05/06/2021
Que sont devenues les fleurs.
Depuis plus d'un an, "grâce" aux confinements successifs, je m'achetais de vraies fleurs.
J'achetais des fleurs qui n'ont pas pris l'avion.
J'achetais des fleurs qui perdent leurs pétales.
Je n'achetais plus de fleurs qui finissent par "se suicider" à cause des conservateurs.
Malheureusement, la semaine dernière j'ai acheté des pivoines au prix de l'or.
Les Hollandais avec leur crise économique de 1637 et leurs tulipes faisaient petits joueurs.
Oui ! Mes pivoines se sont suicidées !
Cette semaine, j'ai acheté des freesia qui viennent de Hollande.
C'est la fleuriste qui me l'a dit...
Mon bouquet va donc "se suicider", se décomposer.
La fin du confinement va signer l'arrêt de mes achats.
Pour le reste, l'épidémie, je sens qu'octobre va être chaud,
Sinon ?
Eh bien j'ai reçu mon deuxième vaccin lundi.
Je risque donc d'attraper la 5G à défaut du Covid-19.
Comme prévu, j'ai bien senti mon bras pendant deux, trois jours et un peu de fatigue.
Le Goût démonte son PC, c'est lui qui a les photos, vous aurez donc mon bouquet un peu plus tard...
09:44 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : fleurs, pandémie, déconfinement
02/06/2021
Toujours debout.
Toujours debout, toujours vivante pour l'instant.
Lundi, j'ai reçu ma deuxième dose de vaccin à la mairie du 18ème arrondissement de Paris.
Il y avait un monde fou dont beaucoup de jeunes.
C'était toujours aussi bien organisé.
On m'a donné le droit d'attendre trente minutes après l'injection et la charmante infirmière m'a proposé de venir la voir si je me sentais mal.
J'ai mal au bras, ce qui n'est guère original.
Hier je n'avais goût à rien mais je ne suis pas sûre que le vaccin soit le seul responsable...
Aujourd'hui, le soleil brille, les oiseaux chantent.
Enfin les deux pies de l'arbre devant ma fenêtre chantent...
Et comme je ne peux pas changer ce que je ne maîtrise pas, j'ai décidé de continuer à être heureuse.
Ça m'occupe à plein temps.
Rien que ces pivoines me rendent heureuse :
09:47 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : deuxième dose, mairie, café
31/05/2021
Devoir, corvée ou plaisir
Cette toile d’Aldo Balding m’a interpellé, excité ma curiosité.
Mais que se racontent ces deux femmes ?
Attentive est l’une, certes.
Mais que dit l’autre ?
À lundi.
Nous en saurons peut-être plus...
Je suis assise à la table voisine de ces deux femmes.
Elles ne me voient pas.
Je dois avoir l'âge de leur mère.
À partir d'un certain âge, on devient transparent...
Les gens vous bousculent dans la rue, ne ne vous ont pas vue, les écouteurs et le nez sur leur téléphone.
Elles parlent de la "Fête des Mères", disent "cette corvée", en oubliant que petites filles, elles voulaient épouser leur père et que leur mère était leur modèle.
Elles n'inviteront pas leur mère, elles refuseront son invitation.
C'est vrai quoi ! Il fait beau, les terrasses sont ouvertes, elles ont autre chose à faire...
Nous les femmes et les hommes invisibles nous ne devons pas nous plaindre.
De toute façon, comme d'habitude, c'est notre faute, nous les avons élevés en leur évitant la rigueur de nos parents.
Nous méritons d'être "les oubliés du dimanche".
09:38 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : fête des mères, absence, éloignement
26/05/2021
D'après une histoire vraie
J'habite au même endroit depuis bientôt quatre ans.
C'est l'immeuble le plus froid que j'ai connu.
Si j'ai besoin d'un œuf, heureusement ça ne m'est jamais arrivé, je ne saurais pas à qui m'adresser.
Une fois par an, je reçois la visite de la petite fille du rez-de-chaussée qui vient me vendre des tickets de tombola.
Cette année, j'en ai acheté six pour la modique somme de neuf €uros.
Puis, il y peu, j'ai reçu un appel téléphonique d'une connaissance.
Ne sachant quoi lui dire car ma vie n'a rien de magique en ce moment, je lui parle de la petite fille ravissante et très bien élevée.
Je lui dis aussi :
- Je lui ai acheté six billets de tombola, neuf €uros, c'est pour son école.
- Comment ???? Neuf €uros de tickets de tombola !!! C'est une somme !!!
Je tombe des nues car ce n'est jamais que le prix d'un livre de poche.
À défaut d'avoir des relations avec le voisinage, je peux bien faire ça.
Lorsque l'Ours était petit, j'achetais le carnet sans rechigner.
Je connais la réticence des gamins à faire du porte à porte pour mendier.
Surtout lorsqu'on connaît mon immeuble et son côté peu sociable...
Je ne suis pas surprise de la réaction de cette connaissance.
Elle est venue déjeuner chez nous.
Mais pas les mains vides, elle nous a amené la petite boîte de cafés gratuits offerts par Nespresso chaque année.
Entamée, la petite boîte, restaient juste deux cafés par convive.
Elle a une réputation de pingrerie solidement établie par d'autres amies.
Je sais maintenant que ce n'est pas usurpé...
09:47 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : voisins, immeuble, tombola
24/05/2021
Vous riez ? Eh bien pleurez maintenant !
Mais pourquoi diable, sourit-elle ?
Je crois que je le sais.
Je n’y ai pensé que récemment mais ça me tracassait depuis si longtemps.
Et vous, d’après vous ?
Pourquoi Lisa Gherardini a-t-elle cette amorce de sourire, retenu, si mystérieux que la question de la raison de ce sourire naissant traverse les siècles depuis la Renaissance ?
Alors à lundi pour partager vos supputations...
Elle sourit, elle a surtout un rire silencieux devant la masse qui s'agglutine devant elle.
Elle n'entend pas ses admirateurs.
Elle est à l'abri des foules, enfermée dans une vitrine étanche.
J'ai fait encadrer soigneusement une copie de la Joconde qui trône dans mon salon.
À côté d'elle, un Braque, un Picasso, un Modigliani.
Mes visiteurs, lorsqu'ils quittent mon appartement se gaussent.
Je les entends rire.
Quel béotien cet homme !
Accrocher des faux à ses murs et il se prend pour un amateur de peinture !
Et cette Joconde ! Vraiment ! On dirait qu'elle louche.
"Et le Picasso ? " entends-je dans l'escalier.
"J'ai pourtant une bonne mémoire, je ne me rappelle pas l'avoir vu dans un musée" insiste un autre.
Je fais ainsi l'objet des conversations de mes "amis".
Ils ne connaissent pas le principe de la lettre volée, seule la Joconde est une copie, les autres ont été volés dans un musée.
Et je suis le commanditaire de ces vols.
Qui aurait l'idée de venir vérifier l'authenticité de mes tableaux ?
Moi qui ne suis qu'un modeste retraité de la Banque de France...
09:31 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : devoir de lakevio-le goût, la joconde, braque, picasso