05/06/2016
Les jours passent.
Vendredi, nous sommes allés chercher Merveille à l'école.
C'est le jour des "activités extra scolaires".
Il n'y a pas, faute de budget, "activités extra scolaires".
Faire des arbalètes en carton chaque vendredi de chaque année, non merci.
Alors les parents de Merveille l'ont inscrite à la piscine sauf que la piscine est pratiquement en bord de Seine, et que la Seine ne tient pas en place.
L'eau, normalement c'est dans la piscine, pas autour.
C'était bien.
Hier, le Goût, qui a toujours mal au dos, à voulu voir la Seine à la Concorde.
D'accord, elle est haute mais ce n'est pas la première fois.
En 1982, nous habitions encore le Marais, à côté de l'Hôtel de Ville et elle était aussi haute qu'aujourd'hui.
Puis, tandis que nous étions en train de boire un café boulevard Haussmann j'ai vu passer des motos, des voitures de police et une voiture blindée, le tout à une vitesse inquiétante dans Paris.
Plus tard, face aux Tuileries, j'ai vu les mêmes regagner l'ambassade des Etats-Unis à la même vitesse.
C'est sûr que le mot embouteillage n'existe pas pour tous...
Nous sommes rentrés à petits pas, le dos cassé.
Un escargot nous aurait dépassé et pourtant c'était bien.
09:55 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : merveille, piscine, seine
03/06/2016
Sous les ponts de Paris.
Hier nous sommes allés à Paris pour récupérer un truc payé et oublié le week-end de la Fête des Mères.
Du côté de la Défense nous sommes passés au dessus de la Seine.
En crue, bien en crue, la Seine.
Alors bien sûr nous avons pensé à Mab et à Maky seuls dans leur maison, sans électricité et sans eau potable.
Nous avons espéré que les pompiers venaient les ravitailler.
Nous n'avons pas envoyé de SMS, ils n'ont presque plus de batterie.
Nous avons aussi pensé que les hommes étaient responsables de ce gâchis.
Surtout les hommes politiques.
Une seule pensée les obsède : l'élection.
Le reste ? Bof...
Le réchauffement climatique, ils s'en moquent, ils seront morts.
Mais leurs enfants, leurs petits enfants ?
Ils s'en moquent.
Je ne crois pas à la vie éternelle, je crois à des cycles, un jour nous allons disparaître comme les dinosaures et tout recommencera.
09:34 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : pluie, inondation, paris
02/06/2016
J'irais bien à Paris.
J'irais volontiers à Paris.
J'ai envie d'un "bô-bun" délicieux comme la dernière fois.
J'ai envie de voir les quais de la Seine.
J'ai besoin de quitter ma ville avec son magasin du centre ville pour seule distraction.
Je ne suis pas obligée d'aller à Paris.
Nous n'avons pas d'obligation enfin pas encore et le temps et les grèves ne donnent guère envie de promenades qui commencent bien et finissent sur le quai d'une gare à attendre un train qui ne vient pas.
Et puis dans mon coin pas si loin de la Seine, nous ne risquons guère d'inondation.
Pas comme Mab, qui j'espère tient le coup dans son premier étage.
Nous avons juste notre mur qui voit grandir sa tache de champignons qu'on doit conserver jusqu'au six juin.
Alors, comme hier, nous resterons ici.
Il nous faut attendre la semaine prochaine pour voir "Julietta" d'Almodovar à la MJC.
Oui nous avons une MJC et c'est bien.
JJF ne sait toujours pas ce qu'elle a.
Elle marche avec une canne.
Elle prend des décontractants musculaires.
Elle passe des examens douloureux sans se plaindre pendant que des neurologues de haut vol ne sont pas d'accord.
Vraiment, elle aussi, elle est bien.
Elle est vraiment bien...
09:45 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : jjf, pluie, inondation, lecture
31/05/2016
Chantons sous la pluie
Si je vous dis qu'il pleut, ce n'est pas un scoop.
Il pleut depuis dimanche après midi.
Les enfants sont partis sous la pluie.
Je me suis levée, il pleuvait encore.
Je me suis couchée avec le bruit doux de la pluie.
Ce matin, il pleut toujours.
Le chauffage a été rallumé, le linge n'a pas séché.
Pas de promenade dans Paris, pas de magasin en centre ville.
Bon, heureusement qu'il reste du couscous.
Alors, je lis un polar israélien, une écriture lente, j'ai dépassé le tiers du livre, on ne sait toujours pas si le gamin a fugué ou pire.
C'est ce qui me plait, cet éloge de la lenteur.
Lenteur qui tient surtout à la langue.
Chaque fois que je lis un roman traduit de l'hébreu, je retrouve cette lenteur.
Le Goût a mal au dos.
Il se tient comme une femme enceinte et se déplace à petits pas.
Cette lenteur me poursuit...
C'est bien parfois de donner sur un jardin.
Nous avons la sensation de vivre hors du monde.
09:48 | Lien permanent | Commentaires (17)
30/05/2016
J'aurais jamais dû.
A vingt ans, on est bête, après aussi mais pas de la même façon.
A vingt ans je n'étais pas comme les autres filles.
J'étais plutôt solitaire.
Les soirées ce n'était pas pour moi, les heures passées avec les amis dans un café non plus.
J'avais eu un flirt sans importance avec un homme plus vieux que moi.
J'ai appris un jour qu'il était marié.
Je dois avouer que je n'ai rien ressenti.
Un jour, nous nous sommes retrouvés dans la rue, un petit café, une évocation de nos souvenirs et hop, j'étais amoureuse.
A vingt ans, on est bête.
Je l'ai cru.
Evidemment, il allait quitter sa femme, il m'aimait follement.
D'ailleurs, il vivait avec sa femme comme un frère.
Le discours habituel...
Au début, j'ai eu droit à toute son attention, des fleurs, des cadeaux, des escapades au bord de la mer.
Le temps passant, les attentions se sont faites plus rares, plus d'escapades.
Il disait que sa femme se doutait de quelque chose.
Quelle importance puisqu'il allait la quitter pour moi ?
On est bête à vingt ans mais on manque de patience.
Ce jour là devant le miroir, j'ai compris, je n'ai pas regagné la chambre.
Je n'étais pas faite pour "Back street"...
09:32 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : tableau, jeu, lakevio, inspiration ?