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13/11/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 177

devoir de Lakevio du Gout_177.jpeg

Je sais bien que j’ai déjà, à moins que ce ne soit Lakevio soi-même, proposé ce sujet à votre imagination.
Mais cette toile de Marc Chalmé m’amène toujours à des supputations.
J’espère qu’il en ira de même pour vous et que vous donnerez libre cours à vote idée, fussent-elles farfelues.

Je descends l'escalier doucement.
J'ai arrêté de courir car il reste des traces de ma dernière chute.
Je n'aime pas cette maison.
Elle est bien trop grande pour moi qui aime les appartements avec des pièces petites.
Plusieurs pièces petites, avec des fleurs dans les vases.
Des pièces avec des plantes qui résistent au manque de soin.
Des pièces éclairées par des lampes dans tous les coins.

Je n'aime pas cette maison.
Ici les canapés sont de cuir, ils sont glissants.
La pièce est froide.
Toutes les pièces sont froides sauf la cuisine.
Cuisine qui aujourd'hui semble à l'abandon.
La maîtresse de maison ne cuisine plus.
Elle vit dans une chambre installée depuis un an au rez de chaussée.
Je n'ai qu'une envie : Repartir !
Plus de rires d'enfants, que de la pluie, que de la peur.

Je propose un jus de fruit, on me le refuse.
Je retourne au silence.
Même lire, je n'ai plus envie.

06/11/2023

Devoir de Lakevio du Goût No176

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Je suis passé de Anne-Françoise Coulomy et ses portes dont on se demande toujours où elles mènent à Fernando Saenz Perdrosa et ses attentes d’un train qui mènera je ne sais où pour rejoindre je ne sais quoi ou échapper à je ne sais qui.
C’est toute l’histoire du « Je ne sais quoi et le presque rien ».
A vous, et à moi, de jouer d’ici lundi…

J’attends.
J’attends ce fichu train qui m’emmènera -peut-être- dans le Cher.
Je n’aime pas le Cher.
De fait je n’y ai pas vraiment de bons souvenirs.
Il est probable que le prochain souvenir ne sera pas meilleur que les précédents.
Si je ne m’en retourne pas à Paris sur un coup de colère, ce sera déjà bien…
Donc, j’attends.
J’attends qu’on m’appelle et le ne suis pas très enthousiaste à l’idée d’être appelée.
Si on ne m’avait pas inculqué dès l’enfance « le sens du devoir », j’enverrais balader toute idée de répondre à l’appel.
Mais que voulez-vous, on ne se refait pas.
Du moins à mon âge…
En attendant sans illusion, je regarde par la fenêtre et j’imagine ce train, triste comme un jour sans pain, avançant lentement sous le pluie.
J’ai l’impression qu’il mettra autant de mauvaise volonté que moi à aller dans le Cher.
Pour faire un jeu de mots aussi mauvais que ceux du Goût, je dirais, pour paraphraser  Mallarmé « Le Cher est triste hélas et j’ai lu tous les livres ».
Car il va en plus me falloir en emmener car le temps va être long…


30/10/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°175

Devoir de Lakevio du Goût_175.jpg

Vous avez vu le temps qu’il fait ?
Je suis que vous avez, comme moi, plein de choses a dire sur ‘l’automne.
Sans allez jusqu’à citer « Ô bruit doux de la plie par terre et sur les toits », si vous parliez quand même de « ce cœur qui s’ennuie »
et de ce que suscite chez vous cette ambiance si particulière de l’automne, cette saison à la fois triste et belle ?

Il pleut.
Il pleut toute la journée et je suis installée devant la fenêtre.
Je regarde les arbres gorgés d'eau et les grosses gouttes accrochées à ma barre d'appui.
L'automne est une saison mélancolique en soi.
Aujourd'hui c'est pire, c'est triste.
Ma soeur est gravement malade.
Elle va peut être savoir à quelle sauce elle va être mangée.
À coup sûr, la potion qui l'accompagne va être amère.
Dans cette fratrie, nous sommes trois filles.
Envisager de perdre un morceau de cette sororité, c'est comme perdre un morceau de soi, c'est une amputation, une mutilation.
Elle est convoquée tout à l'heure à la clinique par celui qui a effectué les prélèvements.
Elle a peur et moi aussi.
Alors l'automne, la pluie, les vacances, je ne me sens pas très concernée ce matin...

23/10/2023

Devoir de Lakevio du Goût No174

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En Théorie, ce pays merveilleux où tout se passe si bien, nous devrions avoir une connexion Internet jeudi 26…
En attendant, comme dit parfois la « Presse people » dite « presse de caniveau » que j’aurais tendance à appeler « presse de bas niveau », eh bien j’ai pris une décision radicale ! »
Je vous propose un devoir de Lakevio du Goût.
C’est une image de feu Franquin, inoubliable créateur d’un personnage aux idées étranges mais incontestablement doué pour au moins deux choses : Les idées étranges aux résultats encore plus étranges et une propension inégalée au bonheur.
Si vous le connaissez et le lisez, je n’en dis pas plus.
Si vous ne le connaissez pas, je ne vous dirai qu’une chose : Lisez-le !
L’image que je vous propose, je viens de la revoir en regardant les albums que j’ai depuis des lustres, les seuls livres qui sont capables de me faire rire aux larmes depuis sa première « bande dessinée » dans Spirou, c’est-à-dire depuis quasiment toujours.
Je suis sûr que, comme nous tous et vous toutes, vous avez tenté une expérience qui vous a semblée géniale sur l’instant et a tourné à la catastrophe à peine réalisée.
Mon père fut un grand spécialiste de ça.
Hélas moi aussi…
Je suis sûr que bien que (presque) sages, vous avez eu une idée brillante.
J’aimerais lire les vôtres lundi…

Je n’entendais plus le Goût.
Je le connaissais, même si j’avais rapidement oublié cet œil qui ne regardait pas tout à fait comme l’autre.
Je savais que si je ne l’entendais plus alors que je n’étais pas loin de lui, c’est qu’il avait encore une idée saugrenue en tête.
Ça me surprenait toujours, moi qui suis plutôt terre à terre qu’il lui vienne de ces idées bizarres, ce qu’il appelait parfois « la science biaisée ».
Mais quand ça se faisait dans le silence, là j’étais inquiète.
Cet été-là, j’étais inquiète, ça faisait un long moment que le silence régnait.
L’Ours était encore bébé et dormait.
J’étais dans la buanderie de la maison où habitaient mes beaux-parents à rincer du linge.
C’était calme, trop calme.
Il faisait une bêtise, j’en étais sûre.
Il s’était calmé un peu mais je jetais trop régulièrement des chaussettes trouées par des gouttes de soudure, des chemises tachées de « produits à bidouille ».
Trop souvent aussi à lui faire remarquer qu’il partait au travail avec la poubelle en laissant son petit cartable.
Donc j’en étais sûre, il mijotait encore une bêtise dangereuse.
Je l’ai surpris, transférant son mélange qu’il disait « comburant-combustible » d’une feuille de papier dans le réservoir d’une fusée de sa fabrication.
Seul signe de prudence, la longue ligne qui devait amener l’étincelle fatidique à une de ces « fusées » qui lui avaient déjà coûté si cher.
J’ai hurlé « Mais ce n’est pas possible ! Tu as un bébé, une femme, un travail ! »
Il a eu l’air du gamin pris en train de voler un bonbon.
J’ai continué « tu es inconscient ! » puis j’ai dispersé la ligne de poudre à coups de pied, j’ai jeté la fusée et continué à le disputer.
Il avait juste l’air embêté, désolé mais même pas coupable.
Je l’aurais giflé mais non, je lui ai dit « Mais tu es fou Minou ! Tu grandiras quand ? »
Il a encore parfois de ces idées mais en appartement il se contente de bidouiller des appareils pour les uns ou les autres.
Il a vieilli, mais pas grandi…
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04/10/2023

On n'a pas de Net.

Jusqu'à mardi prochain au moins...