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23/01/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 150

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Le musée des Beaux-Arts de Nancy expose cette toile d’Émile Friant.
Cette interprétation domestique de « La naissance de Vénus » semble dévolue, au premier abord, à la stimulation d’un amant peu assidu.
Seulement voilà, j’ai vu quelque chose dans cette toile qui m’a amené à me poser des questions.
De moi, je suppose que ça ne vous étonne pas…
Encore que non, n’allez pas penser à des histoires de galipettes, non, pas du tout.
Mais vous ?
Qu’y voyez-vous ?

Encore une femme nue, le prof n'a vraiment pas beaucoup d'imagination !
Elle est belle cette femme.
Je peux la peindre évidemment mais d'une manière académique.
Je suis comme Delacroix, je ne sais pas peindre les femmes.

J'ai plutôt envie de peindre un Apollon.
Oui je suis un homme attiré par la beauté des hommes.
Évidemment, je dois toujours cacher cette attirance et suis donc obligé de faire comme mes condisciples : M'extasier devant ce corps de femme.

Oh ! Elle est vraiment belle selon les canons en vogue.
Hélas, pas même un soupçon androgyne.
Je ne peux même pas faire semblant de la prendre pour un garçon un peu efféminé.
Et quel vilain mot que ce efféminé...

Lorsque je mourrai, j'espère en ayant connu l'amour, si je suis un peu connu, ma famille détruira mon courrier, les preuves de ma déviance.
Le courrier de Delacroix a disparu.
C'est dommage, j'aurais aimé vivre à son époque et le connaître...

16/01/2023

Devoir de Lakevio du Goût N° 149

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Cette toile de Marc Chalme me dit quelque chose.
Elle me rappelle une histoire, triviale certes mais une histoire.
Et à vous ?
J’aimerais que cette histoire commençât par « Mais qu’allait-elle faire là-bas ? ».
J’aimerais aussi qu’elle se terminât aussi par « J’en retirai le soulagement espéré… »
Ne cherchez pas dans votre bibliothèque ou sur Internet, ces deux phrases plates mais courantes sont de votre serviteur.
À lundi j’espère.

Mais qu'aillait-elle faire là-bas ?
Là-bas, c'était la ville que j'avais fuie après un chagrin d'amour.

Les chagrins d'amour, c'est comme la jeunesse, ça ne dure pas...
J'avais donc décidé de vendre la propriété.
Évidemment, les agents immobiliers s'étaient précipités comme des vautours.
Eh oui
, en région viticole, les propriétés se vendent bien...

J'étais sur le point de signer.
J'eus un petit pincement au coeur, une légère hésitation.
Était-ce une erreur ?
Son acheteur ne me plaisait pas mais comme j'allais quitter la région...

Un dernier petit tour de propriétaire.
Ma décision était prise.
J'en retirai le soulagement espéré.

09/01/2023

Devoir de Lakevio du Goût 148.

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Les parents, quelle engeance…
Mes parents ne sont pas loin et font semblant de ne pas s’intéresser à ce que nous disons.
Ils veulent simplement « me caser » avant que je ne sois « vieille fille ».
S’ils savaient !
Même Jules ne veut pas mais il tente de faire croire qu’il s’intéresse à moi, bien obligé, son père est un associé de mon père dans l’entreprise de quincaillerie qu’ils dirigent tous deux.
Bon sang que ce garçon est maladroit ! Il voudrait bien aller un peu plus loin.
Moi aussi mais pas trop sinon, s’il ne veut pas m’épouser, ce sera fichu, je le connais.
Il ne pourra pas s’empêcher de laisser échapper que « la fille de l’associé de mon père, eh bien… Je l’ai… Bref, vous me comprenez… » et ce sera la fin de tous mes espoirs de mariage.
Donc, faisons attention.
Un léger rougissement de temps à autre, je sais bien faire ça, ça rassurera les parents.
Un petit rire, je sais le rendre cristallin en cas de besoin, ça rassurera Jules.
Mais pas plus loin qu’un serrement de main, surtout pas !
Mon dieu que ce pique-nique arrangé est long…
Mais pourquoi mes parents ont-ils souhaité que je choisisse Jules ?
Alors qu’Auguste, si beau et si élancé, le fils du directeur de l’entreprise qui fournit à papa ses outils de jardinage.
Ah ça, aller pique-niquer avec Auguste, ce serait autre chose.
Surtout sans les parents…

05/01/2023

2023 ne commence pas sur les chapeaux de roue, mais sur les genoux…

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Je suis désolée mais en ce moment, ce n’est pas l’imagination qui me fait défaut mais le courage.
Je suis fatiguée par une crève, puis par ces quatre étages à remonter à pied faute d’ascenseur, et par des fêtes qui consomment non seulement du temps mais de l’énergie.
Les enfants, des grands aux petits, n’ont pas remarqué un détail : Nous n’avons plus vingt ans.
Ce n’est pas faute d’essayer de les avoir mais on a du mal à être convaincant passé minuit.
Le Goût dodeline du chef dès onze heures.
À une heure, je suis la conversation dans un demi sommeil.
On finit par dormir dans le lit préparé par les enfants.
Le lendemain évidemment, nous sommes debout tandis que tout le monde dort pour encore deux heures.
Nous vivons avec des « bébés décalés » et ça nous laisse sur les genoux.
Il est temps que je me remette à écrire quelque chose avant de me pétrifier, immobile et inutile, devant un ordinateur qui ne me servira qu’à jeter un regard distrait sur les inepties qui courent les réseaux sociaux…
À très bientôt je vous assure.
Et une bonne année 2023 à vous tous.

26/12/2022

Devoir de Lakevio du Goût N° 147

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Devoir de Lakevio du Goût No147

Mais non !
Je ne vous demande pas un devoir sur « Vacances romaines » !
Néanmoins, si vous aviez quelque chose à dire sur cette toile de Joseph Lorusso, ça me plairait de le savoir lundi.
Le mieux de votre récit serait évidemment qu’il finît par « Couple, adieu, je vais voir l’ombre que tu devins. »

Bon sang ! Moi si bégueule d'habitude, si « quant à soi », je n'aurais jamais osé penser, encore moins faire ça.
Sur le coup j’ai pensé « Mais non voyons, tu ne vas pas faire ça ! »
De temps à autre, quand je sortais la tête des problèmes incessants du travail, tiraillée entre des dirigeants qui voulaient toujours plus de résultats et un personnel qui voulait toujours moins de stress, je me disais « mais quelle idée d’accepter ce poste de « cadre supérieure » quelle idiote ! »
Parfois même je me rêvais moins coincée que m’avait faite mon éducation.
Puis, ce matin, j’ai croisé ce jeune homme déverrouillant son scooter en sortant de la maison.
C’était la première fois que je le remarquais.
Il m’a entendue claquer la porte, s’est retourné et m’a jeté un coup d’œil appréciateur.
J’ai failli rougir et j’ai osé « Salut vous ! »
Il m’a répondu « Salut ! Je vous emmène quelque part ? »
J’ai demandé « Où ça ? »
Il m’a juste dit « On se la joue Audrey Hepburn et Gregory Peck ? »
Je l’ai trouvé bien audacieux mais ça m’a plu.
J’ai répondu « Vous m’attendez cinq minutes, je vais chercher mon baluchon. »
Je me suis assise derrière lui et nous sommes partis, un peu au hasard.
Il m’a menée à un hôtel où on semble le connaître et on nous a accueillis avec le sourire.
Mon dieu cette journée et ces deux nuits !  Pfiouu… J’en ai encore chaud aux joues.
Évidemment, j’aurais dû penser que rien n’est vraiment donné.
Je lui ai dit au revoir en disant imprudemment « tu ne sais pas tout ce que je te dois pour ces moments… »
Il m’a répondu « Mais si ma chérie, cinq cents €uros… »
Mais bon, ça les valait et en plus je ne me retrouverai pas avec des chaussettes et un T-shirt dans le panier à linge…