03/04/2023
Devoir de Lakevio du Goût No 158
Chaque fois que je passe sur la place de l’Étoile, je regarde l’Arc de Triomphe.
Chaque fois je me perds en conjectures devant les bas-reliefs qui en ornent les quatre piliers.
Mais vous ?
Qu’y voyez-vous ?
À quoi songez-vous ?
Pensez-vous à la bataille d’Austerlitz ou à « la pelle du 18 juin » que « le Petit Tondu » ramassa en 1815 ?
J’espère en savoir plus lundi…
Chaque fois que je faisais le tour de l'Arc de triomphe en voiture, je fermais les yeux, j'avais peur, c'est le seul endroit de Paris où si vous avez un accrochage, les deux conducteurs sont responsables à 50%.
Je suis parisienne et j'aime ma ville.
Enfin je l'aime presque tous les jours mais je n'ai jamais été attirée par l'Arc de Triomphe.
Je l'ai vu de loin emballé.
Je n'aime plus l'avenue des Champs Elysées.
Ce n'est plus la plus belle avenue du monde, c'est devenu l'avenue de la "malbouffe".
Alors, vous pensez bien que je vois rien de particulièrement passionnant à ce monument.
10:11 | Lien permanent | Commentaires (14)
27/03/2023
Devoir de Lakevio du Goût N°157
Cette giboulée qui arrose l’Arc de Triomphe me parle.
Alors que la fin du mois de mars arrive, impossible de ne pas penser à « April in Paris ».
John Salminen, Ella Fitzgerald et Louis Armstrong nous invitent à regarder la vie.
Et vous ?
Qu’en pensez-vous ?
Le printemps vous inspire-t-il ?
À Paris ou ailleurs ?
À lundi j’espère.
C'est le printemps, la belle saison, un début de chanson, laquelle ?
Qui la chante ?
C'est un vrai printemps avec des giboulées et le soleil qui, en ce moment, vient de se cacher.
De l'endroit où je tape sur mon clavier, je vois les arbres faire leur travail d'arbre quand le printemps arrive.
Si je me penchais à la fenêtre, je verrais le tas de poubelles, qui, dans notre coin sont bien rangées, comme il n'y a pas de restaurant à côté, l'odeur est supportable. Le printemps, c'est ça aussi.
C'est la saison des grèves et des rêves.
Cette image de printemps à Paris ne m'inspire guère ce matin.
Je n'ai pas envie de vous parler de ma nuit aux Urgences.
Le Goût a fait ça mieux que moi.
J'ai fait un petit devoir sans âme et j'en suis navrée...
11:02 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : devoir de lakevio-le goût, printemps, giboulée
20/03/2023
Devoir de Lakevio du Goût N°156
Au mois de juillet 2019, Heure-Bleue, vous avait fait part d’une décision irréfléchie de ma part.
Quand je vous ai demandé, lectrices chéries et lecteurs chéris, de raconter l’histoire qui vous viendrait à l’esprit en regardant l’œuvre que je vous proposerais, je n’avais pas vraiment réfléchi.
Des détails m’avaient échappé…
Le principal était que le boulot de Lakevio est un travail de Romain !
Il fallait d’abord trouver soi-même quelque chose de convaincant à raconter sur l’œuvre.
Puis, quand on a sué sang et eau à l’écrire, aller voir si par hasard, on ne serait pas vexé de constater que c’est venu si aisément sous le clavier des autres et que, suprême injure, c’est autrement passionnant que la tartine que j’ai eu du mal à garnir.
Enfin, après avoir été convaincu que les autres écrivent mieux et plus facilement que soi, faire contre mauvaise fortune bon cœur en allant leur dire qu’ils ont été bien patients de faire un boulot que rien ne les obligeait à faire.
Mais bon, quand on a dit qu’on ferait, on fait…
Il n’empêche, comme disait Géronte pour éviter de sortir ses sous « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? »
Eh bien il ne me restait plus qu’à ramer.
Ce que je fais depuis près de quatre ans…
Cette promenade aux champs de Mr Carl Spitzweg vous inspire-t-elle ?
Je vais quant à moi tenter de vous écrire un petit quelque chose pour lundi.
Et j’espère que vous aurez vous aussi ce courage.
J'ai accepté de faire le devoir.
Et pour cause, je partage la vie du Goût.
Quelle trahison ce serait !
Ne pas écrire, alors qu'il cherche un devoir, qu'il essaie de ne pas vous proposer la 156ème rousse.
Celle qui n'existe que dans les tableaux...
Mais là, j'avoue, je sèche.
Le romantisme allemand ne me parle guère et ce tableau me semble caricatural. Imaginez un instant que ce couple mette une photo sur les réseaux sociaux !
Ils sont vraiment dans l'air du temps, celui du XXIème siècle, celui où il ne faut pas voir le visage de la fillette...
Ce tableau reflète l'opulence de la famille, il fait beau mais pas trop chaud, pas de réchauffement climatique en vue, pas de 49.3, pas de grève.
Finalement, contrairement à ce que je disais plus haut, le romantisme allemand me parle.
Mais pour le futur, pour mes enfants et mes petits enfants, aller à la pêche pour ramener du poisson, pas des déchets de plastique...
09:45 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : devoir de lakevio-le goût, peinture romantique allemande
13/03/2023
Devoir de Lakevio du Goût N°155
Que peuvent se dire cette jeune femme et ce chat dans la toile d’Auguste Renoir ?
Je suis sûr qu’il y a une histoire à raconter.
Une histoire qui commencerait, comme beaucoup de contes de fée, par « Déjà petite elle savait qu’elle allait se marier avec un prince. »
Et si elle se terminait sur « Elle sourit alors à la pensée qui la traversa. »
À Lundi j’espère…
Déjà petite, elle savait qu'elle allait se marier avec un prince.
Elle avait alors neuf ans.
Quelques années plus tard, elle n'avait plus guère d'illusions.
Elle avait préféré jeter son dévolu sur un chat.
Au moins elle savait qu'il ne se transformerait pas en prince...
À y regarder de près, il était un peu comme un homme.
Il fallait s'occuper de lui, le nourrir, le laisser courir, parfois ne pas rentrer, ne se fâcher que lorsqu'il faisait des saletés.
Un jour, la pauvrette rencontra néanmoins son prince.
Il était charmant.
Au début...
Il lui fit des enfants, trop.
Mais elle les aima, elle rangea, nettoya, nourrit son monde mais pleura son chat lorsqu'il partit pour le paradis des chats.
Un soir, en nettoyant machinalement la plaque de cuisson, lui vint une idée saugrenue. Elle sourit alors à la pensée qui la traversa.
10:14 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : jeu de lakevio-le goût, renoir, un chat
20/02/2023
Devoir de Lakevio du Goût N°154
La lumière de mes jours est une experte de la phrase ambiguë, comme « Minou ! Montre-moi ton machin ! » lancé en pleine rue à propos d’une chose que je viens d’acheter.
Chaque fois elle est indignée et me jette à la face « Mais tu es relou !!! Ne crois pas je ne sais pas à quoi tu as pensé ! »
« Miss Tic », notre feue poétesse des rues de Paris et peut-être d’ailleurs aurait-elle eu de plus un talent de prescience ?
À moins que ce ne soit dû à un long entraînement à la fréquentation du mâle de l’espèce.
Bien qu’amateur de kakemphaton, je ne vous infligerai pas le « Il voulut être César et ne fut que Pompée » de Clémenceau à la mort de Félix Faure.
J’aimerais néanmoins que, comme le disait Polyeucte au début de l’acte I, vous commençassiez ce devoir par
« Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle
Et le désir s’accroît quand l’effet se recule »
Ce qui serait bien aussi serait que vous terminassiez par ce que dit Phottin dans « La mort de Pompée »
« Car c’est ne pas régner qu’être deux à régner »
À vous de le dire lundi…
« Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle
Et le désir s’accroît quand l’effet se recule »
Voilà ce qu’il me sort ! Au milieu du dîner ! En plein restaurant !
Il s’attend sûrement à me voir tomber, toute cuite dans son lit…
Hélas, il ne sait pas que je peux être crue.
« Effectivement, quand ça commence comme ça, les fesses reculent ! Et pas qu’elles ! »
Il a eu l’air gêné, l’ardeur semblait l’avoir abandonné.
J’en ai profité pour lui piquer son dessert, non mais !
Il a cru que le dessert c’était moi ?
Eh bien non ! Je ne suis le dessert de personne, d’abord je n’ai pas de goût pour le sucré, les discours sirupeux, très peu pour moi.
En plus je le vois venir, il va vouloir entrer dans mon lit, voire plus…
Il finira par se croire chez lui puis être le maître.
Je le sais, j’ai déjà croisé ce genre de « relou ».
Sous prétexte que ça peut ouvrir une bouteille sans effort, ça croit avoir tous les droit !
Mais non !
Ici il n’y a qu’un monarque : Moi !
Il n’est pas question qu’il tente la chose chez moi car c’est ne pas régner qu’être deux à régner !
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