nous a vus, assis si ce n’est « avachis » sur une chaise.
Nous avons alors, soit un livre sur les cuisses, soit, comme disait Lakevio « L’œil balayant ».
Le regard attaché à un texte ou à l’affût d’un spectacle intéressant ou attendrissant.
Je le sais, vous avez toutes et tous quelque chose à dire sur une allée de parc à l’orée du printemps.
Alors à lundi, lectrices chéries et trop rares lecteurs chéris…

Le Goût me fait retomber en enfance.
Je sors de l'école, j'ai encore mon cartable qui pèse une tonne.
Je ne suis pas seule.
Je suis avec une tribu de petites filles qui va annexer "la colline aux billes" du square des Batignolles.
Ma mère ne va pas s'inquièter car une "vieille" assise sur un banc va forcément prévenir ma grand'mère, qui se chargera de prévenir ma mère de tout ce que je fais, de qui me parle, à qui je parle.
Oui, lorsqu'on est jeune, tout le monde est vieux sauf les copines.

Ma poche est pleine de billes.
J'aime particulièrement les grosses colorées, les "calots", et je ne suis pas la seule. Je sais que je vais revenir la poche beaucoup plus légère car je ne suis pas très douée.
Je n'ai ni frère, ni cousin pour m'apprendre.
J'ai deux soeurs et une cousine, c'est tout.
C'est peu pour apprendre à jouer aux billes...

La colline nous appartient, nous faisons du bruit, nous nous traitons de tricheuses, on veut récupérer nos "calots".
Pusi le soir tombe et il faut rentrer...

Aujourd'hui, lorsque je vais au square des Batignolles, je n'ai plus de billes mais un livre.
La colline aux billes n'existe plus, on y a planté un kiosque, une mauvaise imitation de gloriette.
Dans les allées, je ne vois que des nounous et des bébés...