24/03/2021
Laisser les écoles ouvertes.
Laisser les écoles ouvertes, ça ressemble à une fausse bonne idée.
Je n'ai pas oublié que c'est P'tite Sœur qui a contaminé toute sa famille.
Depuis les choses "s'arrangent" et les gamins sont des bombes à Covid qui diffusent plus vite que leur ombre...
Le collège de Merveille est fermé car un invité surprise, le variant sud africain, a contaminé la comptable.
Or, vous connaissez le principe de la pyramide : Tout le personnel d'entretien est ou malade ou cas contact et les profs ne sont pas à la fête non plus.
Quatre classes sont fermées dans l'école de P'tite Sœur.
Je n'entends plus jamais les gamins du collège en face de chez nous.
Ils sont beaucoup moins nombreux qu'avant.
Appremment, ils doivent jouer à un nouveau jeu : "Ce sera ton tour d'attraper le virus"...
Je comprends bien la chose, fermer les écoles et les collèges revient à coincer des femmes qui travaillent chez elles.
Les papys et les mamies n'ont toujours pas été vaccinés et puis le vaccin n'agit pas tout de suite alors on garde les écoles ouvertes.
En plus, avec ce nouveau confinement qui te permet de t'acheter des livres, des ordinateurs, de faire réparer des chaussures, de te couper les cheveux, et si j'en crois ce que je vois dans mon coin, aller boire un coup, voire plusieurs, on n'est pas sorti de l'auberge.
En revanche, c'est niet pour acheter les chaussures, alors lorsque tu as le pied comme une courge, tu te débrouilles.
09:45 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : ecole, covid 19, cas contact.
22/03/2021
Y a toujours un côté du mur à l'ombre.
Il me semble que Lakevio a déjà donné cette toile comme sujet de devoir.
Mais j’aime ce mur.
Je le connais ce mur...
Je connais même le trottoir et le caniveau qui le bordent.
Et vous ?
Si ce mur vous inspire, dites-le lundi...
J'ai douze ans et je m'appelle Léa.
J'habite du mauvais côté du mur.
Ma copine de classe s'appelle Caroline et elle habite du bon côté du mur.
Alors nous ne sommes copines que d'école.
Elle ne vient pas chez moi.
Je ne vais pas chez elle.
Parfois, j'ai envie de franchir la porte et de me retrouver du bon côté du mur.
J'imagine de jolies maisons, des jardins, des roses qui embaument, des enfants qui parlent avec leurs parents, tous autour d'une jolie table, des anniversaires, des cadeaux...
Et puis, je rentre dans la caravane ou mon père a posé sa béquille.
Ma mère a retiré son bandeau.
Ils comptent les pièces.
Parfois la récolte est maigre et ils veulent m'envoyer faire la manche.
Pour l'instant, je tiens bon, je travaille bien à l'école, je veux passer de l'autre côté du mur...
Je sais que je vais y arriver !
Vous me demandez si je garderai des liens avec eux.
Je ne sais pas mais lorsque je les rencontrerai je leur ferai la charité.
09:47 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : devoir de lakevio-le goût, mauvais côté du mur.
20/03/2021
Visite au Musée de Jérusalem.
J'ai le pied dans une attelle.
Je dois marcher à cause de l'œdème mais lorsque je marche, je passe ensuite une mauvaise nuit parce que j'ai mal.
C'est l'histoire du serpent qui se mord la queue...
Alors, pour m'occuper, je voyage dans mes souvenirs.
Hier soir aux infos, aussi décousues que le "nouveau confinement", j'ai vu une découverte israélienne de la taille d'un timbre poste.
Un petit morceau de manuscrit de la Mer Morte.
Je me suis souvenue du musée de Jérusalem, superbe, dont les jardins sont magnifiques et comme le musée du Louvre, tout voir en une seule visite est impensable.
J'y étais allée avec "Madame de." pour voir les "fac-similés" des manuscrits de la Mer Morte.
Je n'ai pas été fascinée et nous n'étions que toutes les deux dans la salle avec un gardien.
Quand mon téléphone a sonné le gardien a sorti une arme et l'a pointée dans ma direction !
Imaginez ma surprise !
Pourtant, d'habitude en Israël, les téléphones qui sonnent ne posent aucun problème.
Ils étaient encore rares en France alors que là bas, tout le monde avait le sien...
Le gardien a rapidement compris que "Madame de." et moi n'étions pas de dangereuses terroristes mais nous avons néanmoins écourté notre visite...
09:51 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : israël, musée, souvenirs
17/03/2021
Ce n'est pas le pied !
Lundi, nous sommes partis gaiement chez le médecin.
Les résultats de nos analyse étaient bons.
Il ne pleuvait pas.
Je ne peux pas affirmer que les oiseaux chantaient et que le Covid avait changé de coin, mais j'avais déjà prévu qu'en sortant de chez le praticien, le lèche-vitrine prendrait tout son sens car ce coin est une tentation permanente.
Hélas, trois fois hélas !
En sautant comme un cabri dans le bus, le vieux cabri que je suis n'a dû sa survie qu'au Goût qui m'a empêché de me retrouver au sol.
Hélas une fois encore, mon pied n'a pas suivi le mouvement et j'ai commencé à le sentir gonfler dans la chaussure.
C'est à "cloche-pied" et en taxi à partir de Saint Lazare que nous sommes arrivés chez le médecin.
J'ai une foulure de la cheville.
J'ai les orteils en compote.
Le Goût me pose l'attelle prescrite.
Elle me démange et je ne peux rien faire.
Comme je ne suis pas malade mais juste empêchée de marcher, je râle, je regarde l'objet de ma punition, qui passe de rouge à bleu.
Bien entendu, je n'ai pas fait d'emplettes.
Je suis juste passée au Monoprix République pour acheter deux bricoles.
J'ai voulu rentrer en bus.
J'ai fini les derniers mètres à grand' peine, boitant péniblement.
Dire que je suis empêchée de trotter alors que flotte dans l'air un parfum de prochain confinement !
Dire que je voulais retourner rue Custine, rue pleine de boutiques tentantes et avec une librairie comme récompense au bout.
Heureusement que j'ai acheté ces fleurs...
09:57 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : pied, médecin, attelle
15/03/2021
Beurre ou margarine ?
« Le beurre frais pour tous. »
Ainsi salua-t-on l’arrivée de la margarine après le siège de Paris.
Bien sûr, ça ne sert pas qu’à se laver les cheveux même si on fait croire aujourd’hui que c’est excellent pour la santé du cheveu pour peu qu’on lui adjoigne un parfum de rose, la puanteur du monoï et une bonne dose d’optimisme pour en faire la publicité.
Mais je suis sûr que pour beaucoup, la margarine rappelle des souvenirs moins « bio » et diététiques que ceux censés venir à l’esprit aujourd’hui.
Et si vous en faisiez part à vos camarades de blogs, tous ceux qui ont encore le courage de vous lire et surtout d’écrire...
Ma mère était bonne cuisinière et était adepte de la cuisine au beurre.
Elle cuisinait "light".
Elle cuisinait essentiellement des légumes, beaucoup de légumes.
D'ailleurs j'aime toujours autant la verdure.
Le Goût cuisine lui aussi des légumes et de moins en moins de viande.
Ma mère était très "branchée nouveauté", on disait "gadgets".
Nous avons eu droit aux "yaourts maison", aux "gaufres maison" puis elle se lassait et passait à une autre "nouveauté".
Un jour, dans notre quartier, est passé un homme avec de minuscules tartines.
Un nouveau produit, "bien meilleur que le beurre ! " disait-il.
Mes sœurs et moi avions faim en sortant de l'école alors on avait trouvé son ersatz de beurre délicieux.
C'était une nouvelle margarine, comme on ne connaissait pas l'ancienne, c'était nouveau.
Ça s'appelait "Planta".
Évidemment ma mère a plongé, puisque "c'était nouveau".
On a donc dégusté du Planta pendant au moins huit jours.
Jardinière à la margarine, poireaux à la margarine puis, elle a repris ses habitudes et le beurre a fait son retour sur la table et dans les plats.
Lorsque j'ai commencé à vivre avec le Goût, je ne savais pas cuisiner du tout.
J'ai fini par savoir cuisiner, d'abord au beurre, ensuite à la margarine puis à l'huile d'olive jusqu'aujourd'hui.
Mais il arrive parfois que le Goût utilise de la "Saint Hubert bio", ça ressemble à du beurre comme je ressemble à une jeune fille de seize ans.
C'est bien la preuve que la vieillesse est un naufrage.
Saint Hubert pour protéger ses artères...
Pfff... Nous n'aurions pas pu jouer dans "La grande bouffe".
09:46 | Lien permanent | Commentaires (14)