19/12/2020
Le Dieu des tous petits riens.
Lors du premier confinement, le seul, le vrai, on était seul au monde.
Le Goût et moi montions tranquillement jusqu'au cimetière Saint-Vincent, fermé, et reprenions notre chemin sans peur et sans masque -on n'en trouvait pas- jusqu'à la maison.
On ne trouvait pas le temps long.
Nous sommes partis en juillet puis en août sans crainte mais avec le masque qui était devenu obligatoire.
Nous avions encore des cafés et des restaurants.
Nous étions dans une petite ville de province alors peu touchée.
Aujourd'hui, cette petite ville est comme les autres, très touchée et, comme à Paris, tout le monde connaît quelqu'un qui a eu le Covid.
Aujourd'hui, on est mou, il fait gris et il pleut.
Le Covid est toujours là.
Grimper la colline de nous intéresse plus.
Nous retrouver sur les grands boulevards non plus.
C'est pourtant le seul endroit où on peut soulager sa vessie...
Alors on se force à faire quelques petites courses pour acheter des fruits et des légumes.
On ne s'ennuie pas, non...
On regrette seulement notre vie d'avant.
On s'est même abonné à Netflix !
Bon pour l'instant, on a regardé une seule série.
Même pas, seulement une "saison", on n'est vraiment pas accro.
On nous a mis des guirlandes dans la rue, des sapins de Noël.
Vu qu'à vingt heures on est consigné chez soi et que, que notre rue est silencieuse, le moindre bruit devient important.
Justement, hier soir, en entendant des voix à vingt-trois heures, j'ai cru à un accident !
Le silence est revenu presque immédiatement.
Ce fichu virus nous a déjà volé un an de vie et la vie est courte.
09:44 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : noël, virus, auto-confinement
16/12/2020
Pratiquer l'auto-confinement
Depuis hier on n'a plus d'attestation, on peut aller où on veut.
"Chic ! " me dis-je, alors qu'avec ou sans attestation je suis coincée...
L'auto-confinement, on le pratique depuis le 30 octobre.
Nos amis n'habitent pas à côté de chez nous.
Les plus jeunes ne veulent pas nous voir de peur de nous contaminer.
Ceux de notre âge restent chez eux.
On est quand même allé aux Galeries Lafayette.
Bon, la visite est toujours intéressée car ils ont des sanitaires impeccables.
Hélas je ne dirai pas la même chose de leur "Espace Gourmet"...
Faute de touristes et de Parisiens et malgré l'agrandissement des allées pour respecter les consignes gouvernementales, le frais fait triste figure.
Les coquilles Saint Jacques dépérissent sur l'étal du poissonnier.
Les tomates faiblissent, le jambon se dessèche et l'acheteur lambda repart avec un pot de miel...
Il nous reste la rue des Abbesses, les livraisons à domicile, les sacs posés devant la porte et le livreur s'enfuyant vers l'ascenseur après son coup de sonnette.
Nous aimerions pourtant boire un café, même mauvais, avec des amis...
09:50 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : noël, confinement, liberté ?
14/12/2020
J'ai pas de tête mais j'ai des jambes...
C’est de saison et Rembrandt, qui savait sûrement qu’on resterait coincé pour Noël avait déjà prévu de bafouer les consignes en matière de « gestes barrière ».
La preuve.
Néanmoins, pour ce dernier devoir du premier trimestre de l’année scolaire 2020-2021, une histoire sur le fameux et si peu suivi « message de Noël » serait bienvenue.
Alors, lectrices chéries, à lundi.
"Enfant, j'avais l'âme pieuse" chante Barbara.
Je ne peux hélas chanter la même chose...
Chez nous, Noël est depuis toujours le sapin, le Père Noël, la joie de se retrouver, le repas et les sourires des enfants.
Les Nativités, les Pieta, les Annonciations, c'est au musée.
Le tableau proposé par le Goût n'est pas mon préféré.
De Rembrandt je revois plutôt "L'Écorché" et surtout ces quelques fleurs dans un verre très quelconque, un tout petit tableau accroché si férocement qu'on avait l'impression que si on s'approchait trop, le mur allait s'effondrer.
"Enfant, j'avais l'âme pieuse chante Barbara."
J'ai beau essayer d'avoir "l'esprit de Noël", la seule chose qui me vient c'est "Petite Heure Bleue, vous avez mauvais esprit !!!"
09:38 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : nativité, noël, rembrandt
13/12/2020
Il pleut, il pleut bergère.
Il pleut sur Paris.
J'ai l'impression que nous n'avons plus que deux saisons.
Une saison blanche et sèche et la mousson.
Seul un coeur pur peut apprécier ce temps de sagouin.
Les étés anglais ne sont plus d'actualité, pas plus que les oranges amères sur la plage de Tel-Aviv.
Bel ami est de sorti dans le respect des gestes barrières.
Le chien jaune aboie à la lune et m'empêche de dormir.
Une odeur de gingembre me chatouille les narines et je rêve d'un clafoutis aux tomates cerises.
Nous aurons une vie merveilleuse dans quelque temps.
Ne croyez surtout pas que ce texte est sans queue ni tête.
J'y ai glissé une dizaine de titres.
À vous de les trouver...
09:51 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : paris sur pluie, dimanche
10/12/2020
Bizarre, vous avez dit bizarre comme c'est étrange.
On vit une année étrange.
2020 et probablement 2021, resteront des années entre parenthèses.
Une année sans musée, avec une seule exposition sur Turner.
Le gâteau du salon de thé valait lui le déplacement.
Quelques restaurants avec des amis.
Un dîner chez d'autres amis dans le Marais.
Deux fêtes "d'anniversaires groupés" pour cinq personnes et c'est pratiquement tout.
Ah si ! J'allais oublier cette parenthèse super chouette : Les vacances chez ma soeur avec les petites et le Goût !
Je ne suis pas malheureuse même si les toilettes des Galeries Lafayettes c'est quand même limité comme sortie...
J'ai l'impression d'avoir une annexe là bas.
Alors hier, lorsque nous sommes allés à la mairie où nous sommes restés deux minutes et que nous avons emprunté la rue du Poteau, j'ai eu l'impression de partir à l'aventure.
Ne rêvez pas ! Comme partout, seuls les commerces de bouche sont ouverts.
D'ailleurs la rue du Poteau est vivante parce que le Parisien, même confiné, se nourrit...
Je me suis arrêtée devant les volaillers, j'ai regardé les poireaux, j'ai fait un trottoir, puis l'autre, l'aventure pas loin de chez soi.
J'ai trouvé la baguette délicieuse.
Elle venait d'ailleurs.
L'aventure est au coin de la rue.
On devient touriste à côté de chez soi.
09:35 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : paris, grands magasins, mairie du 18ème