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03/10/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°139

Devoir de Lakevio du Goût_139.jpg

D’après vous, qu’est-ce qui m’a poussé, à voir cette toile, à vous proposer un devoir ?
Oui, comme la semaine dernière, c’est une toile d’Émile Friant.
Celle-ci m’a particulièrement interpellé.
Pourquoi ?
Je vous le dirai lundi.
Mais vous ? Que vous a-t-elle inspiré ?
Ce qui serait vraiment bien, c’est que vous commenciez votre explication par :
« J’arrive tout couvert encore de rosée »
Et que vous la finissiez par :
« Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches. »

J'arrive tout couvert encore de rosée et c'est mon cerveau qui réagit à voir votre chef débordant de fleurs !

Ma mie expliquez moi, quelle est cette tenue !
Voulez vous m'empêcher de voir une rivale ?
Vous pouvez tout me dire et vous pouvez me croire !
Vous vous êtes inscrite à un concours de gloire.
Ils vont créer pour vous une rubrique exprès.
Rien que pour vous louer et quérir vos baisers !

Trève d'alexandrins, en fait vous m'empêchez de voir la scène de l'Opéra Comique.
Ne me regardez pas comme ça mon coeur, je me demande si vous n'avez pas voulu honorer une de vos ancêtres...

Aidez moi ! Ne restez pas silencieuse, votre modiste a osé vous faire croire que ce chapeau était à la pointe de la mode ?

Vous savez pourtant bien que vous avez mon coeur,
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches.

29/09/2022

Le petit rat.

WildRat.jpg

Il y a quelques jours, j’ai emmené le Goût faire des courses dans la ville à côté.
En fait, ce n’était pas tant pour les courses que pour prendre une photo dans le parc voisin de la galerie commerciale.
Je ne me rappelle plus pourquoi je voulais photographier un rat mais c’était le but.
Or, s’il y a un endroit où on peut prendre des rats en photo, c’est là.
Je voulais m’asseoir sur le banc face à la grande poubelle où on avait déjà vu les rats se précipiter sur les restes du MacDo voisin.
Mon Goût a tiré le caddy jusqu’au parc et nous nous sommes assis là, à attendre.
Quand j’ai vu le premier petit rat, j’ai crié « Minou, prends la photo ! »
Le petit rat s’est enfui…
On est ressorti faire nos courses et c’est tout.
Hier, comme on devait quand même manger, on est retourné là-bas.
Tranquillement, nous y sommes allés à pied.
J’avais encore dans l’idée de faire cette photo de rat, surtout qu’on était mercredi.
Mercredi, ça veut dire enfants au parc et surtout, plein de restes de McDo donc plein de photos de rat à prendre.
En arrivant devant le parc, j’ai dit « Minou ! Le rat ! La photo ! »
Evidemment, le Goût, qui finit par copier mon comportement, a un « smartphone de maison ».
Ce n’est donc pas hier qu’on a pris une photo de rat.
Je finirai par en prendre une sur le Web…

26/09/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°138

emile-friant-la-discussion-politique-1889.jpg

Cette toile d’Émile Friant m’a frappé car elle me dit quelque chose.
Mais quoi ?
La discussion semble animée autour de ce pichet de vin.
Sur quoi peut-elle bien porter ?
À lundi…

Ils sont là.
Tous les quatre.
Il fait chaud et le vin les énerve.
Ils veulent bien travailler, ils veulent bien cueillir les fruits malgré le soleil qui cogne, mais...
Entre saisonniers et propriétaires le rapport de force est bien présent.
L'un ne veut pas payer, pas nourrir.
L'autre veut bien travailler mais pas pour rien et être nourri.

Ils sont tous pareils ces propriétaires terriens, c'est toujours trop cher, les ouvriers ne travaillent pas assez.
Ils ne l'avoueront jamais mais ils regrettent "le bon vieux temps de l'esclavage."
Ce bon vieux temps où on pouvait "faire suer le burnous".

Nos quatre hommes savent qu'ils vont céder, ils ramasseront quelques pièces de plus et de quoi faire vivre leur famille quelques jours.

Un jour, c'est ça qui les fait tenir, leur patron ne trouvera plus de saisonniers.
Un jour, l'espoir changera de camp et le combat changera d'âme...

 

23/09/2022

Enfin froid !

Se-preparer-aux-pluies-torrentielles.jpg

Ce matin, je suis contente.
Il ne fait pas beau !
Hormis un ou deux orages qui nous ont évidemment trempés car, je ne sais pourquoi, quand un gros orage survient, nous sommes dehors.
Évidemment ça arrive quand nous sommes en train d’attendre un bus là où l’abribus ne protège de rien du tout.
J’en avais assez de ce temps de Côte d’Azur à Paris !
Je commençais même à avoir l’impression que j’étais de nouveau en Israël !
Ce pays où, quand on regarde par la fenêtre le matin, on ne peut s’empêcher de se dire « M… ! Il fait encore beau ! »
Ce matin, c’est bien.
Il ne fait pas beau, même si pour moi il fait enfin beau.
Et même, comble de bonheur, j’ai un peu froid.
Je viens de regarder sur Internet, il fait 11°C à Paris ! Le rêve.
Enfin… Jusqu’à ce que j’entende mon Goût dire « Ma mine, j’ai froid… Tu ne trouves pas qu’il fait froid aujourd’hui ? »
Je n’ai plus qu’à espérer que ça se réchauffe un peu cet après-midi, sinon il ressortira ses pulls jusqu’au mois de juin.
Mais franchement, ce matin, c’est bien…

19/09/2022

137ème devoir de Lakevio du Goût.

devoir de Lakevio du Goût_137.jpg

Ce monsieur, peint par Jackie Knott semble…
Semble quoi ?
Il est d’un sérieux papal, soit.
Mais encore ?
J’espère qu’on en saura plus lundi, grâce à nos efforts communs pour en savoir plus.

J’hésite à passer devant lui.
Je suis sûre qu’il m’attend.
Il fait semblant de lire, comme si je ne savais pas que c’était un « mouton », un de ceux qui pullulent cette année dans tous les coins où on peut « les » croiser.
En fait j’ai un peu peur, je fais partie de « ces israélites » qui sont si mal vus.
Ce mois de septembre 1943 est une mauvaise année pour beaucoup de gens.
J’ai appris « qu’ils » sont venus chercher K. et l’ont emmené sans ménagement.
Bon, d’accord il cumulait…
Quelle idée aussi, quand on vient de Pologne, d’être juif, étranger, communiste et se mêler d’être résistant.
Ça, on peut même dire qu’il l’a cherché.
En attendant, qu’est-ce que je fais ?
Je passe ou non devant cet homme.
Je peux tenter de faire semblant de rien, je ne suis pas certaine qu’il peut me courir après vu qu’il a une patte plus courte que l’autre.
Et de beaucoup.
J’ai à peine fait trois pas devant lui que j’entends derrière moi son papier se replier.
Puis sa voix.
« Mademoiselle Sarah Finkelstajn ? »
Je suis paralysée.
J’entends le coup de sifflet à roulette.
Je sens des mains me saisir.
Que vais-je devenir ?