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29/05/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 163

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Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer cette toile de Matteo Massagrande.
J’aime ce peintre que j’aime à voir comme « le peintre de l’abandon ».
Cette toile évoque-t-elle quelque chose pour vous ?
Suscite-t-elle quelque envie de voyage ?
Quelque souvenir ?
On devrait grâce à vous, en savoir plus lundi…

« Tu es encore en retard ! Dépêche toi ! On va rater la visite de cette « maison avec vue. » me dit le Goût.

- Oh ! Arrête de jouer l'intello, nous nous sommes pas dans un film de James Ivory, on veut juste visiter une maison !
Je te rappelle que la dernière fois que nous avons vécu dans une maison, tu as tenu huit mois.
Je te connais par coeur, tu vas me vanter la mer — pouf, pouf, pouf...—
On a même vécu à trois cents mètres de la mer.
Tu peux me rappeler le nombre de fois où nous avons passé un moment à la plage, sauf les dix premiers jours ?
Elle n'est pas chère, d'accord, mais elle tombe en ruine.
Je sais, comme d'habitude, tu vas me dire que tu vas bricoler, tu détestes ça !
Et on aura déménagé avant le premier coup de peinture.
Je me décide enfin à lui dire «
Bon d'accord, je la visite mais... »

 

22/05/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°162

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Cette toile de Caillebotte me surprend toujours.
Je la vois rarement mais chaque fois elle me surprend.
Comment pouvait-on se baigner dans un tel accoutrement ?
J’ai bien une voire quelques idées sur la question…
Mais vous ?
En saura-t-on plus lundi ?
En direz-vous plus lundi ?

Encore une idée saugrenue du Goût...
Un plongeon dans une rivière ! Je vous demande un peu !
Peu importe le maillot, le Goût qui ne se baigne plus même dans la piscine de ma soeur car il manque de souffle.

La dernière fois qu'il l'a fait, c'était pour aider Merveille.
« J'ai cru en mourir » dit-il.
Mais il meurt si souvent.
Dès qu'il a un rhume.
C'est normal, c'est un homme...

Pour l'instant, la piscine de ma soeur est verte, la faute des orages.
De toute façon je n'ai pas prévu d'aller la voir maintenant.

Je préfère aller voir Caillebotte à Orsay.
Pourtant je n'apprécie plus vraiment ce musée dévasté par les muséographes.
Mais je préfère y aller qu'écrire n'importe quoi sur un homme en un maillot tel qu'il ne doit rien cacher de l'anatomie du plongeur lorsqu'il sort de l'eau...

15/05/2023

Devoir de Lakevio du Goût No161

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J’ai quelquefois proposé une toile de Marc Chalme à votre inspiration.
En voici une autre, habillée d’une obsession du peintre.
Cette bille monstrueuse qui flotte sur nombre de ses toiles.
Qu’auriez vous dit de cette toile ?
De cette obsession ?
Ici, c’est une autre obsession qui l’accompagne.
Ce crépuscule qui est si souvent présent dans ses toiles.
Alors ?
À lundi ?

Je ne sais pas si le Goût a l'esprit serein en ce moment mais son devoir ne respire guère la gaîté.

Une grosse boule, une maison fantomatique..
Qu'écrire ?
Qu'en dire ?
Que faire ?

Je ramasse la boule, n'oubliez pas, c'est de la fiction, et je fais un "strike" au bowling.

Fin du devoir, fin de la morosité.

17/04/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 160

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Mes chéris, ce devoir est le dernier que je vous propose.
Je vous aurai proposé cent-soixante devoirs !
Pensez que je me suis mis dans l’idée de vous soumettre le premier de ces devoirs le 9 juillet 2019 quand Lakevio en a abandonné l’idée.
Le sujet de ce dernier devoir est triste.
D’abord parce qu’il est question de la mort de quelqu’un évidemment.
Mais surtout parce que c’est la mort d’un symbole.
La dame que vous voyez sur la photo est retournée « ad patres » hier, dans un silence quasi général.
Celle qui remplit, involontairement j’en suis sûr, les rêves de tous les ados des années soixante a tiré sa révérence.
Si vous racontiez ce que vous auriez dit de cette dame lors de la dernière cérémonie à laquelle est assistera…

La première fois que j'ai vu une mini jupe, c'était à Londres, j'étais partie avec mon amie d'enfance, en hiver, à l'époque c'était moins cher.
Nous avions pris le ferry, le ferry nous a secouées, nous avions la nausée et nous préférions recevoir des paquets d'eau que de rentrer dans cette salle où tout le monde était malade.

Il faisait froid à Londres, c'était l'époque où les pubs ouvraient tard et où les femmes n'étaient pas vraiment les bienvenues.
Je portais un manteau style "il était une fois dans l'Ouest", j'étais gelée.
J'ai vu là vos premières jupes, Madame...
Elles étaient courtes, ce qui ne m'a pas choqué.
En revanche j'ai pensé que les Anglaises n'étaient pas frileuses avec leurs petites, très petites jupes, sans collant et leurs ballerines aux pieds.

Le printemps suivant, je vous rendais hommage, Madame.
J'avais adopté vos petites jupes, j'avais aussi adopté le panty, la pudeur était sauve.

Vous avez libéré les femmes Madame !
Aujourd'hui, les petites jupes sont de retour mais les corsets sont dans la tête...

11/04/2023

Devoir de Lakevio du Goût No158

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J’ignorais totalement l’existence de Jean Despujols jusqu’à ce que j’apprenne qu’il avait peint en 1925 cinq fresques pour décorer un restaurant d’une rue voisine.
Le sujet du devoir m’ayant tracassé jusqu’à ce matin, je suis allé chercher quelque chose qui rappelle les poissons.
Je vous rappelle que Pâques est, avec l’histoire d’une résurrection, ouvre l’ère des Poissons.
Or, chez moi, « poissons » est intimement lié à « Partie de pêche ».
Ce qui serait chouette, c’est que le devoir commençât par ce « Noli me tangere » qui me fait rire depuis que j’ai appris de quoi il s’agissait et plus encore depuis que j’ai fait du latin…
Je dis ça parce que me revient à l’instant la « Madeleine pénitente » du Titien à qui pas un homme sensé, fût il vêtu d’un linceul, n’aurait dit « Noli me tangere ».
Quant à finir ce devoir, il serait parfait s’il était clos par « J’aimerais être à qui le destin réserve vos secrets. »
Pour les participants qui ont échappé au « Morisset et Thévenot », « Noli me tangere »  signifie « Ne me touche pas » et la dernière phrase est de Mr Mallarmé dont j’aime beaucoup les poèmes.
Alors, « à lundi, si le cœur vous en dit » comme se clôt une émission célèbre depuis 1958.

« Noli me tangere »
C’est exactement ça !
Que personne ne me touche !
Si vous aviez vu ce restaurant « qui se la pète » alors qu’en fait ses murs sont ornés des plus beaux, si l’on peut dire, spécimens de « L’Art fasciste » !
Si le serveur approche de trop près, je le gifle !
Déjà son œil vaguement méprisant, celui du « type qui sait » me tape sur les nerfs.
Encore un qui va me dire, sous prétexte que je ne suis pas une gamine, que je suis en jean et qu’en plus j’ai l’air de m’en foutre gravissime, « alors ma p’tite dame ? Où que j’vous mets ? »
Il a l’air qui va bien avec la décoration du restaurant.
L’œil bleu et vif, le cheveux en brosse, une gueule de petite frappe, le genre à vous faire le portefeuille en vous servant…
Heureusement qu’un autre homme est entré dans le restaurant.
Plus intéressant celui-là.
Il avait « une gueule » comme on dit, « une gueule » comme en cherchent les réalisateurs.
La petite frappe l’a placé à la table à côté.
L’homme s’est assis, a regardé les tableaux et a écarquillé les yeux.
- Ah ! Vous aussi ça vous chiffonne ?
- Ça fait plus que me chiffonner… Si je ne savais pas que ça avait été peint avant 1933, je serais ressorti illico !
Il n’était pas mal du tout, cet homme-là…
En plus il semblait vraiment intéressant et nous avons échangé nos points de vue.
Je n’étais pas du genre aventurière mais je l’aurais suivi sans hésitation quand, après s’être assis face à moi, alors que nous attendions les cafés, il me dit « j’aimerais être à qui le destin réserve vos secrets… »