Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/03/2021

Ecrire dit elle.

paris,pluie,couvre feu,écriture

J'ai quand même acheté des fleurs...
Réussir à écrire une note dans cette période troublée tient du miracle.
Je ne cuisine pas, c'est le Goût qui pratique.
Je ne fais pas de pâtisserie, c'est le Goût qui s'y colle quand on lui demande.
Nous avons "usé" deux fours en trois ans.
Et le dernier acquis donne des signes de faiblesse.
Il ne connaît que deux modes de fonctionnement : À fond ou éteint... 

Hier, nous ne sommes sortis que pour aller chercher du pain.
Je ne prends pas l'ascenseur, je descends et grimpe mes trois étages.
C'est un exercice comme un autre et je ne vais pas me plaindre, que pour une fois le temps soit de saison.
Mars et ses célèbres giboulées transforment les sorties en douche surprise...

Je ne lis pas plus mais autant que d'habitude et surtout le téléphone sonne souvent plus que d'habitude.
Le papotage prend du temps et remplit les journées.
Je ne m'ennuie même pas.
Le Goût si, même s'il commande des trucs étranges et inconnus de moi sur Internet pour réaliser son "ampli de dans dix ans".
Les délais de livraison sont longs et approximatifs alors je lui trouve des trucs impossibles à réaliser.
Par exemple trouver un appartement dans le IXème arrondissement, à un prix raisonnable.
C'est à peu près aussi aisé que de rencontrer un de nos voisins...
Il s'y est mis et a déjà deux rendez-vous à la mairie du XVIIIème et celle du VIIIème. 

Seule certitude, les prix baissent sur Paris, les panneaux à vendre fleurissent et comme ma rue est peu habitée, je ne plains absolument pas les vautours qui sont obligés de vendre, le touriste chargé de payer les traites à leur place étant une espèce en voie de disparition en ce moment, ils sont un peu serrés...
Leurs appartements sont hélas dans des endroits empêchant leur reconversion en "marchands de sommeil".
C'est bien fait !

10/03/2021

Je découvre mon quartier.

librairie,rue custine,paris,couvre feu

Contrairement au Goût, je connais mal le 18ème arrondissement.
Le Sacré
Cœur, la Rue des Abbesses, le mur des "Je t'aime" et juste à côté, une librairie que je déteste et, sauf détour par l'avenue Junot et le cimetière Saint Vincent, mes connaissances s'arrêtent là...
Quant à cette librairie que je déteste, il me faut vous dire que la propriétaire des lieux est lunatique.
Aux petits soins pour les célébrités du coin et acerbe avec le "tout venant".

J'ai lu dans Télérama que deux anciens libraires du "Merle Moqueur", librairie que nous avons beaucoup fréquentée, avaient ouvert à leur tour une librairie Rue Custine.

Après avoir juré, craché que je n'achèterai pas un seul livre car ma pile est impressionnante, je suis partie avec le Goût à la recherche de cette librairie .

La rue Custine m'a semblé longue, très longue, alors qu'elle ne fait que la moitié de la rue Caulaincourt.
Mais elle est richement dotée de "boutiques de bouche" alléchantes.
J'y ai vu, trônant seul sur un plat, un saucisson de Lyon à la truffe.
La perspective du résultat de mes analyses sanguines a coupé mon envie...

Bien entendu, j'ai l'intention d'y retourner, surtout que plus loin dans la rue, des madeleines me faisaient de l'œil.
Cette rue est un supplice de Tantale !
Stoïque, je ne me suis acheté que des fleurs.

Au fur à mesure que l'on descend cette rue, elle change, elle devient bruyante, les boutiques plus "fatiguées" et moins fréquentées.
Toujours pas de librairie en vue.

J'allais abandonner lorsque nous l'avons vue, presque arrivés à Château Rouge.
Elle est superbe, militante, riche, diverse.
J'ai tenu parole, je n'ai pas acheté de livre.

Bien entendu, j'y retournerai !
Un jour la vie redeviendra comme avant et les restaurants ne manquent pas dans le coin.
Nous testerons et nous rentrerons après dix huit heures.

08/03/2021

La journée des femmes.

devoir de Lakevio du Goût_71.jpg

Pourquoi cet accoutrement si différent ?
Pourquoi est-elle là.
Pour se baigner ?
Pour s’amuser ?
Pour regarder les autres ?
Pour autre chose ?
Pourtant elle se distingue de tous.
Pourquoi ?

Elles en ont eu assez, alors l'aînée a laissé ses vaches et son agriculteur de mari qui pense que le travail de la maison se fait tout seul.

Marguerite a laissé la fromagerie, il peut toujours trôner derrière la caisse, faire des sourires aux plus jolies clients, elle a rendu son tablier.

Valentine n'a pas eu besoin de lâcher son mari, il passe son temps au bistrot à boire des chopines avec ses copains de beuverie et il rentre pour se jeter sur le lit et ronfler, il n'aura qu'à laver les draps des bourgeoises.

Alors elles sont partie toutes trois à la mer.
Elles n'avaient jamais vu la mer, et cette découverte les émerveille.
Elles sont heureuses.
Elles profitent de leur journée.

Il leur a fallu beaucoup de courage, c'est une véritable révolution et elles en sont fières.
Cette journée ne sera pas la dernière.
Leurs maris ont intérêt à apprendre à être des hommes, pas des "mecs".

04/03/2021

Anniversaire.

anniversaire,merveille,couvre-feu

Hier, Merveille a eu quatorze ans !
Oui déjà !
Elle qui mettait ses pieds dans les rigoles du Square des Batignolles et qui riait aux éclats a grandi.
Ou bien je suis devenue petite...

Elle est devenue une ado.
Je sens que je vais l'appeler "Soeur Sourire".
Son grand père n'a plus vraiment la cote et moi non plus, sauf lorsqu'elle me raconte les bonheurs et les malheurs de ses copains de classe.
Et du malheur, y en a, comme partout, des parents qui divorcent, des pères qui fichent le camp, des enfants qui connaissent la précarité.
J'ai pris un cours de maturité hier.

Heureusement qu'elle redevient une enfant rapidement.
À la regarder vivre, je me souviens combien il est difficile de grandir.

La Petite nous fait tous les câlins que sa sœur ne nous fait plus.
P'tite Sœur sur les genoux du Goût, elle lui dit un secret à l'oreille.
Il est son grand-père préféré, c'est le seul mais le Goût est heureux quand même.

Couvre-feu oblige, on part tôt, on arrive juste à temps.

C'était bien.

01/03/2021

Si j'aurais su, j'aurais pas venu.

devoir de Lakevio du Goût_70.jpg

Que diable fait elle là ?
Qu’est-il arrivé ?
Qu’attend-elle ?
Attend-elle seulement quelque chose ?
J’espère savoir ce que vous en avez pensé lundi.
J’espère évidemment avoir quelque chose à vous en dire…

J'en avais tellement assez de rester enfermée chez moi.
Je ne parle pas de bronzette sans masque sur les quais de Seine, non je parle de contacts plus étroits avec des personnes du sexe opposé.

Alors, j'ai décidé de rejoindre une fête clandestine, un rendez vous trouvé sur les réseaux sociaux.
Mais non pas FB ! Même ma grand'mère est sur FB !
Non, sur un truc pour nous, les jeunes.

Mais voilà, depuis que je fais bronzette sur les quais de la Seine ou du canal Saint Martin, je bois beaucoup.
Alors j'ai mal noté l'adresse...

Et me voilà assise dans l'escalier d'un immeuble bourgeois, calme et tranquille, sans bruit, si calme que j'entends quelqu'un ronfler.

Pas moyen de retrouver l'adresse de cette fête.
Je sens que vais boire la bouteille et rentrer chez moi, titubante, me jeter sur mon lit et sombrer dans un mauvais sommeil.

Vous avez peur que je me fasse contrôler ?
Mais contrôler par qui ?
Je me demande où sont passés les flics, je n'en ai pas croisé un seul !

J'ai juste fini la bouteille, et je suis sortie, le pas hésitant.
J'ai eu de la chance, l'homme qui m'a attrapée par le bras n'en voulait qu'à mon sac à main et mes bijoux.
Vous parlez d'une fête...