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07/05/2021

Lire et relire.

Aujourd'hui, j'ai téléphoné à ma sœur du milieu.
C'est son anniversaire.
Un nombre qu'elle n'aime pas beaucoup.
Comme je la comprends...

Je suis en froid avec la plus jeune.
Overdose de nombrilisme.
Son chat, sa piscine, sa maison, son "ça", son "moi" et son "surmoi" me saoulent.
Si on trouve une catégorie encore plus égocentrique, je la range dedans.
Elle est telle qu'à l'époque où, pas toujours d'accord avec elle, on avait droit à un  "Je vais le dire à Maman" qui nous faisait nous plier à ses caprices.

Le temps est pluvieux alors je lis et relis.
J'ai un "retour d'affection" pour Benoite Groult.
J'étais hier soir plongée dans "La touche étoile".

Lors de sa sortie je ne me savais pas vieille.
Je n'ai donc rien ressenti de particulier.
Aujourd'hui, à le relire, je tombe sur cette phrase qui s'imprime dans mon esprit.

"Au fond de toi, en silence, elle va s'installer comme un taret. Ta chair va entamer sa dégradation à pas imperceptibles. Des organes que tu ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam vont t'imposer leurs caprices. Ta grâce va devenir un effort, la beauté une conquête, ta démarche un tour de force, l'insouciance une discipline, ta santé une forteresse assiégée et l'inquiétude une compagne lancinante."

Et pourtant, je la trouve parfois terriblement optimiste.

Lire, relire, Benoite Groult

05/05/2021

Le Goût est toujours en première ligne.

Le Goût, en parfait gentleman, a reçu sa deuxième dose de vaccin avant moi.
J'attendrai jusqu'à la fin du mois car le délai entre les deux injections est passé de quatre à six semaines.

La salle était pleine, des chaises avaient été ajoutées dans le hall.
J'ai continué à lire mon polar puis le Goût est arrivé souriant, comme la première fois.
Il n'avait pas mal au bras mais hier soir, il s'est couché avec bonheur.

En sortant, nous avons parcouru une rue commerçante du coin, acheté des légumes qui avaient l'air sympathique.
La fondue de poireaux fut délicieuse, sans doute grâce à la crème fraîche, le Goût n'a pas peur d'ajouter du liant...

Pendant que j'écris ce petit morceau de vie sans intérêt, Le Goût continue à se battre avec le syndic à propos de notre chaudière qui maintenant refuse de s'allumer.

Après la lettre recommandée d'usage, il va maintenant nous falloir contacter un juge, et vous savez combien ces gens là sont occupés...
Quand même, cette mairie est vraiment belle.

Vaccin épisode 2, Paris, réconfort

03/05/2021

Le tableau de grand-père

devoir de Lakevio du Gout_79.jpg


J’aurais pu vous soumettre la toile de Courbet « Le sommeil » présentée souvent comme « La paresse et la luxure ».
J’ai choisi « La paresse » de Valloton, pas plus habillée.
C’est évidemment ce goût pour la flemme et pour la femme, profondément ancré en moi qui m’a poussé à vous proposer cette illustration de l’activité la plus prisée de votre serviteur.
Qu’évoque donc pour vous la paresse ?
À lundi.

Comme d'habitude, j'arrive chez mon arrière-grand' mère et je la trouve toujours seule.

Il ne lui reste qu'un fils que je n'ai pas vu depuis longtemps et que je ne reverrai jamais même chez sa mère.
J'apprendrai la mort de ce grand-père un jour.
C'est ma mère qui me l'apprendra.

Mon arrière-grand' mère regarde avec mépris ce tableau que je ne connais pas.

- C'est ton grand-père qui l'a laissé chez moi, je n'aime pas ce genre de chose, tu me connais ma petite fille, et tu sais ce que je pense de la paresse...

- Oui, je sais " La paresse est la mère de tous les vices ! "

Pendant que mon arrière-grand' mère me prépare un goûter -une tranche de pain, chichement beurrée agrémentée d'une pincée de sucre- je regarde le tableau de côté espérant ne pas être surveillée du coin de l'œil.

Elle est belle cette femme et à elle a de la chance, elle a un chat.
J'en veux un depuis longtemps et je pense que ce tableau ne va pas m'aider...

Mon arrière-grand' mère que j'aime plus que tout est un peu, beaucoup même,  rigoriste, elle me demande souvent d'arrêter de lire car "ça va m'abîmer les yeux".

Elle me dit régulièrement qu'une vilaine reprise vaut mieux qu'un joli trou, que je ne dois pas gaspiller la nourriture et bien d'autres choses encore.
Je suis donc surprise de la voir avec ce tableau.

Le lendemain, le tableau a disparu, il ne reviendra jamais et je n'oserai jamais questionner mon arrière-grand' mère à ce sujet...

30/04/2021

Déconfinez moi... Mais pas tout de suite... Pas trop vite...

ouverture des magasins,des cafés,des restaurants

Il n'a pas causé dans le poste.
Il a parlé aux rédacteurs des journaux régionaux.

C'est d'autant moins clair que le variant indien vient de s'inviter sur notre sol.
Donc, lundi, on ouvre les classes des collèges et les lycées.
Alors qu'avant même leur réouverture, celles des primaires ferment.
Trois viennent de fermer dans l'école de P'tite Sœur, cinq dans l'école où l'Ours passe du temps.
Les petits anges n'étant évidemment retournés à l'école que lundi...

Si j'ai bien compris on n'aura plus besoin d'attestation.
On pourra donc aller répandre le virus dans les coins préservés.

Après ce premier pas on rouvre tout.

Chic ! Me dis-je, pas vraiment convaincue.

Ce matin déjà, j'ai écouté le maire de la Garenne Colombes.
Cet homme, professeur de médecine de son état, trouvait que ce déconfinement était un peu rapide avec plus de trente mille cas et trois cents morts par jour.
Il a cité la perfide Albion qui n'a toujours pas fini de déconfiner alors qu'ils ont moins de deux mille cas et moins de trente morts quotidiens.

Mais bon, si jamais, les musées ouvrent, je me précipite avant qu'ils ne referment !
Je ferai la même chose pour un déjeuner en terrasse même avec une doudoune !

28/04/2021

Promenade dominicale

dimanche,parc monceau,foule

Dimanche, pour changer un peu de coin, nous sommes allés au Parc Monceau.
Parc que je n'ai jamais aimé lorsque j'étais jeune.

Rien n'y est prévu pour les enfants.
Pas de bac à sable, pas de toboggan, juste des poneys, une buvette et un manège.
C'est tout.

Autant dire que mon arrière-grand'mère ne considérait pas les poneys comme une chose indispensable, pas plus que la buvette.
Le manège non plus...

Je savais donc que dimanche, le parc serait plein de jeunes couples avec des bébés, de vieilles dames.
J'espérais quand même un moment de calme.

Erreur !
J'avais oublié tous ces "malheureux étudiants" qui sont retournés chez papa et maman et qui avaient besoin de soleil.

Les pelouses étaient envahies par des jeunes gens "en recherche" de vitamine D.

Nous nous sommes assis à l'ombre d'un arbre et j'ai regardé.

Pour la première fois, j'ai vu la maréchaussée.
Enfin... Deux policiers charmants assaillis par la population du cru.
De vieilles bourgeoises qui voulaient qu'on fasse évacuer les pelouses.
Un autre, genre "vieux scout", qui réclamait une protection pour les chats du jardin.
Chats tout à fait capables de ne ressortir qu'à la nuit tombée.

Nous avons appris que les deux policiers étaient là "pour rassurer la population".
La population de la Plaine Monceau serait-elle plus craintive que celle d'autres coins de Paris ?

dimanche,parc monceau,foule