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20/06/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 166

Devoir de Lakevio du Goût_166.png

Le temps est à l’été précoce.
Pas seulement dans le sud du pays.
Ici aussi, et si j’en crois cette toile de Suzanne Valadon, il s’est aussi installé dès 1928 sur la rue Cortot, charmante rue de Montmartre dont je suis sûr que Delia la connaît et qu’elle y a sûrement traîné un après-midi de printemps.
Mais vous, vos printemps et vos jardins, que vous inspirent ils ?
J’espère que nous nous lirons les uns les autres lundi.

Montmartre en 1928 ressemblait à la campagne, des arbres, des lavoirs et la misère.
Comme partout.

Aujourd'hui, Montmartre, enfin "La Butte" est devenue un quartier cher et touristique.
Prenez la rue des Abbesses par exemple.
Vous allez y trouver des franchisés, des cafés mais quasiment plus l'atmosphère.
Il ne manque que Ladurée mais même les touristes refusent de payer un bras des macarons qui sortent d'une usine...

Redescendez la rue des Martyrs, vous passez devant chez Michou, dont le bleu pâlit.
Sa marque de fabrique, d'un bleu éclatatnt, s'est éteinte avec lui.
Au croisement vous arriverez sur le Boulevard Rochechouart, celui qui est devenu "Boulevard Marguerite de Rochechouart".
Là, des cars de touristes bloquent la circulation, des sex-shops partout qui ne poussent pas du tout au câlin.
C'est plein de promesses de volupté à bas prix qui attirent le touriste et le traîne-misère.

Heureusement Montmartre ne se résume pas à ça.
C'est le quartier des musiciens, des sculpteurs et on y trouve encore des rues préservées.
Pour vivre heureux, éloignons nous un peu des rues les plus fréquentées de la Butte.
Il y en a heureusement d'autres, calmes, cachées et silencieuses.

05/06/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 164

Devoir de Lakevio du Goût_164.jpg

Encore un tableau de Jackie Knott.
Si vous avez déjà vu ici cette œuvre, mille excuses.
Mais que voulez-vous, elle me plaît, alors hein…
Cette Américaine qui fit plein de choses n’ayant rien à voir avec la peinture, « l’US Air Force » n’ayant que peu de rapport avec l’art pictural, est passé par ici.
Elle s’est promenée à Montmartre.
Elle y a vu quelqu’un dans ce jardin connu même des Chinois.
Mais ce quelqu’un, qui est-il ?
À quoi pense-t-il ?
On verra bien lundi ce que vous en pensez…

Juste après l'annonce, il a quitté le bureau, il a acheté un journal, s'est installé sur un banc.
Le journal posé sur ses genoux, il a réfléchi.

Cinquante deux ans, marié, deux enfants qui font de longues études, une femme licenciée pour raisons économiques depuis un an et c'était son tour.

L'appartement n'était pas entièrement payé.
Le vendre ?
Mais pour aller où ?

Sa boîte, enfin sa presque boîte, une boîte américaine, avait profité du Covid pour vendre ses locaux situés dans les beaux quartiers.
Lorsqu'il avait voulu arrêter le télé-travail, il avait appris qu'il n'avait plus de bureau où se rendre...
Il allait faire comme beaucoup, créer une micro-entreprise, travailler chez lui, ne plus avoir un instant de liberté, avoir des revenus aléatoires.
Il ne fallait pas baisser les bras, il n'était pas seul dans ce cas.
D'ailleurs le gouvernement se félicitait de la baisse du chômage, tout allait s'arranger !
Tous ces tâcherons qui travaillaient seuls n'étaient plus des chômeurs, ça permettait de dire "Le chômage est au plus bas ! ".
Mais qu'allait-il faire ?
Sa presque boîte lui proposait bien de faire la même chose, mais de temps en temps, quand il serait dans une situation désespérée, donc moins cher qu'un autre...

15/07/2020

Montmartre nous appartient.

Rentrer chez soi c'est bien.
C'est encore mieux lorsque votre ville ressemble à celle que vous avez connue.

Les Parisiens ont « fait le pont » et les touristes sont absents.
Ce n'est pas le Paris de Doisneau mais avec un peu d'imagination, on peut se revoir enfant jouer à la marelle.

Nous avons repris notre « promenade de confinement ».
Nous avons fait attention de ne pas prendre une fois de plus la photo de ce petit morceau du Sacré Cœur qui apparaît au coin du cimetière Saint Vincent car en trois ans nous l'avons beaucoup prise...
Marcher tranquillement le nez au vent.
Recevoir trois gouttes de pluie.
S'arrêter à la boulangerie.

Puis revenir tranquillement.
Savourer pleinement le calme de la rue où personne ne traîne sa valise à roulettes en suivant un « concierge » qui a les clefs de la moitié des appartements AirBnB du coin.

Profiter de l'instant.
Septembre est encore loin...

Montmartre, Paris sans touriste, calme

 

 

 

02/11/2017

Un peu en vrac

montmartre,hanche,les merveilles

Il était temps d'aller chez le généraliste alors nous y sommes allés mardi.
Oui, j'allais tomber en panne de médicaments et le Goût voulait rendre visite à notre assureur qui essaie de modifier notre vieux contrat.
Un contrat avantageux pour nous échangé contre un contrat avantageux pour lui...

L'assureur n'était "exceptionnellement" pas là.
Le médecin, comme d'habitude était là.
Il a pris ma tension qui faisait des bonds.
Habitué à mes réactions excessives en période de stress, il a demandé ce qui clochait.

Alors j'ai raconté.
L'Ours, les filles, le déménagement, tout ça.
Lui, philosophe m'a dit de rester zen.
Les temps avaient changé car
lui-même, heureux père de quatre enfants, a une fille en Espagne, une autre en Belgique et son seul garçon est peu motivé par les études en général et le travail en particulier...
Je lui ai répondu que ce n'était pas grave, celle qui se rongeait les ongles, c'était sa femme.

Donc, j'ai décidé d'être zen.
C'est plus facile à écrire qu'à vivre.
Nous avons parlé cinéma pour les jours de pluie, de musées aussi.
Mais pas d'expositions, elles sont trop fréquentées.
Nous en avons eu la preuve en passant devant le tout petit "Musée de la chasse et de la Nature", rue des Archives.
Nous y avions conduit Merveille, seule et se faisant tout expliquer par les gardiens ravis de renseigner une petite fille curieuse.
Le jour où nous sommes allés chez le médecin, en passant devant ce musée la queue était si longue qu'on aurait dit un Monop' pendant une livraison de beurre...

Donc, je suis les conseils de mon médecin et de ma sœur.
Nous nous sommes promenés dans le cimetière.
J'ai trouvé mon Télérama en sortant
Je surveille ma tension comme a recommandé le médecin.
J'ignore l'Ours comme a recommandé ma sœur.

06/03/2016

L'émigré.

Montmartre de Lakevio.jpg

Comme le premier touriste venu, je me suis dirigé vers Montmartre.
J'ai eu du mal à me diriger.
Je viens d'arriver à Paris.
J'ai réussi à quitter Calais, je n'ai pas envie de me retrouver en Angleterre, je ne pense pas que la vie sera plus douce là-bas.

Je suis venu m'installer sur ce banc avec un journal de mon pays.
Même si la censure est visible, je peux savourer ma langue, je peux rêver à mon pays.
J'ai quitté la Jordanie pour trouver du travail.
Assis sur mon banc, je rêve du désert mais je dois nourrir ma famille.

En France on ne parle jamais de la Jordanie.
Pour les français, je suis un arabe de plus...

Ceux dont certains disent que nous venons chez eux pour faire des attentats ou toucher les allocs.
Je ne suis pas un réfugié de guerre Syrien, je suis un réfugié économique de Jordanie.
Pourquoi ai-je choisi la France ?
Aujourd'hui seul sur mon banc, avec la solitude comme seule compagne, je me le demande.

La France, terre d'accueil, "Pays des Droits de l'Homme", je l'ai cru.
Je ne le crois plus.

On vient de me refuser mes papiers alors je vais faire comme les autres, je vais disparaitre dans cette grande ville.
Je travaillerai, parfois même pour l'Etat français.
Je cotiserai et, le moment venu, je n'aurai droit à rien et parfois, avec d'autres clandestins, je manifesterai dans l'indifférence générale...

Pourquoi ai je quitté mon pays ?
Pour une vie meilleure ?
Vraiment ?